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Nihon, Go ! Épisode 2 : Quelques lieux indispensables du pèlerinage geek au Japon

Dans ce deuxième épisode, on abordera les quelques lieux à visiter pour tout fan de culture populaire. L’office du tourisme japonais a bien compris les goûts de ses nombreux voyageurs et a édité plusieurs « cartes otaku » du Japon, que vous pouvez toujours compulser. Entre deux temples et lieux où s’émerveiller, on vous recommande d’aller là-bas. Liste non exhaustive.

Le musée du manga à Kyoto

Au plein coeur du Kyoto « nouveau », aux rues carrées et denses – Kyoto, villes de contrastes et du « deux salles deux ambiances » – se trouve un endroit qui pourrait intéresser tous les otakus désireux d’en apprendre un peu plus sur le médium manga. Un musée dans lequel vous marcherez sur les pas de… Manuel Valls, ex-Premier ministre.

Le musée du manga. Crédit image : Benjamin Benoit.

Le musée du manga est un moment à passer qui se décompose en plusieurs étapes. Tout d’abord, une bibliothèque internationale, où des éditeurs du monde entier envoient des tomes pour constituer le fin du fin de la fiction japonaise, traduite dans toutes les langues. Vous y trouverez quelques pépites de niche. Le week-end, des étudiants peuvent vous croquer en “dessin manga” et des cours y sont donnés.

Le musée du manga. Crédit image : Benjamin Benoit.

Dans un second temps, une exposition un peu moins intéressante, mais qui débouche sur un trésor mondial : une grande bibliothèque carrée qui regroupe les plus grands succès par année, des seventies à aujourd’hui. Si vous ne parlez pas japonais, vous pourrez toujours vous diriger vers les infographies qui expliquent les ressorts de l’industrie. Rigolotes et informatives, elles rappellent que mangaka est un métier éreintant et rarement lucratif. Sauf si vous êtes à la tête d’une série à succès…

Le musée du manga. Crédit image : Benjamin Benoit.

Dans ce bâtiment où trône un grand phoenix à la Osamu Tezuka, vous pourrez, en permanence, lire ou regarder des antiquités du medium, classés dans d’innombrables armoires sur trois étages. À faire si vous vous intéressez de prêt ou de loin à l’industrie, ou à faire pour la culture dont la France est, rappelons-le, le deuxième ambassadeur mondial !

Un café thématique

Vous aimez une série un minimum populaire ? Il y a forcément un café (provisoire ou pas) qui s’en inspire. Surveillez l’actualité des Animate Café, qui organisent régulièrement des évènements selon les anniversaires de tel ou tel anime. De mon côté, je suis rentré dans un Cowboy Bebop Café à Akihabara à l’occasion des 20 ans de la série. Le principe est toujours le même. Vous rentrez (n’oubliez pas votre passeport, il m’a été demandé, nul ne sait pourquoi) et vous pourrez commander des boissons et de la boustifaille en lien avec tel ou tel épisode de la série qui hante les lieux.

Le Cowboy Bebop Café. Crédit image : Benjamin Benoit.

Vous pourrez aussi acheter quelques goodies exclusifs. Généralement, on y retrouve un tas de posters à 500 yens… mais vous ne saurez pas lesquels avant d’ouvrir l’enveloppe. C’est pourquoi vous pourrez faire du troc avec vos camarades ! Quelques semaines plus tard, un autre café aux couleurs de Kizuna AI, la youtubeuse virtuelle, s’ouvrait. Il y en a pour tous les goûts, et certains cafés, moins standardisés, sont là de manière permanente. Surveillez le quartier d’Harajuku – où vous trouverez aussi le dingodingue Kawaii Monster Café !

Le Miraikan

D’une manière ou d’une autre, vous ferez surement une escale au quartier d’Odaiba à Tokyo. Les pieds dans l’eau, l’immense île dédiée à la technologique demande de prendre un interminable monorail qui, la première fois, vous émerveillera avec sa vue panoramique et sa fameuse « boucle ». Essayez de vous installer devant ! Deux fois par an, fin aout et fin décembre, y a lieu le Comiket, la grand-messe du manga amateur. Si vous pensez que Japan Expo est un lieu bondé, attendez de voir un Comiket sous un 40 degrés 100% humide.

Crédit image : Benjamin Benoit.

À Odaiba, on trouve le fameux Gundam géant, mais aussi le Miraikan, « musée du futur ». De deux choses l’une : soit vous êtes attirés par le côté grandiose et positiviste du lieu, soit vous êtes rebutés par l’anglais perfectible de l’exposition principale, qui fait plus passer l’ensemble pour un délire new-age que pour un véritable musée scientifique. Rencontre avec le soi-du-futur, chiffrement, de nombreux thèmes sont abordés et tous misent sur une grande interactivité et la manipulation. Un lieu idéal pour les plus jeunes, donc. Téléchargez l’application compagnon pour « scénariser » votre passage ! En mai, l’exposition provisoire était une « enquête » à la Détective Conan, faite pour initier aux méthodes de police scientifique. Sympa mais un poil anecdotique. L’exposition principale, elle, ne coûte quasiment rien, vous aurez sans doute envie de faire la totale.

