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Pourquoi est-ce que Sony a peur du cloud gaming ?

Contrairement à Microsoft et son monopole en matière de jeux dans le cloud, le constructeur japonais montre quelques réserves.

Sony et PlayStation ne savent pas sur quel pied danser. Alors que le cloud gaming poursuit doucement son évolution chez Microsoft, le géant nippon s’y intéresse de loin plutôt que de près. Pourtant, cela ne l’empêche pas de lancer d’étranges projets. Depuis l’époque de la PlayStation 3, les joueurs des consoles de Sony peuvent profiter du Remote Play. Cette fonctionnalité autrefois limitée puis popularisée avec la PS4 et la PS Vita permet de transmettre l’image et les contrôles d’un jeu directement sur un périphérique portable (ou un PC depuis 2016). Cette variante au cloud gaming transforme donc une console de salon en un serveur.

Chez Microsoft et comme chez d’autres fournisseurs, les titres sont directement stockés sur des serveurs dédiés ne nécessitant aucunement l’achat d’une console. Cette façon d’expérimenter le cloud fait ses premiers pas chez Sony via l’abonnement premium du PlayStation Plus depuis le 23 juin 2022. Cependant, la firme de Redmond teste son outil auprès des joueurs depuis près de trois ans déjà. Cet étrange retard continuera à s’accentuer alors que Sony travaille sur le Project Q, une machine dédiée à son Remote Play depuis la PS5. Si cette stratégie paraissait jusqu’alors étrange, une interview du directeur général Kenichiro Yoshida ne laisse plus de place au doute : Sony ne fait pas confiance au cloud gaming.

Le cloud : une fausse bonne idée ?

Sony compte s’intéresser au jeu dans le cloud, mais à son propre rythme. Alors que le constructeur se dit menacé par les ambitions de Microsoft en la matière quand il est question de Call of Duty et Activision, celui-ci se montre tout de même réticent. “Je pense que le cloud est un business model incroyable, mais quand il est question de jeux vidéo, les difficultés techniques sont très élevées” explique Kenichiro Yoshida. En effet, cette technologie demande une connexion internet conséquente encore loin d’être à la portée de tous.

Cela fait donc du cloud gaming un marché de niche, amené à évoluer on ne sait trop quand. En plus de ces restrictions d’installation chez les joueurs, ce genre de service fait également face aux “dark times”, ces moments de la journée où l’affluence est plus élevée et limite les performances du service. “Le dark time a été un problème pour Microsoft et Google” ajoute Yoshida. Le directeur général n’hésite cependant pas à faire savoir ses ambitions : Il y aura des défis dans l’implémentation du cloud gaming mais nous souhaitons les relever.

Une chose est sûre, le Project Q pourrait s’annonce bien plus dangereux qu’un cloud gaming classique si celui-ci venait à être trop onéreux. Devoir investir dans une console 550€ puis un second périphérique dédié au Remote Play pourrait décourager bien des joueurs. Affaire à suivre.

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