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Du lancement à Battle for Azeroth : comment World of Warcraft s’est constamment réinventé

Pas loin de quinze ans après sa sortie sur le territoire américain, World of Warcraft maintient plus que jamais son titre de MMORPG le plus populaire. Souvent imité, mais jamais égalé, le jeu de Blizzard a toujours su trouver la recette pour garder un train d’avance sur la concurrence. Comment expliquer l’engouement provoqué par World of Warcraft depuis toutes ces années ? Pour le savoir, il suffit de revenir au tout début de cette aventure dont le point de départ se situe quatorze années plus tôt.

De Warcraft premier du nom à Overwatch, les fans de Blizzard se ressemblent en un point : ils ont une confiance aveugle dans les produits du développeur californien. Si ces jeux ont ce « je ne sais quoi » qui nous pousse à les essayer, c’est avant tout parce que les membres du studio y insufflent énormément de passion. À tel point qu’ils n’hésitent pas à prendre des genres de jeu qui n’intéressent qu’une minorité afin de les rendre accessibles au plus grand nombre. C’est ce qui s’est passé en 2004 avec World of Warcraft, où, tout d’un coup, n’importe qui pouvait devenir un héros de l’univers de Warcraft.

2004 : une nouvelle référence est née

World of Warcraft voit le jour le 23 novembre 2004 aux USA après cinq ans de développement acharné. Loin de se douter du succès phénoménal qui attendrait le MMORPG, les membres de Blizzard voient les serveurs de leur nouveau jeu exploser. Il faut dire que le développeur dispose déjà d’une solide base de fans qui n’espèrent qu’une chose : se plonger corps et âme dans cet univers en devenant l’un des héros d’Azeroth. On peut enfin incarner ces orcs, nains, taurens et autres elfes de la nuit qui s’affrontaient dans les jeux Warcraft. Pour rendre la chose plus savoureuse, pas moins de neuf classes sont disponibles à l’essai, chacune disposant de trois branches de spécialisation différentes. Blizzard annonce la couleur : entre les nombreuses combinaisons classe/race/spécialisation possibles, deux continents à explorer, des milliers de quêtes à effectuer et des millions d’ennemis à combattre, les joueurs n’auront jamais le temps de s’ennuyer.

Fort du succès de son MMO, Blizzard décide qu’il est temps de proposer une bonne couche de contenu supplémentaire. Ainsi arrive le 16 janvier 2007, The Burning Crusade, première extension de World of Warcraft. Le jeu ayant atteint une notoriété internationale, la date de sortie est la même pour tous les pays sur lesquels il est disponible. Autant dire que les choses ne sont pas faites à moitié puisque l’extension propose de quoi relancer l’intérêt de son public pour quelques années. Nouveau continent, nouvelles races, nouvelle profession, niveaux supplémentaires, montures volantes et retour du charismatique Illidan de Warcraft III, voici quelques exemples de ce que propose une extension, qui s’apparente alors plus à un jeu complet qu’à un ajout de contenu même massif.

Wrath of the Lich King propose aux joueurs de passer du côté du mal

Blizzard réitère sans mal ce succès en introduisant à leur liste d’extensions Wrath of the Lich King (ou WOTLK) en fin d’année 2008. Cette fois, c’est une nouvelle classe qui vient chambouler le cœur des joueurs : le puissant Chevalier de la mort. À côté des traditionnelles nouveautés, le studio introduit quelques éléments venant bonifier l’expérience de jeu tout en donnant plus de substance à l’univers d’Azeroth. Le système de phasing pour commencer permet de modifier une même zone selon le degré de progression dans les quêtes de ladite zone, renforçant ainsi la pertinence de la narration. Afin d’appuyer cette technologie, Blizzard intègre également des cinématiques faites avec le moteur du jeu afin d’apporter un degré d’immersion supplémentaire. Enfin, les armes et autres équipements magiques ne sont plus les seules « cordes à notre arc » puisque WOTLK marque également l’arrivée des engins de siège, ouvrant eux-mêmes la voie à un tout nouvel aspect de gameplay que les développeurs n’ont depuis lors jamais cessé d’utiliser.

Cataclysm : la face d’Azeroth changée à jamais

Un bon développeur sait prendre des risques, et Blizzard nous le prouve en nous proposant les changements de Cataclysm, la troisième extension de World of Warcraft, sortie en décembre 2010. Et par changements, il faut comprendre un chamboulement complet de ce qu’on connaissait déjà. Kalimdor et les Royaumes de l’Est sont défigurés par le passage d’Aile-de-Mort, un antique dragon revenu prendre sa revanche sur les habitants d’Azeroth. La quasi-totalité des zones des deux continents de base est refondue : de la faune à la géographie, en passant par les quêtes, certains endroits sont méconnaissables. Pour autant, la narration y gagne en cohérence et il n’est alors pas rare de créer des personnages secondaires juste pour le plaisir de découvrir les nouvelles histoires de Désolace, désormais luxuriante, ou encore des Milles-Pointes aux canyons inondés.

