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Test Nothing Phone(1) : il reste l’un des plus identifiables en 2023

Fraichement annoncé en début de semaine pour une disponibilité le 21 juillet 2022, voici notre test du Nothing Phone(1), le nouveau smartphone de Carl Pei.

Voilà, après des mois de rumeurs, Nothing, la nouvelle marque de Carl Pei, ex co-fondateur de OnePlus, a annoncé en début de semaine son tout premier smartphone. Baptisé tout simplement Nothing Phone(1), à l’instar des Ear(1), les premiers écouteurs sans-fil du nouveau constructeur, il aura la lourde tâche de lancer Nothing dans le grand bain.

Et ce n’est pas comme si la concurrence n’était pas présente. En fait, elle y est plus que féroce parce qu’on le sait bien, si les smartphones premium vendent toujours du rêve, le gros du marché, ce sont les smartphones d’entrée de gamme et de milieu de gamme, plus accessibles. Placé sous la barre des 500 euros, inutile de dire que le Nothing Phone(1) a fort à faire, surtout avec l’ombre du Google Pixel 6a sorti à peu près à la même période, sans oublier tous les smartphones qui sont sortis jusqu’en 2023. 

On a passé ces dernières semaines avec et il est temps de passer au verdict. Voici notre test Nothing Phone(1).

Nothing Phone(1)

Quelle est la fiche technique du Nothing Phone(1) ?

Notre Nothing Phone(1) de test a la fiche technique suivante : 

Nothing Phone(1)
Écran- Ecran OLED flexible de 6,55"
- Définition Full HD+ (1080x2400)
- Densité de 402ppp
- Corning Gorilla Glass
- Certification HDR10+
- 60Hz - 120Hz
- Format 20:9
- Luminosité Max : 1200 nits
SoC et GPU- Qualcomm Snapdragon 778 G+
- Gravure en 6nm
- GPU Adreno 642L
Mémoire- 8Go ou 12Go de RAM en LPDDR5
- 128Go ou 256Go de stockage en UFS 3.1
- Pas de port mémoire MicroSD
Coloris- Black
- White
- Dos en verre
- Contour en aluminium
- IP53
Appareil Photo- Double appareil photo au dos :
- Appareil principal : Sony IMX766 50 Mégapixels, 24mm, F1.88, OIS et EIS
- Appareil ultra grand-angle : Samsung JN1 50 Mégapixels, 114°, F2.2, EIS

- Autofocus PDAF
- Zoom numérique x2
- Mode Nuit (Normal et Panorama)
- Mode Nuit Extrême
- Mode Portrait
- Mode Expert
- Enregistrement de vidéos en Full HD 1080p à 30fps ou 60fps et Ultra HD 2160p à 30fps
- Mode Ralenti en 1080p à 120fps

- Appareil frontal grand angle
- Capteur Sony IMX471 16 Mégapixels, F2.45
- Stabilisation électronique (EIS)
- Enregistrement de vidéo frontale en 1080p à 30fps
- Filtre Google
- Mode Nuit
Audio- Haut-parleurs stéréo
- Pas de prise jack 3,5mm
- 3 micros
Batterie- Batterie de 4500 mAh
- Recharge rapide PD3.0 33W
- Recharge sans-fil 15W
- Recharge inversée 5W
Connectivités- Lecteur d'empreintes optique sous l’écran
- Bluetooth 5.2
- WiFi 6
- 5G
- Double nano-SIM
- A-GPS+GLONASS, DNLA, Miracast (WiFi Direct), Google Cast
- NFC
- USB Type-C
- Baromètre, Gyroscope, Accéléromètre
- Capteur de proximité et de luminosité
Logiciel- Android 12
- nothing OS 1.0
Taille et Poids- 159,2 × 75,8 × 8,3 mm
- 193,5 grammes
Prix de lancement- 469 euros (8Go / 128Go)
- 499 euros (8Go / 256Go)
- 549 euros (12Go / 256Go)
Date de Disponibilité- 12 Juillet 2022

Dès le packaging, Nothing fait tout pour se différencier. Si on retrouve le même type d’ouverture que sur le packaging des Ear(1) (vous savez, comme une enveloppe Amazon), c’est surtout la finesse du paquet qui nous a surpris puisqu’elle fait à peine un peu plus en épaisseur que le smartphone même. Pas de chargeur bien évidemment mais tout de même la présence d’un câble USB-C. On vous rappelle que Sony avec son Xperia 1 IV avait décidé de ne même plus fournir de câble de recharge. A côté, si on retrouve une protection d’écran pré-installé, il y a aussi des notices pour une première prise en main. 

