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Quand la réalité virtuelle et l’art s’invitent sur les bouteilles de Desperados

Jeudi dernier, Desperados nous invitait en plein Paris afin de découvrir en avant-première son nouveau projet et, notamment, sa dernière bouteille collector. “Mais que vient faire…

Jeudi dernier, Desperados nous invitait en plein Paris afin de découvrir en avant-première son nouveau projet et, notamment, sa dernière bouteille collector. “Mais que vient faire une marque de bière sur un site Geek ?” allez-vous, justement, m’interroger. La réponse est simple : cette année, les réalités virtuelles et augmentées sont à l’honneur. Et il fallait forcément qu’on constate ça de nos propres yeux.

Une bouteille et du virtuel

Tout débute par une bouteille. Sur son étiquette, on peut voir le logo “Desperados” que l’on connait tous assez bien tant la marque est aujourd’hui populaire. On regarde alors attentivement ce qui nous est proposé. Une figure, ressemblant étrangement au visage d’un lion, se dresse devant nous. Trois couleurs, un bleu-vert, du blanc et du rouge s’étalent sur cette bouteille en verre contenant la boisson alcoolisée. Une inscription retient néanmoins notre attention : Edition Augmentée. Pourquoi ? Simplement parce qu’en téléchargeant l’application éponyme, vous pourrez voir l’oeuvre afficher sur votre étiquette prendre une toute autre dimension.

L’oeuvre, c’est l’artiste français Matthieu Dagorn qui l’a créée. Ce dernier, membre du 9ème concept, un collectif d’art urbain avec lequel Desperados travaille depuis 1998 a réussi l’improbable : concilier une bière avec les nouvelles technologies. Ainsi, après avoir téléchargé l’application Desperados, édition augmentée, il vous suffira de la lancer et de placer votre capteur photo en face de l’étiquette. Et c’est ici que la magie opérera. Son œuvre physique (et figée) créée spécialement pour cette nouvelle édition limitée se mettra à bouger et à s’agrandir, comme si les travaux de Matthieu Dagorn se mettaient à vivre.

Vous découvrirez alors que ce n’est pas simplement une Desperados qui a bénéficié de l’habilité de l’artiste mais bien toute une salle entière. En effet, le français a passé plus de deux semaines enfermé dans un cube de 36 mètres carrés afin de concevoir cette édition collector. Et pour arriver à ses fins, il a eu accès à la réalité virtuelle. Tout ce qui était de l’oeuvre de son imaginaire devient ainsi réalité dès lors que l’on pose un casque VR sur notre visage. Ses coups de crayons virtuels se transforment en une oeuvre physique animée, dans une surface où le temps et l’espace se mélangent pour finir par ne plus avoir d’importance.

La VR comme nouvel outil artistique

On note ici que la talent de Matthieu Dagorn a pu s’exprimer grâce à la technologie Google Tilt Brush, une application de réalité virtuelle où l’on créera une oeuvre dans un volume en trois dimensions. Et l’on doit avouer que nous avons été bluffé par ce qui était présent sous nos yeux, les formes, les couleurs et les perspectives générales de ses travaux. Plus on se déplaçait dans cet espace clos et plus on parvenait, dans ce monde virtuel, à déceler l’ampleur de l’oeuvre qui ne connaissait pas les limites de la toile ou de la feuille de papier.

Nous avons eu la chance d’interroger Matthieu Dagorn qui a pu nous expliquer son rapport avec la réalité virtuelle et l’arrivée de ces nouvelles technologies :

Pouvoir dessiner dans un espace juste en passant la main, c’est extraordinaire. C’est aussi un moyen de se téléporter. On peut tout faire, changer le niveau du sol, agrandir et diminuer son monde. Une fois je me suis retrouvé à réaliser certains détails de mon oeuvre et j’ai dû aller en hauteur dans mon coin virtuel. Et j’ai eu une sensation de vertige. C’est assez fou. J’étais approximativement à 10 ou 15 mètres de haut et j’ai dû m’asseoir pour pouvoir continuer à dessiner.

Quant à savoir si, selon lui, la réalité virtuelle a un avenir dans l’art, l’artiste explique :

J’ai l’impression qu’on est à l’ère de Pong si on peut comparer avec les jeux vidéo. Alors je ne peux pas dire où on sera dans 4 ans. Mais les possibilités sont inouïes. On peut s’immerger à l’intérieur d’une oeuvre et lui donner une toute autre dimension. C’est hyper attrayant mais aussi hyper flippant. J’espère sincèrement que la virtualité ne prendra pas le dessus sur la réalité. C’est tellement instinctif, il y a tellement de choses à faire qu’on ne peut avoir qu’envie d’y revenir.

Selon Matthieu Dagorn donc, la réalité virtuelle et les outils qui ont été mis à sa disposition lui ont permis “d’enlever de nombreuses limites, notamment physiques” qu’il avait pu connaitre jusqu’à aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, on ne peut que saluer l’initiative de Desperados qui a compris l’importance que pouvaient avoir les nouvelles technologies. Réussir à appliquer le phénomène du virtuel sur une bouteille de bière prouve à quel point l’avenir se trouve vers les HTC Vive, Oculus Rift et autre PS VR.

Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à tenter l’expérience vous-même en téléchargeant gratuitement l’application Desperados Edition Augmentée disponible sur iPhone et sur Android.

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2 commentaires
  1. Ayant aussi été invité pour l’occasion, j’ai trouvé le projet très sympa. J’ai pu voir l’œuvre de Matthieu, dit Lapin, avec le HTC Vive. Mais j’ai également pu le tester avec Google Tilt Brush, j’étais bluffé par le potentiel de cette appli !!
    En ce qui concerne la réalité augmentée, je vous conseille d’aller voir l’appli des Francs Colleurs (encore une idée du 9ème Concept), dont c’est inspiré Matthieu ft. Desperados pour faire leur appli Édition Augmentée. En collaboration avec Radar, l’appli des Francs Colleurs anime certains de leurs autocollants dessinés par les artistes du collectif.

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