Super Potato

La légende raconte que toute personne qui rentre dans un Super Potato devient automatiquement FOLLE. Ce magasin, que l’on peut trouver à Akihabara (Tokyo) ou à Osaka, donne envie de dépenser des millions de yens pour acheter… tout. Super Potato est la Mecque du rétrogaming. Pourquoi ne pas ramener, par exemple, un exemplaire de Pokémon Vert, exclusif au Japon ? De très nombreuses consoles et jeux de toutes les époques sont disponibles, des jeux et des versions que vous ne verrez que là-bas, et il y a aussi – à Tokyo – un étage de jeux d’arcade pour aller dépenser sa menue monnaie. Il faut le voir pour le croire, pour acheter ou pour rêver un peu. Mais attention, renseignez-vous sur les zonages des produits que vous achetez !

Crédit image : Benjamin Benoit.
Quelle saveur votre Pokémon ? Crédit image : Benjamin Benoit.

Nakano Broadway

L’Akihabara alternatif, plus sage, mais moins grand. Nakano Broadway est un centre commercial situé dans le quartier éponyme. Une demi-douzaine d’étages où vous trouverez une masse de boutiques qui correspondra forcément à vos goûts. Rien que le Mandarake, avec chacun de ses étages (cellulos, mangas d’occasion, neufs, disques, doujins, vieux jouets…) est une institution, et vous pourrez farfouiller à loisir dans les autres magasins pour repérer, peut-être, le goodies qui vous adoptera. Attention, vous avez plutôt intérêt à viser des séries récentes, et les prix peuvent varier du simple au double. Ouvrez l’oeil, et le bon ! Au rez-de-chaussée, retrouvez des pousses pièces gigantesques et improbables, si c’est votre fétiche. (Qui n’aime pas les pousse- pièces ?)

Ikebukuro

Deuxième gare de Tokyo – donc grande comme, environ, les Yvelines, Ikebukuro est un quartier en apparence excentré au Nord. En apparence seulement. L’arrondissement qui accueille les entrechats de la série Durarara!! est fortement pop-culturel, et inversement : on y trouve plein de choses pour les enthousiastes. Après avoir perdu la tête dans un Animate – neuf étages de produits canoniques et dérivés, ce n’est que dans ce pays où vous verrez deux étages de magasin dédié aux mangas – et avoir constaté à quel point la France, pourtant deuxième consommateur mondial du medium, à encore plein de choses à importer, retournez sur Otome Road, un « Akihabara plus féminin ». Une litote pour « moins craignos », d’aucuns diraient. Mais non ! Enfin, n’oubliez pas le centre commercial Sunshine City, qui habite le Pokémon Center alpha, où vous casserez joyeusement votre troisième tiers prévisionnel. Peluches de toutes les bestioles, objets décoratifs, jeux, ils ne sont pas tous là, mais c’est ici qu’ils sont le plus nombreux. Endettez-les tous !

Un rappel des évènements

  • Le Comiket (attention, site web tout droit sorti des années 90) se tient donc à Odaiba à la mi-aout, et les trois derniers jours de l’année. Attention : un demi-million d’entrées et un proverbial nuage de sueur à affronter l’été. Miam !
  • Le Tokyo Game Show, évènement national dédié au jeu vidéo, à Chiba chaque fin de septembre.
  • Le World Cosplay Summit se tient à Nagoya, chaque été, en juillet ou aout. Le fin du fin de la costumade mondiale s’y tient.
  • Et pour se prouver qu’un évènement d’ampleur peut aussi se dérouler sur un petit espace, il y a la BitSummit à Kyoto, début mai.

En vrac

  • Soyez prévenus, rentrer au Musée Ghibli est plus difficile que de regarder le dernier arc de Naruto sans facepalmer. Demandant au préalable de réserver son billet des mois à l’avance (ou dans un magasin Lawson) il faudra peut-être se coltiner un billet thématique à la journée. Bref, tout ceci est horriblement contre-intuitif, gare !
  • Vous passez à Osaka ? Visitez Dendentown, l’Akihabara du Kansai. Vous y verrez les mêmes choses, parfois complémentaires, parfois un peu moins chères.
  • Toujours à Osaka, n’oubliez pas que vous n’êtes pas loin du parc Universal Studios… les grands fans d’Harry Potter peuvent être intéressés.

Le quartier d’Akihabara

On en a beaucoup parlé dans cet article sans jamais l’aborder de front. Maid cafés, salles d’arcade, bons plans, mauvais plans ? On y vient… rendez-vous la semaine prochaine pour le troisième épisode !

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