Nothing Phone(1)

Design Nothing Phone(1) : la marque invente les Glyphs, un système de LED étranges… 

A la lecture de la fiche technique, on va être honnête, il n’y a rien d’excitant dans l’absolu, on retrouve à peu de choses près ce dont on est en droit d’attendre d’un smartphone à 500 euros. On avoue tout de même avoir été agréablement surpris de trouver de la mémoire vive LPDDR5, une mémoire interne en UFS 3.1 et des haut-parleurs stéréos, ce qui n’est jamais assuré quand on tourne autour des 500 euros.

Mais du coup, Carl Pei et son équipe l’a bien compris, c’est sur l’identité de marque et du marketing que Nothing va faire la différence avec ses concurrents. Et pour le coup, force est de constater que Nothing a plutôt bien géré cette partie. Si on met de côté la parfaite maitrise du buzz autour de son smartphone avant même son annonce, on ne peut qu’être agréablement surpris par le Phone(1). Son design est résolument différenciant de ses concurrents et c’est un vrai plus quand on voit que tous les smartphones se ressemblent plus ou moins.

Test Nothing Phone(1)

Cela aurait pu juste se résumer à son dos transparent mais que nenni, sa vraie différenciation, c’est son Glyph Interface, un ensemble de LEDs au dos qui pourra servir à différentes fonctions comme le niveau de batterie, les notifications, les correspondants, le tout sans avoir besoin d’accéder à l’écran même du smartphone. Bon, ça, c’est le discours marketing mais dans la réalité, on va calmer tout de suite les choses, c’est super gadget et une fois les premières heures passées, on va vite oublier toutes ces fonctions gadgets. 

En revanche, quand on disait que c’était super différenciant, ça l’est effectivement. Comme le montre notre test Nothing Phone(1), on a un design très différent d’un iPhone, Galaxy S ou autre. Ce n’est peut-être pas grand chose pour certains mais beaucoup vont aimer l’effet de « tribu » que cela procure. Deuxième fonction non négligeable, c’est que le Glyph Interface permet d’éclairer un visage tout en douceur, contrairement au Flash LED du bloc photo. Du coup, les portraits au Glyph Interface sont plus réussis que ceux avec le Flash LED. Bon, ce n’est pas la révolution mais il y a quand même des petits avantages. 

Test Nothing Phone(1) Glyphs

A côté de son dos atypique, on remarque que le smartphone de Nothing tient son inspiration du côté d’Apple et on retrouve un smartphone avec un contour en aluminium et plat, ce qui permet au smartphone de ne pas glisser. Il suffit de placer un Nothing Phone(1) à côté d’un iPhone pour voir tout de suite à quel point ils se ressemblent. On notera également une très bonne finition avec des petits détails qui feront plaisir aux fans, déjà, de la marque. 

Que vaut l’écran du Nothing Phone(1) ?

Avec un écran d’une diagonale de 6,55 pouces, on est en présence d’un smartphone XL. Non pas par l’écran parce qu’il y a plus grand mais parce que son design impose finalement une taille autour de l’écran plus grande. On notera par exemples des bords d’écran plus épais que la concurrence mais c’est le prix à payer pour avoir des bords égaux sur les quatre côtés de l’écran. Oui, ils sont très rares, les smartphones, à proposer des bords égaux. Ce n’est qu’un détail de design mais ceux qui sont sensibles au design apprécieront.

