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Bientôt la fin des bandes-annonces qui vendent trop de rêve ?

Les bandes-annonces doivent-elles être considérées comme des œuvres de l’esprit ou de simples publicités ? Un tribunal américain a tranché et ce n’est pas une bonne nouvelle pour les studios de cinéma.

Aux États-Unis, deux fans de Ana de Armas ont été très déçus de ne pas voir leur actrice préférée dans le film Yesterday, de Danny Boyle. Ils avaient pourtant loué le film (sur Amazon Prime Video) dans l’espoir d’apprécier la performance de celle qui a notamment interprété une James Bond-girl dans le dernier opus de l’espion anglais, ou encore Marylin Monroe dans Blonde, sur Netflix.

Les fans d’Ana de Armas se rebiffent

Pourtant, Ana de Armas n’apparait pas du tout dans le film bien qu’elle y a participé. Son rôle a tout simplement été coupé du montage final, comme cela arrive fréquemment. Ce qui n’a pas empêché le studio Universal de publier une bande-annonce où l’on peut voir l’actrice… Et c’est bien tout le problème. Les deux cinéphiles ont estimé avoir été trompés par le trailer et ils ont donc formé un recours collectif en demandant 5 millions de dollars de dédommagement. La plainte stipule que les consommateurs n’ont pas obtenu la « valeur attendue » de leur location.

Le studio a tenté de se placer sur le terrain de la liberté d’expression : selon Universal, la bande-annonce est protégée par le premier amendement de la Constitution américaine. Mais le juge chargé du dossier ne l’a pas entendu de cette oreille et a autorisé les plaignants à poursuivre la procédure en justice. Dans sa décision, le magistrat écrit qu’une bande-annonce est « une publicité conçue pour vendre un film », qui en fournit un aperçu au consommateur. Pas question donc d’y trouver un élément trompeur.

Si cette plainte est définitivement tranchée en faveur des cinéphiles (la décision est attendue début avril), tous les studios vont être dans l’obligation de revoir leur stratégie de communication de fond en comble pour s’assurer que les trailers reposent effectivement sur des images présentes dans le montage cinéma.

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4 commentaires
  1. Oui tu as raison Tristan, d’ailleurs maintenant quand je vois un jeu que j’ai envie d’essayer et que ca ressemble pas a la pub, direct je met 1 etoile et un commentaire pour expliquer la publicité mensongère, les réponses des studios me fait rire à chaque fois tellement c’est n’importe quoi.

  2. Ha les films et les bandes annonces….

    Pour être “un peu” du métier, j’avoue que je comprends les deux parties. C’est vrai que quand tu vois un bande annonce qui te vend A et que A n’est pas dans le film (que ce soit une comédienne, une scène particulière, etc…) tu peux te sentir floué, mais d’un autre côté, le publique ne se rend pas compte de la différence monstrueuse entre ce qui est filmé et le rendu final.

    Cependant, ce qui est excusable à mon niveau de petit créateur, je trouve l’est beaucoup moins au niveau des grosses productions. Oui je peux me planter sur une scène, ou me rendre compte que telle partie du film vient plomber le rythme et la cut, mais déjà je ne vais pas communiquer dessus, et surtout, je n’ai pas une armée de scénariste, scriptes, assistants, etc…

    Et plus globalement, je trouve que la méta des bandes annonces aujourd’hui est un peu dégueu, en mode légèrement trop putaclic, et qu’on oublie que ce format peut justement être tourné, détourné, utilisé de plusieurs façons, et pas juste des gros boom, de la musique, un montage cut cut cut et une blague à la fin.

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