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[Test] Dragon Ball FighterZ est-il le meilleur jeu de l’histoire de la licence ?

Demain. Demain sort le jeu de combat le plus attendu de 2018. Le bien nommé Dragon Ball FighterZ dont la présentation a fait des émules lors de l’E3 2017, s’est laissé approcher ces derniers mois et a plus qu’intrigué. Véritable ode à l’animé et au manga éponyme créé par Akira Toriyama il y a déjà plus de trente ans, le titre se veut un mélange parfaitement dosé entre modernité et nostalgie. Avec des mécaniques qu’on nous promettait novatrices et un style graphique très respectueux de l’œuvre originale, FighterZ avait beaucoup à prouver, mais surtout bon nombre d’arguments pour faire chavirer nos petits cœurs de fans. Le coup est-il parfait ?

Histoire inédite, personnage Toriyamesque

Lorsqu’on débute une partie d’un nouveau jeu estampillé Dragon Ball, on a souvent tendance à se jeter à corps perdu sur le mode histoire. Il faut se souvenir qu’il n’est pas rare que des titres issus de la série ne disposent même pas de tel mode et se contentent souvent de nous proposer des combats en 1 contre 1 sans chercher à allonger la durée de vie via des contenus supplémentaires (Ultimate Battle 22, ça vous dit quelque chose ?). Mais là, pas de quoi s’inquiéter. Bandai Namco, nous a rapidement vendu l’histoire créée pour le jeu avec en tête de gondole un personnage dessiné par Akira Toriyama himself : C-21. Et puisque l’on parle d’une franchise qui nous a fait rêver des années durant grâce à ses scénarios d’une rare intelligence (Armée du Ruban Rouge, Piccolo Damaïo, Freezer, Cyborgs, Cell et j’en passe), il faut bien évidemment qu’on évoque cette partie-là du titre.

Ce qu’il faut rapidement noter, c’est que le mode histoire de FighterZ est bien plus long que la moyenne des jeux du même genre, pour peu que l’on décide d’y rester jusqu’au bout et de tout finir à 100%. Trois arcs le composent, le premier avec les héros de la saga, le second avec les ennemis emblématiques et le dernier avec les cyborgs. Si vous souhaitez comprendre toute la trame narrative de cet épisode, il faudra donc obligatoirement terminer l’ensemble des arcs. Surtout que pour débloquer C-21, il faut impérativement tous les achever. Une bonne raison de s’y mettre, qui ne masque pas la banalité du scénario imaginé par les équipes d’Arc System Works. Petit élément qui aura une importance singulière pour les fans : le titre se situe chronologiquement durant la période de Dragon Ball Super. Des références sont d’ailleurs faites tout au long de l’aventure et permettent ainsi d’avoir une certaine logique scénaristique (la présence de Beerus et Whis, la puissance de certains personnages, etc). Quoi qu’il en soit, on n’est malheureusement pas subjugué par l’histoire qui nous est contée et qui ressemble à s’y méprendre à un gros OAV des années 90. Dommage, mais finalement pas si grave.

On re(re)commence

Ce qui l’est un peu plus c’est la redondance, les sept-huit premières heures, de ce mode du jeu dont la difficulté, très faible, risque vite de paraître ennuyante. Si on peut aisément comprendre que les deux premières heures servent de « tutoriel » géant, on a plus de mal à concevoir que cela s’éternise tout au long du premier acte, voire plus. Un mode entrainement existe et il n’était pas forcément judicieux d’obliger le joueur à subir une difficulté presque inexistante. Heureusement, cela se complique quelque peu dans la dernière partie, mais on s’est suffisamment fait la main pour ne pas tomber dans les divers pièges qui se dressent face à nous. Quant à C-21, le personnage créé exclusivement pour le jeu, il est très intéressant et s’imbrique parfaitement à l’univers que l’on connait tous. Il faut souligner le travail réalisé pour créer cette histoire originale et sortir des sentiers battus, chose rarement réalisée dans les jeux Dragon Ball. Si on est mitigé face au scénario en lui-même et la facilité du mode histoire, on ne peut qu’apprécier l’effort et surtout la découverte de nouveaux personnages et de nouvelles situations. On peut considérer au final qu’il s’agit d’une très bonne mise en bouche pour les vrais défis qui nous attendent.

Préparez-vous à tuer et tuer encore des clones

En plus de l’histoire, il est bien évidemment possible de combattre une I.A. ou un ami via un mode local. Mais le plus intéressant reste le mode arcade. Ce dernier insiste sur la performance du joueur qui va devoir se défaire de plusieurs ennemis, avec une difficulté grandissante, en tentant d’obtenir la meilleure note possible. Sorte de Championnat du Monde virtuel, il permet de dépasser certains records, gagner des zénis et surtout, de débloquer Vegeta Super Saiyan Blue et Son Goku Super Saiyan Blue, deux personnages hautement appréciés des fans.

