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Exoprimal : c’est quoi cet ovni vidéoludique du Game Pass ?

Nous avons testé le dernier jeu à service de Capcom qui s’est avéré être une expérience plutôt déroutante.

Jurassic Park vous a traumatisé étant petit et les dinosaures sont devenus vos pires ennemis ? Ou bien Dino Crisis est un classique de votre enfance que vous souhaiteriez retrouver ? Vous êtes en veine, car le petit dernier de Capcom vous invite à combattre des hordes de créatures venues tout droit du Crétacé.

Exoprimal faisait son entrée sur PC, Xbox et PlayStation le 14 juillet dernier, sans faire de bruit. Il faut avouer que cette licence sortie de nulle part n’a pas vraiment été mise en avant par le studio. Hormis quelques bandes-annonces lors de conférences, cette aventure multijoueur s’est faite plutôt discrète. Fort heureusement, celle-ci profite tout de même de sa présence dans le Game Pass de Microsoft pour s’attirer quelques joueurs curieux.

En voyant ce drôle de jeu apparaître dans le catalogue, difficile de ne pas vouloir y jeter un coup d’œil. Grosses armures futuristes et hordes de dinosaures sanguinaires ? En voilà un titre prometteur. Seulement, Exoprimal est un jeu atypique avec de très bonnes idées, malheureusement tirées vers le bas par un fonctionnement étrange, voire bancal.

Le dino entre deux chaises

Pour cette nouvelle franchise, Capcom a fait le drôle de choix d’offrir une aventure scénarisée dans un emballage de jeu à service. Une introduction en grande pompe à coup de cinématiques explosives révèle un futur de notre monde où des tempêtes spatio-temporelles font réapparaître des dinosaures par milliers. Ces catastrophes naturelles sont déclenchées par Leviathan, l’IA de la plus grosse corporation d’innovations technologiques et militaires.

Celle-ci cherche à améliorer ses armements en plaçant des soldats face aux monstres afin de récolter les données de ces affrontements. Le joueur est alors tâché de mettre fin à ces agissements et d’en apprendre plus sur les dessous d’Aibius, l’entreprise à l’origine de l’IA détraquée. Pas question de profiter d’une aventure solo, il faut prendre part à de nombreuses parties multijoueurs et répétitives pour débloquer peu à peu le déroulement de l’histoire dans une Carte d’Analyse désordonnée loin d’être accueillante. En plus d’être substantielle, l’histoire ne donne absolument pas envie d’être découverte. Mais alors qu’en est-il du gameplay ?

Crédits : Capcom / JDG

Que le meilleur chasseur gagne

Exoprimal propose un fonctionnement novateur. Deux équipes de cinq joueurs sont invitées dans une même partie, et devront prendre part aux mêmes épreuves, mais dans des instances séparées. Pour aller de pair avec le scénario qu’instaure le jeu, le gameplay espère donc comparer les performances des joueurs. L’objectif est alors d’être la première équipe à compléter différents challenges avant un affrontement final en grande pompe.

En effet, la dernière étape regroupe finalement les joueurs, et c’est ici que le titre devient brouillon. Entre les hordes de dinosaures et les capacités farfelues des exosquelettes, il devient difficile de s’y retrouver. Le jeu perd alors toute dimension compétitive et s’enchevêtre dans un gloubiboulga d’explosions, de charges et autres compétences. Pire encore, il devient même possible de prendre le contrôle d’un T-Rex, d’un Tricératops et d’autres dinosaures géants pour semer la zizanie.

Crédits : Capcom

C’est alors que toute l’avance prise dans la course initiale peut soudainement partir en fumée sur un coup de chance des adversaires. Car oui, le bonus colossal de transformation est entièrement aléatoire. Si le dynamisme du jeu s’avère très efficace, l’organisation des parties et leur conclusion désordonnée viennent endiguer le plaisir ressenti. Sans surprise, c’était également sans compter sur un système de battle pass et de microtransactions qui viennent enfoncer les derniers clous dans le cercueil.

De bonnes idées à cultiver

Pour l’heure, Exoprimal n’est vraiment pas à la hauteur. Le manque de contenu et de diversité dans les épreuves donne lieu à des parties répétitives loin d’être engageantes. Rajoutez à cela un battle pass cosmétique à 10€ et vous obtenez la recette d’une catastrophe façon Marvel’s Avengers. La nouvelle proposition de Capcom reprend toutes les erreurs effectuées par Crystal Dynamics.

Crédits : Capcom

Pour rappel, Exoprimal est tout de même facturé 60€ en dehors de son accès via le Game Pass. Comment justifier un tel prix face à un tel manque de contenu ? Le jeu souffre du syndrome des jeux à services aux débuts difficiles qui n’auront pas le temps de faire leurs preuves. Nous espérons tout de même que Capcom puisse appliquer les modifications nécessaires pour faire d’Exoprimal le titre sympathique qu’il mérite d’être. Les premières parties entre amis sont vraiment satisfaisantes et il suffirait de quelques ajustements et d’ajout de contenu pour faire perdurer ce plaisir au-delà des premiers instants de jeu.

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Notre avis

Si vous avez le Game Pass, Exoprimal ne manquera pas de vous occuper le temps d’un week-end. Ce jeu est amusant, mais bien trop vide en l’état. Nous vous recommandons d’attendre quelques mises à jour avant de réfléchir à l’achat. Qui sait, peut-être que Capcom arrivera à rectifier le tir au fil de la saison et des collaborations avec Street Fighter. Est-ce que ce concept loufoque et dynamique se suffit à lui-même ? Malheureusement non, il faudra en faire plus pour nous convaincre, mais les bonnes bases sont déjà là.
Note : 5  /  10

Les plus

  • Les concept original et efficace
  • La variété des compétences

Les moins

  • Les mêmes parties encore et encore
  • La victoire au petit bonheur la chance
  • La voix insupportable de l'IA qui ne cesse jamais
  • Les microtransactions abusives et inutiles
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