Test Nothing Phone(1) écran

Dans tous les cas, certains aimeront cette taille d’écran (c’est notre cas), d’autres la trouveront trop grandes. Dans tous les cas, sachez que ce n’est pas un smartphone compact. En revanche, avec un poids de 193,5g et une épaisseur de 8,3mm, notre test Nothing Phone(1) montre que l’appareil est léger pour sa catégorie. C’est toujours agréable d’avoir un grand smartphone, bien fini mais sans le poids qui va souvent avec. 

On retrouve un poinçon en haut à gauche et oui, c’est une dalle OLED avec une définition Full HD+. En revanche, milieu de gamme oblige, ce n’est pas une dalle LPTO avec un taux de rafraîchissement variable de 1Hz à 120Hz mais une simple dalle avec un double taux de rafraîchissement de 60Hz et/ou 120Hz. Inutile de vous dire qu’en dehors d’un impact sur l’autonomie, les 120Hz permettent une expérience au quotidien bien plus fluide et c’est bien agréable. De même, avoir une dalle OLED et non IPS, c’est bien pour les contrastes et les noirs, même si les mesures ont montré quelques signes d’irrégularité avec un Delta E de 3.68, mais on chipote parce que dans l’ensemble dans le mode Standard, on n’a pas eu à se plaindre. Dommage en revanche que la luminosité soit en deçà de nos attentes. En effet, dans nos tests 01Lab, il fait moins bien que la moyenne des smartphones équipés d’une dalle OLED à 500 euros.

Test Nothing Phone(1) écran

Côté son, comme on l’a dit plus haut, on retrouve deux haut-parleurs stéréos. Ce n’est pas toujours le cas dans cette gamme de prix qu’on se sent obliger de le souligner. En revanche, parce que Nothing propose aussi les Ear(1), il n’y a pas de port mini-jack. Dans tous les cas, pour les haut-parleurs, le son est plus que correct avec un volume sonore plutôt bien contenu et sans saturation. Bien évidemment, cela reste des haut-parleurs de smartphone et si c’est bien suffisant pour du contenu court type réseau sociaux, on ne saurait que vous conseiller une enceinte externe, un casque ou des écouteurs.  

Android 12 (et 13), Nothing OS, Performances et Autonomie

2023 oblige, on retrouve bien évidemment Android 12 (il recevra bientôt Android 13 courant 2023) et avec on a pu découvrir la surcouche Nothing OS qui équipe le Phone(1). Fidèle à ce que pouvait être Oxygen OS avant sa reprise par Oppo, Nothing OS est avant tout une skin et propose une expérience très très proche d’Android Stock. Il y a bien quelques petites fonctions en plus comme certains widgets à venir dans le menu des notifications mais dans l’absolu, l’expérience fait dans le classique. On est en terrain connu, tellement que l’expérience était, pour nous, très similaire aux Google Pixel 6.

Test Nothing Phone(1) design

Selon notre test Nothing Phone(1) les performances délivrées par la puce Qualcomm Snapdragon 778G+ sont correctes. C’est un SoC milieu de gamme chez Qualcomm et ce n’est clairement pas le plus véloce des SoC au niveau des chiffres mais en toute honnêteté, il suffira pour 99% des usages au quotidien, même sur les jeux, on n’a pas noté de soucis particulier si ce n’est qu’il fallait limiter le niveau de détails dans certains jeux. On a joué ainsi à LOL Wild Rifts ou Diablo Immortals sans avoir l’impression d’avoir fait de grandes concessions par rapport aux smartphones avec un Snapdragon 8 Gen 1.

On a fait le test Nothing Phone(1) au quotidien avec un nombre conséquents d’applications et on n’a pas senti de gêne particulière. L’expérience utilisateur reste fluide dans un usage quotidien, il n’y clairement pas à se plaindre. Maintenant, d’après nos tests par 01Lab, on a pu noté une petite tendance au throttling quand la charge est trop soutenue sur le temps. On le signale parce qu’on ne l’a pas constaté sur les smartphones équipés de la même famille de SoC 778G.