La géographie de Désolace a complètement changé après le passage d’Ailes de Mort.

Les extensions suivantes finissent de parachever la toile de maître tissée depuis tant d’années : Mists of Pandaria se charge d’intégrer des textures haute définition pour les toutes les nouvelles zones qui accompagnent sa sortie, tandis que Warlords of Draenor s’occupera de donner une seconde jeunesse à nos personnages grâce à de nouveaux modèles et des animations remises aux goûts du jour. Avec Légion, le système de quêtes journalières laisse sa place aux fameuses expéditions, les joueurs peuvent désormais choisir quels objectifs accomplir selon leur envie et leur temps de jeu. En parallèle, Blizzard a mis un point d’honneur à perfectionner la narration en intégrant des scénarios dans lesquels on côtoie les plus grandes figures d’Azeroth telles que les chefs de l’Alliance et de la Horde. Héraut d’une faction, général d’une armée et plus récemment pourfendeur de titan, le personnage que l’on incarne prend part à tous les événements cruciaux dans l’évolution du monde de Warcraft, en endossant des rôles qui permettent au joueur de se placer en tant qu’acteur de ces changements.

Découvrir de nouvelles terres signifie également découvrir de nouvelles cultures, et avec elles les ethnies qui les représentent. Si les débuts de World of Warcraft ne permettaient d’incarner que huit races, les différentes extensions ont permis d’en intégrer bien plus, pour atteindre dans Battle for Azeroth le nombre de 21 races jouables, dont 8 races alliées. Chacune dispose d’une histoire riche et certaines ne sont disponibles qu’après avoir les avoir gagnées à notre cause.

De nouveaux enjeux avec Battle For Azeroth

Battle for Azeroth est bientôt disponible et il semble que Blizzard a tout prévu pour faire de sa nouvelle extension un succès. De nouveaux donjons à découvrir, des continents sauvages à explorer, de nouvelles menaces enfouies à combattre, la septième extension de World of Warcraft ne manquera pas de relancer l’intérêt des joueurs en quête d’aventures, de défis, et bien entendu d’équipements rutilants aux statistiques de plus en plus puissantes. Le scénario quant à lui nous enverra à la découverte de civilisations oubliées ou encore à la rencontre d’autochtones surprenants comme les Tortollans ou les Vulperas. Quant à la guerre opposant la Horde à l’Alliance, principal sujet de Battle for Azeroth, elle pourrait bien cacher un nouveau danger touchant Azeroth de façon plus importante (le retour d’un Dieu très ancien tombé dans l’oubli ?).

La plus grande force de WoW : sa communauté

Mais bien entendu, un jeu massivement multijoueur ne serait rien sans sa communauté. Dans le cas de World of Warcraft, on peut affirmer qu’il s’agit d’une des communautés les plus actives sur le marché du jeu vidéo. La plupart des guildes ont leur site, forum ou serveur Discord sur lesquels leurs membres discutent, que ce soit de WoW ou d’autre chose. Car les liens que tissent les joueurs sur Azeroth dépassent même les frontières des serveurs du jeu. Aujourd’hui, on connaît tous une ou plusieurs personnes qui se sont rencontrées dans la vie réelle, et qui ont renforcé ce lien d’amitié déjà présent en jeu. Certains ont même rencontré l’âme sœur, se sont mariés et eu des enfants auxquels ils transmettront leur passion, et leur raconteront comment le chemin de leurs parents s’est croisé au détour d’un raid, lorsque maman réussit à sauver papa grâce à une Vague de soins bien placée !

Après toutes ces années, beaucoup sont tentés de dire que World of Warcraft vieillit. Et pourtant, il suffit de passer quelques minutes sur les premières et dernières versions du jeu pour se prendre une bonne claque. S’il est une chose sur laquelle Blizzard a toujours été intransigeant, c’est sur la qualité du contenu de son MMORPG. Que ce soit au niveau des graphismes, des animations, des particules, du gameplay ou de la narration, World of Warcraft n’a jamais cessé de faire des progrès afin de garder sa longueur d’avance. En intégrant des outils permettant de se lancer rapidement dans des donjons, raids et champs de bataille, il ouvre son contenu aux joueurs disposant d’un temps de jeu réduit. Pour autant, les raids en mode mythique, les clefs de donjons mythiques et les arènes offrent toujours un challenge à la hauteur des joueurs les plus chevronnés. Et c’est là la grande force de World of Warcraft : un jeu qui réunit tous les éléments pour satisfaire aussi bien les joueurs occasionnels que les plus acharnés, le tout dans ce bel écrin qu’est le riche univers de Warcraft.

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