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Les smartphones au service de la police

Décidément, les smartphones n’ont pas fini de nous surprendre. Après s’être immiscés dans notre quotidien avec une application pour tout dont on a aujourd’hui du mal…

Décidément, les smartphones n’ont pas fini de nous surprendre. Après s’être immiscés dans notre quotidien avec une application pour tout dont on a aujourd’hui du mal à se passer, ils se sont attaqués aux professionnels de secteurs d’activité très variés allant du commerce à la santé en passant par le BTP ou l’enseignement… Et même la Police s’est laissée séduire par cette nouvelle technologie qui semble pouvoir satisfaire tout le monde.

Quand les smartphones se mettent au service de la Police. Découvrez quelques exemples d’applications.


1. MORIS 3 (Mobile Offender Recognition and Identification System)

En 2010, les services de police de plusieurs états américains ont adopté l’iPhone pour identifier des criminels, grâce à l’application MORIS 3. Ce dispositif permet à la police d’État d’identifier un individu en le prenant en photo, en scannant l’iris de son oeil ou en prélevant ses empreintes digitales directement avec l’iPhone. Ils ont alors accès à des bases de données leur permettant ainsi de vérifier les antécédents judiciaires des personnes contrôlées. MORIS 3 est capable de travailler à distance, notamment pour la photo (jusqu’à 1,50 mètres, contre 15 cm pour le scan d’iris).

Voici une vidéo de démonstration de MORIS 3 :

2. La Police new-yorkaise équipée de smartphones Android

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Depuis quelques mois et à titre expérimental, la Police de New-York (NYPD) est dotée de 400 smartphones Android équipés d’une application spéciale qui leur donne accès à toute sorte d’informations dont ils auraient besoin lors d’une intervention : vérification d’une plaque d’immatriculation ou d’un permis de conduire, accès à un casier judiciaire, consultation de dossiers de détention d’armes à feu… Et plus surprenant encore, l’application permet également d’accéder à toutes les caméras de la ville en direct sur l’écran du smartphone.

Cette nouvelle technologie permettrait à terme de remplacer leurs ordinateurs embarqués qui nécessitent un temps non négligeable pour accéder aux informations, notamment à cause d’un système d’authentification assez complexe. Les smartphones présentent donc l’avantage d’être plus rapides et plus mobiles.

Évidemment, pas question de passer des appels ou d’envoyer des messages, les smartphones sont bloqués et les communications réseau sont cryptées.

3. iPol-mobile

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Début 2011, 1500 iPhones dotés de l’application iPol-mobile ont été distribué au sein de la police genevoise, une grande première en Suisse. Ils permettent au policier sur le terrain d’accéder à diverses informations telles que les derniers cambriolages ou agressions recensés ainsi que les personnes recherchées, ses tâches (heures et endroit de patrouille), les annuaires de la police, des avocats et des traducteurs ainsi que leur disponibilité en temps réel, la recherche d’informations relatives à un véhicule et son détenteur en y entrant le numéro de la plaque. Et ce n’est pas tout, l’application contient également des fichiers de travail (registre des armes), un index avec les articles de loi utile et une cartographie sommaire. Niveau sécurité, le policier peut faire bloquer immédiatement son smartphone par SMS en cas de perte.

Mais la Police a aussi pensé à lancer des applications grand public, leur facilitant encore un peu plus la tâche.

1. NYPD

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La Police de New York (NYPD) a lancé son application éponyme disponible sur iPhone et destinée aux citoyens, mais aussi aux touristes. Elle a pour but d’améliorer la qualité de vie dans la ville. L’application gratuite propose des fonctionnalités telles que des vidéos, des criminels recherchés, l’actualité en direct des crimes et délits et la possibilité de signaler un délit.

2. Stop cambriolages Hérault

Cette application gratuite a été développée par les élèves ingénieurs de l’EPITECH, disponible sur iPhone et Android. Elle permet d’alerter la gendarmerie la plus proche en cas de cambriolage de manière simple et rapide grâce au système de géolocalisation. Elle permet également de souscrire à l’opération “tranquillité vacances” pour que les gendarmes exécutent des rondes chaque jour afin de s’assurer qu’aucune intrusion n’ait eu lieu. Pour le moment, cette application ne concerne uniquement les habitants du département, mais elle pourrait être déployée à l’échelle nationale si elle s’avérait être un succès.

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3. Most Wanted

Nous finirons cet article avec une application insolite mise au point par la Police polonaise, qui détourne le principe du jeu “Memory” en remplaçant les dessins d’animaux ou de fleurs par 150 photos de criminels les plus recherchés. Le principe est simple : Le joueur doit retourner les cartes virtuelles et associer soit deux portraits identiques, soit un portrait et un croquis du même voyou, selon le niveau de difficulté. Il peut ensuite partager ses scores en réseau.

Ce jeu a pour objectif de faire mémoriser aux citoyens le visage des criminels afin qu’ils soient capables de prévenir la police via l’application, s’ils étaient amenés à en croiser.

Vidéo de présentation de l’application par l’agence DDB :

Et après ?

Alors que ces applications simplifient indiscutablement le travail des policiers, on peut tout de même se poser des questions au niveau de la fiabilité et de la sécurité de ces applications. Certaines présentant de (trop) nombreuses fonctionnalités ne risquent-elles pas de distraire les policiers, trop concentrés sur leurs smartphones? Est-ce que tous les smartphones sont désactivables instantanément en cas de vol? Les applications grand public ne sont-elles pas plus sujettes à des farces ou fausses alertes de la part des citoyens?

Aussi, dans une moindre mesure, ne nous rapprocherions-nous pas des craintes décrites par George Orwell dans son roman 1984, à savoir un monde sous surveillance permanente (ici grâce à l’accès aux caméras depuis le smartphone) et de délation (habilement dissimulé sous forme de jeu avec l’application polonaise “Most Wanted”) ?

Article écrit par Nathalie Nguyen, chargée de communication digitale chez Qualia Systèmes.
Qualia Systèmes est spécialisé dans le développement d’applications iPhone, iPad et Android et de solutions professionnelles pour les grands comptes.

Qualia recrute actuellement des ingénieurs en développement en CDI, ainsi que des stagiaires/apprentis !

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7 commentaires
  1. @mpolo ou est le flicage la dedans !! ce sont simplement les memes outils qu’ils utilisent intégrés dans un smartphone … j’ai envie de dire que ca peu meme eviter un petit tour au poste pour verification parce que le matos n’est pas dans la voiture

  2. « Après s’être immiscés dans notre quotidien avec une application pour tout dont on a aujourd’hui du mal à se passer »
    Non, moi ça va bien, merci. De toute façon je bosse pas pour la police, ni professionnellement ni de facto.

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