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[Critique] Deadpool 2 : la recette ne change pas

Ryan Reynolds est à Deadpool ce que Hugh Jackman est à Wolverine. Les deux acteurs sont étroitement liés à leurs personnages et leur doivent beaucoup. Oui, mais voilà, le premier a commis l’erreur d’accepter un rôle dans le film sur les origines du second. Depuis sa performance très critiquée, réaliser un long-métrage sur le mercenaire le plus loufoque de Marvel paraissait insensé. Mais, en 2016, Deadpool a débarqué dans nos salles obscures. Et c’était une baffe, une vraie. Fidèle au comics et emmené par un acteur qui voulait absolument se racheter, le film a rapporté près de 800 millions de dollars au Box-Office mondial. Le tout avec l’un des budgets les plus « faibles » dans la catégorie « super-héros ». Deux ans et trois mois plus tard, la suite se présente à nous avec la ferme intention de faire au moins aussi bien. Pari réussi ?

Le premier volet montrait au spectateur les origines de Deadpool, cet  “anti” héros si apprécié. La suite, elle, s’attarde à définir une ligne directrice pour un récit plus grand. On y fait la connaissance de Cable, un mutant venu du futur pour éviter que sa famille ne disparaisse, et dans une moindre mesure, que la Terre ne subisse une apocalypse. Lui et Wade Wilson vont s’affronter au sujet de Russel, un jeune mutant dont Cable souhaite la mort et que Deadpool tente au contraire de sauver.

La surprise s’en est allée

Le récit de Deadpool 2 se suit facilement. Le problème, est qu’il ne nous étonne guère. L’effet de surprise du précédent opus n’est plus là et cela se ressent rapidement. Certes on ne demande pas à ce qu’un film estampillé Marvel ait la complexité d’un Kubrick ou l’intelligence d’un Scorsese.  Ces nouvelles aventures demeurent du reste intéressantes (notamment lorsqu’elles dévoilent un nouvel aspect du héros ou son rapport vis-à-vis des X-Men). Mais on ne peut s’empêcher de penser que le scénario est un peu simpliste. Le personnage complexe de Cable et celui du jeune Russel, surnommé Fire Fist, auraient sans doute mérité un traitement plus intelligent et plus approfondi.

Le jeune Russell

L’humour déjanté qui avait séduit le public dans Deadpool est en revanche toujours aussi présent et efficace. Dès la scène d’ouverture, on comprend que Ryan Reynolds a souhaité insuffler à ce film une sorte de folie maîtrisée qui lui sied à ravir. L’hémoglobine coule à flots tandis que Wade Wilson, dans une totale décontraction, fait pleuvoir les balles et les plaisanteries. On ne s’ennuie pas, on rit souvent, parfois à gorge déployée tant les références sont étonnantes et détonantes. Tandis que de plus en plus productions du genre s’essayent à l’humour sans convaincre, Deadpool 2 se moque des films de super-héros et de lui-même avec brio.

Une mise en scène énergique

C’est peut-être d’ailleurs ce point qui a été l’origine du « différend créatif » entre Reynolds et Tim Miller, le réalisateur du premier épisode, non reconduit. On sent que l’acteur canadien, co-producteur, co-scénariste et rôle principal s’est beaucoup investi pour faire de cette suite quelque chose qui plaise avant tout au public.

Côté rythme et mise en scène, ce nouveau long-métrage reprend les codes de son aîné avec une volonté de proposer quelque chose d’énergique, simple et qui peut se suivre avec aisance. Malgré quelques passages moins réussis (notamment les scènes avec Vanessa, la femme de Deadpool), le film est globalement plaisant à regarder, mélangeant habilement action, humour et une pointe de drame qu’il porte avec une étonnante décontraction.

Le premier chapitre d’une saga ?

Ce nouvel épisode marque aussi un pas en avant en matière d’effets spéciaux. Si la production 20th Century Fox n’est pas encore à la hauteur d’un Avengers : Infinity War, de vrais efforts ont été faits. Les cascades et les scènes traitées numériquement sur fond vert sont très bien imbriquées et plutôt agréables à voir. L’univers de ce Deadpool 2 est joliment retranscrit avec des séquences travaillées qui valent le coup d’œil. On apprécie également l’intensité des affrontements où les effusions de sang et les démembrements en deviennent presque artistiques.

Cable devrait tenir un rôle important dans le futur

Côté casting, Ryan Reynolds est bel et bien l’acteur idéal pour incarner le mercenaire immortel. Toujours aussi impliqué et virevoltant, il interprète une nouvelle fois avec brio ce personnage et transmet au spectateur une belle palette d’émotions qu’il parait être le seul à pleinement maîtriser.  Josh Brolin, alias Cable, est toujours aussi bon et charismatique, mais fait pâle figure par rapport à l’autre méchant du moment : Thanos. On aurait aimé en apprendre plus sur son personnage, finalement assez discret, même si l’on sait qu’il a officiellement signé pour un total de quatre films. Quant aux seconds rôles, on notera les performances de Zazie Beetz dans le rôle de la mutante Domino, une héroïne qu’on a hâte de revoir et du jeune Julian Dennison qui incarne un excellent Fire Fist.

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Notre avis

Bon, parfois même très bon, Deadpool 2 nous refait le même coup qu’il y a deux ans, la surprise en moins. Son scénario manque un peu de consistance et le film donne parfois l’impression d’être une version plus loufoque du premier opus. Reste néanmoins un long-métrage intelligemment calibré qui compte quelques belles séquences et mélange savamment action débridée et humour. Une chose est certaine, Deadpool nous avait manqué et on espère bien le revoir dans les années à venir, très certainement en compagnie de Cable.

L'avis du Journal du Geek :

Note : 7 / 10
13 commentaires
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