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La sécurité des entrepôts Amazon remise en question

Les entrepôts d’Amazon sont toujours les plus dangereux aux États-Unis pour les salariés. Un rapport montre que plus de la moitié des blessures graves survenues dans les entrepôts américains l’an dernier s’est produite chez Amazon. Le géant du commerce en ligne réfute ces chiffres et met en avant ses progrès en matière de sécurité.

Amazon serait responsable de 53% des blessures graves recensées dans les entrepôts américains en 2022, selon un rapport publié par le Strategic Organizing Center (SOC). Cette organisation a étudié les données collectées par l’OSHA, autrement dit l’organisme américain qui supervise la sécurité au travail, et le constat est sans appel : les employés des entrepôts Amazon continuent de subir des blessures plus fréquentes et souvent plus graves que ceux travaillant pour d’autres entreprises.

Bilan controversé sur la sécurité

L’an dernier, Amazon a déclaré 38.609 blessures. Le SOC estime que 95% de celles-ci sont considérées comme graves, nécessitant une réaffectation temporaire du travailleur à un poste moins exigeant ou un congé pour récupération. Le taux de blessures chez Amazon en 2022 était de 6,9 pour 100 travailleurs, un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes (7,9 pour 100 en 2021, 9 pour 100 en 2019). Cependant, le SOC affirme que ces chiffres montrent qu’Amazon n’a pas fait de progrès significatifs en matière de sécurité des travailleurs.

En matière de blessures graves, le taux chez Amazon en 2022 est de 6,6 pour 100 travailleurs, soit 12% de plus qu’en 2020 et plus du double du taux observé dans les entrepôts qui n’appartiennent pas à Amazon. En d’autres termes, plus de la moitié des blessures graves dans les entrepôts américains en 2022 auraient eu lieu chez Amazon, alors que l’entreprise n’employait que 36% de tous les travailleurs d’entrepôts aux États-Unis l’année dernière.

Amazon, qui a annoncé il y a deux ans un investissement de 300 millions de dollars pour améliorer la sécurité des travailleurs, conteste l’interprétation des données par le SOC. L’entreprise souligne que le taux de blessures graves n’est pas une mesure officielle de l’OSHA. Le groupe préfèrerait que les observateurs examinent les données liées aux blessures déclarées ainsi que sur le temps de récupération des travailleurs. Amazon met aussi en avant le fait que des progrès significatifs ont été accomplis ces dernières années.

« La sécurité et la santé de nos employés sont et seront toujours notre priorité absolue. Depuis 2019, le taux de blessures déclarables dans notre réseau a diminué de plus de 23% et le taux de blessures avec temps perdu a diminué de plus de 53% », a expliqué une porte-parole d’Amazon qui se dit « fière des progrès réalisés par notre équipe ». Néanmoins, comme on le voit, il reste encore de sérieuses améliorations à apporter pour réduire le nombre de blessures dans les entrepôts de l’entreprise.

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Source : Engadget

2 commentaires
  1. Amazon représente 40% du marche du e-commerce aux Etats-Unis…
    En théorie, 40% des accidents devraient être imputes à Amazon, cela reste 30% de plus que la moyenne mais aussi relativise l’article.

  2. Sans compter que, d’expérience, j’ai constaté que les grosses entreprises (qui possèdent des structures QHSE) déclarent plus souvent leurs accidents, incidents et presque accidents par rapport aux petites PME qui sont beaucoup moins surveillées et structurées et ne déclarent pas toujours leurs accidents. Donc, il y’a un biais statistique en défaveur des grosses boîtes.

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