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Cette clinique soigne l’addiction à TikTok, et elle affiche déjà complet

En Suisse, dans le canton de Berne, une clinique privée s’est spécialisée dans la lutte contre l’addiction aux réseaux sociaux.

Les jeunes sont accros aux réseaux sociaux, et cette clinique privée suisse a peut-être la solution. Au début de l’année 2024, la ville de Thoune dans le canton de Berne en Suisse, a ouvert un nouveau service particulièrement médiatisé. Ici, pas de pathologies classiques, mais une lutte acharnée contre les duels payants et le doom scrolling. Objectif : accueillir les jeunes entre 18 et 25 ans, qui développent des comportements addictifs au réseau social TikTok.

TikTok mis en cause dans les états dépressifs

Avec 30 places disponibles, l’établissent a rapidement été victime de son succès. Un mois tout juste après son ouverture, le programme affiche complet, et la liste d’attente nécessite plusieurs semaines de patience. À la tête du projet, le médecin en chef de la clinique, Stephan Kupferschmid indique avoir ouvert les portes de ce nouveau service, en constatant une causalité bien réelle entre états dépressifs et addiction aux réseaux sociaux.

Lorsque de jeunes adultes sont traités chez nous pour des dépressions ou des troubles anxieux, les médias sociaux ont une grande influence. Et très souvent ce qui les stresse le plus, ce sont ces réseaux sociaux

Contre toute attente, les patientes et les patients admis dans le programme ne sont pas entièrement privés de réseaux sociaux. Une télévision est même accessible en libre accès dans les chambres. Les jeunes admis sont en revanche encouragés à trouver des alternatives plus valorisantes au doom scrolling, comme le sport, la méditation, la peinture, ou pour les cas les plus sérieux, des traitements de thérapie comportementale dialectique, détaille le média suisse Blick. Aux quatre séances de groupe hebdomadaires, chaque patient se voit aussi assigner deux séances individuelles, pour lui permettre de mieux gérer son anxiété et son temps libre.

Une addiction bien réelle

Aujourd’hui, il est difficile de chiffrer avec certitude le nombre de personnes souffrant d’addiction aux réseaux sociaux en France et dans le monde. Selon les études, les chiffres avancés par L’Institut Fédératif des Addictions Comportementales (IFAC) varient entre 1% et 18,7% en Europe. En moyenne, un utilisateur entre 18 et 25 ans passe environ 95 minutes par jour sur l’application TikTok. C’est quatre fois plus que sur Snapchat, et trois fois plus que sur X/Twitter, rapportent nos confrères de France TV Slash.

Depuis des années, la position ambiguë de TikTok face à l’addiction inquiète l’Europe. D’un côté, l’application multiplie les effets d’annonce, en annonçant la mise en place de centres anti-addiction, et de mesures dédiées à freiner l’addiction des plus jeunes. De l’autre, l’entreprise chinoise use et abuse de dark patterns pour pousser les internautes à consommer toujours plus de contenus, offrant aux annonceurs un maximum de temps de cerveau disponible. Le phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il concerne des internautes de plus en plus jeunes. Interrogé par Blick, Stephan Kupferschmid indique recevoir aussi de nombreuses demandes pour des jeunes mineurs de 16 ans. Pour le moment, ces derniers ne sont pas acceptés.

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