[nextpage title=”C’est beau, c’est si beau”]

Des mécaniques simples mais pas que

Concernant son gameplay, FighterZ emprunte beaucoup à des titres reconnus comme Marvel vs Capcom Infinite, Guilty Gear ou même BlazBlue, les deux derniers cités étant déjà réalisés par Arc System Works. Les néophytes peuvent ainsi utiliser la célèbre technique du « j’appuie sur tous les boutons » et réussir à prendre du plaisir et surtout réaliser quelques jolis combos. Mais le jeu se veut plus subtil qu’on pourrait le penser au premier abord. Avec ses combinaisons de touches simples mais malignes (coup faible et rapide, coup plus puissant, coup très puissant mais lent), il permet d’adapter son style en fonction de l’adversaire et surtout de rapidement changer de stratégie en cours de combat. Les attaques plus puissantes nécessitent une meilleure maîtrise de la manette (quart de cercle du joystick dans un sens ou l’autre + R2 par exemple) mais finissent par vite être adoptées. Il est aussi nécessaire de rapidement prendre en compte les systèmes de défense et de contres pour ne pas trop souffrir lors des affrontements contre des I.A. agressives ou bien en ligne face à des joueurs orientés avant tout vers l’attaque.

On peut donc estimer que le jeu est facile à prendre en main mais dur à véritablement maîtriser. Il existe de nombreuses combinaisons, certaines nécessitant des heures et des heures d’entraînement avant de pouvoir être réalisées instinctivement. On notera un petit défaut tout de même : il n’est pas possible de s’envoler et de combattre dans les airs, bien que certains combos permettent de rester un petit moment proche des nuages. Quant aux 24 personnages disponibles dans le roster de base (21 + 3 à débloquer), ils bénéficient tous de forces et faiblesses (puissance, vitesse, vie, défense,…) ce qui équilibre plutôt bien le tout. Néanmoins, certains guerriers paraissent plus cheatés que d’autres (Bou originel et Hit notamment) même s’il existe maintes façons de les contrer, notamment en optant pour une stratégie plus défensive. Ce qui est intéressant, manette en main, c’est qu’on se rend compte au bout de quelques heures de jeu (une dizaine au moins), qu’on réussit à réaliser des coups de façon instinctive. C’est aussi ça l’intérêt de FighterZ, nous donner envie de maîtriser totalement chaque personnage et leurs spécificités (attaques de loin ou corps à corps, etc). S’il est très accessible, il n’oublie pas les hardcore gamers et c’est une vraie bonne nouvelle.

M-mes yeux… Je pleure devant tant de beauté

Techniquement parlant, Dragon Ball FighterZ est une véritable pépite qui devrait être montrée dans toutes les écoles de design et de jeu vidéo. Sublime et d’une fidélité hors du commun vis-à-vis de l’œuvre originale, il flatte nos rétines de la première à la dernière seconde. Les arrière-plans, les combattants et les animations sont d’une beauté sans nom et ont bénéficié d’un travail d’orfèvre. On se surprend parfois à rester bouche bée devant certaines cinématiques ou des séquences lors des combats lorsqu’on exécute nos coups spéciaux. Les développeurs ont eu l’excellente idée d’attacher à chacun des personnages des coups, techniques et mouvements qui leur sont propres et aisément reconnaissables par rapport au manga et l’animé. Si on a pu noter quelques légères baisses de fluidité par-ci, par-là (qui devraient être corrigés via le patch day one), on ne peut qu’être ébahi devant tant de beauté.

L’un des (nombreux) instants magiques du jeu

La bande originale du jeu, qui ne reprend pas les musiques de l’animé (qui sont vendues dans un DLC) est de qualité et globalement respectueuse. Les thèmes sont adaptés à la série et aux combats ainsi qu’aux différentes situations qui défilent devant nos yeux. On est encore plus heureux de constater que les doublages ont tous été réalisés par les voix officielles de la série, ce qui ajoute encore plus de charme au jeu et aux diverses cinématiques. Sur ce point de vue là, c’est un véritable sans faute.

Niveau durée de vie, comptez douze à quinze heures pour terminer, à 100%, le mode histoire et quelques heures supplémentaires pour venir à bout du mode arcade. Sur la durée, FighterZ perd donc son intérêt en solo mais le retrouve grâce au multijoueurs même si on aurait apprécié que d’autres modes de jeu (contre la montre, un mode défis, etc.) s’ajoutent au fur et à mesure. Notons qu’il est aussi possible d’acheter, via les zénis gagnés au fil des combats, des petits bonus bienvenus comme de nouveaux personnages pour le hall central ou des vignettes Z afin de communiquer avec d’autres participants.

Bienvenue dans le hall central de FighterZ

Enfin, pour terminer sur une note négative, l’une des rares, on pourrait dire que le roster est encore trop limité et qu’on aurait apprécié que les futurs personnages qui vont venir s’ajouter dans les mois à venir (Radditz, Vegeto, Bardock, Son Goku Ultra Instinct, Jiren,… ?) soient proposés gratuitement (que nous sommes naïfs).

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Notre avis

D’une beauté absolue et d’une fidélité jamais vue jusqu’à aujourd’hui, Dragon Ball FighterZ prétend bien à être le meilleur jeu de la franchise de tous les temps. Bien que son mode histoire soit plus décevant que prévu et que les modes de jeu ne soient pas très nombreux, on ne peut qu’adorer le travail extraordinaire réalisé par les équipes d’Arc System Works. Avec son gameplay d’une grande richesse, le titre a l’intelligence d’être jouable par les nouveaux venus comme les anciens et de proposer bien plus que quelques combats dénués d’intérêt. On a déjà l’un des bijoux de 2018.
Note : 9  /  10
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