Et enfin, comme à chaque nouveau smartphone, il vous faudra quelques jours d’utilisation avant d’obtenir une autonomie de croisière. Mais avec une batterie de 4 500 mAh, on est dans la moyenne et on pourra tenir une journée facilement. En revanche, point de deux jours d’autonomie à moins d’être super économe. Enfin, on notera tout de même la recharge filaire 33W mais surtout une recharge sans-fil de 15W et une recharge inversée de 5W. C’est super rare dans cette gamme de prix pour le signaler.

Après test Nothing Phone(1) par le lab 01net, les chiffres nous confirment que le smartphone ne fait pas partie des plus endurants dans les tests d’autonomie polyvalente avec un total de 15h26 (pour référence, l’iPhone 13 Pro Max, c’est 25h27). En revanche, selon notre test Nothing Phone(1) le smartphone fait mieux en streaming vidéo avec un total de 16h39, ce qui est aussi bien qu’un iPhone 13 par exemple.

Que vaut le Nothing Phone (1) en photo et vidéo ?

On l’aura compris avec le design, ce n’est pas sur la photo que Nothing Phone(1) révolutionnera le monde. En effet, alors que beaucoup de concurrents multiplie les appareils photo pour attirer le consommateur, le Nothing Phone(1) ne propose que deux appareils photo, un grand angle standard avec un capteur Sony IMX766 et un ultra grand-angle avec un capteur Samsung JN1 de 50 Mégapixels. 

Parce que Nothing ne peut pas être partout, c’est déjà dur de lancer un smartphone avec une surcouche, aussi légère soit-elle, Nothing va se baser sur les algorithmes distribués par Sony avec son capteur et Qualcomm avec son SoC. Après, cela ne veut pas dire que c’est mauvais, c’est juste qu’il n’y aura pas « d’identité photographique Nothing ». 

Test Nothing Phone(1) photo

Aussi, Concernant les photos mêmes, elles sont dans l’ensemble réussies et proposent assez de détails et de contrastes. Maintenant, cela reste un smartphone milieu de gamme et c’est surtout dans les photos en faible luminosité qu’on notera la différence avec un smartphone premium. En effet, dans ces conditions, notre test Nothing Phone(1) montre que le smartphone a tendance à lisser, ce qui permet de réduire le bruit numérique mais c’est au détriment des détails. 

Côté vidéo, on notera la possibilité d’enregistrer des vidéos allant jusqu’en 4K mais à 30 fps max, ce qui est suffisant en soi. On vous rappelle que certains smartphones ne proposent même pas de 4K. Dans tous les cas, si les vidéos sont correctes, d’après notre test Nothing Phone(1) le smartphone est loin d’être le smartphone pour les plus vidéastes d’entre vous.

Plus des mots, des exemples :

La Galerie Photo

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Notre avis

Si on devait se fier à son positionnement et à ses caractéristiques techniques, le Nothing Phone(1) est un bon smartphone milieu de gamme. Il ne fait pas mieux mais il ne fait pas moins bien que tous ses concurrents directs. 

En revanche, là où le Nothing Phone(1) se démarque, c’est sur son design différenciant. Oui, le Glyph Interface est totalement gadget et à la limite de l’inutilité mais on ne peut que reconnaître que cela reste une drôle d’idée qui contribue à l’aspect différenciant du smartphone. Et pour le coup, les fans vont adorer.

Au final, on hésitait sur une note avec un point de moins mais on aime ce design et surtout, le Nothing Phone(1) était agréable à utiliser, et ce, même s’il n’apporte rien de neuf. Du coup, c’est peut-être ça l’important ? Le plaisir d’utilisation. De ce point de vue, il reste l'un des smartphones les plus originaux, même en 2023.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Le design
  • La Glyph Interface, inutile et donc indispensable ?
  • L'autonomie en streaming vidéo
  • Les performances au quotidien
  • La recharge sans-fil
  • L'expérience utilisateur à la Google Pixel 6

Les moins

  • La Glyph Interface, inutile et donc indispensable ?
  • Un bloc photo sans ambition
  • La luminosité de l'écran
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