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SpaceX et Tesla s’inquiètent du rapport à la drogue d’Elon Musk

Après la parution d’un article à charge sur les suspicions d’usages de drogues d’Elon Musk, les directeurs des entreprises du magnat de la tech se retrouvent sous pression.

Il y a une dizaine de jours, le Wall Street Journal a largué une véritable bombe dans les médias américains en publiant un long dossier sur Elon Musk, et plus spécifiquement sur l’impact que son usage de nombreuses substances psychoactives — dont certaines illégales — pourrait avoir sur ses entreprises.

Le penchant de Musk pour les stupéfiants n’est pas vraiment un scoop. Plusieurs grands médias américains ont déjà relayé d’autres affaires de ce genre ces dernières années. Par exemple, en juin 2023, le WSJ s’était déjà penché sur le rapport du sulfureux milliardaire à la kétamine, un anesthésique qu’il dit avoir utilisé légalement pour traiter un état dépressif. D’autres témoignages ont aussi mentionné un usage de LSD, de cocaïne, ou encore de champignons hallucinogènes. Le New York Times, de son côté, avait rapporté en 2018 que le conseil d’administration était inquiet de son usage de zolpidem, un puissant sédatif.

Des partenaires inquiets

Ces pratiques ont commencé à attirer beaucoup plus d’attention lors de son passage très remarqué dans le podcast de Joe Rogan, où il avait consommé du cannabis. Beaucoup l’ont interprété comme une façon de cimenter son image de renégat qui s’affranchit volontiers des codes de conduite généralement respectés par les autres grands patrons. Mais d’autres observateurs y voient également la partie émergée d’un vaste iceberg.

Cet épisode a fortement inquiété certains de ses partenaires commerciaux, qui y ont vu la partie émergée d’un vaste iceberg susceptible d’expliquer son comportement parfois erratique et imprévisible. On peut par exemple citer la NASA, qui lui a demandé de se soumettre à des tests de dépistages aléatoires pendant trois ans.

En réponse à l’article du WSJ, l’avocat d’Elon Musk a déclaré qu’aucun de ces tests n’était revenu positif, et que plusieurs affirmations du média étaient fondamentalement fausses — sans toutefois détailler lesquelles. Ces revendications contredisent directement plusieurs sources anonymes du journal, qui affirment que cet usage de drogue récurrent n’a jamais vraiment cessé.

Mais en parallèle, le dirigeant en a aussi profité pour se défendre de manière très… muskienne. En référence au bilan exceptionnel de ses entreprises, il a déclaré sur X : « quoi que je fasse, je devrais évidemment continuer de le faire. Si des drogues ont effectivement aidé à augmenter ma productivité nette, aucun doute que j’en prendrais ! ».

Un casse-tête pour les dirigeants

Or, c’est typiquement le genre de sortie qui risque de donner du grain à moudre à ses nombreux détracteurs, avec des conséquences très concrètes pour le conseil d’administration de ses entreprises. Cette situation est notamment en train de se transformer en énorme casse-tête pour les directeurs de Tesla.

« S’ils peuvent relier des preuves d’usage de drogue à son rôle dans l’entreprise, ça va donner des munitions aux avocats qui représentent les actionnaires mécontents de Tesla », estime Stephen Diamond, professeur à l’université de Santa Clara interviewé par le Financial Review. « Le conseil d’administration a l’obligation d’essayer d’y voir plus clair ».

En l’état, il est pratiquement impossible de démêler le vrai du faux dans ce feuilleton, sachant qu’aucune preuve concrète ne vient corroborer l’article du Wall Street Journal. Mais qu’il s’agisse d’une vaste campagne de calomnie ou d’inquiétudes légitimes par rapport à des dérives sérieuses, la conclusion est la même : Tesla, SpaceX et les autres entreprises du magnat de la tech vont devoir continuer de naviguer avec prudence pour se préserver des controverses associées à leur tête d’affiche.

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1 commentaire
  1. Je veux bien 1% de son salaire seulement et je lui apprend a apprécié la vie sauf que je suis nul en anglais il faudrait qu’il prenne des cours de français voilà de quoi l’occuper un peu ❤️

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