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[Emailgate] Hillary Clinton ouvre ses emails privés au FBI

Ultime rebondissement ? Après la polémique suscitée par l’utilisation de sa messagerie personnelle alors au poste de secrétaire d’État de la présidence Obama, Hillary Clinton cède…

Ultime rebondissement ? Après la polémique suscitée par l’utilisation de sa messagerie personnelle alors au poste de secrétaire d’État de la présidence Obama, Hillary Clinton cède à la pression et ouvre les serveurs de ses mails privés au FBI.

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Elle aura résisté presque trois mois. Trois mois sous le feu des critiques de ses opposants pour avoir utilisé une boite de messagerie personnelle, hébergée sur un serveur privé avec pour nom de domaine @clintonemail.com, alors qu’elle était ministre des Affaires étrangères de 2009 à 2013.

Poste qui impose deux services de messagerie distincts, dont un compte gouvernemental, pour des raisons évidentes de sécurité et de confidentialité, notamment en cas de cyberattaque. Bien qu’il a été démontré depuis que les systèmes informations de l’administration américaine n’étaient pas infaillibles.

Hillary Clinton, qui brigue l’investiture démocrate à la présidentielle de 2016, a finalement annoncé le 11 août qu’elle donnait accès au serveur privé qui héberge ses e-mails ainsi qu’une clé USB contenant la copie des emails déjà remis précédemment au département d’État.

« L’avocat d’Hillary Clinton a fourni au FBI [l’accès] au serveur privé qui hébergeait ses e-mails pendant ses quatre années en tant que secrétaire d’État », a ainsi indiqué son équipe de campagne comme le rapporte le Washington Post

Le mois dernier déjà, un inspecteur général du service de renseignement avait trouvé quatre mails contenant des informations classifiées parmi les milliers (30 000 mails soit 55 000 pages de documents) d’emails transmis. Mardi, le sénateur républicain Charles Grassley, à la tête de la commission judiciaire du Sénat a été informé que ce sont deux courriels supplémentaires contenant des informations hautement classifiées qui ont été débusqués rapporte NBC.

« Les employés du département [d’État] ont diffusé ces e-mails par des systèmes non classifiés en 2009 et 2011 et au final certains ont été transmis à la secrétaire [d’État] Clinton. Ils n’étaient pas marqués comme étant classifiés », précise John Kirby, le porte-parole du ministère américain des affaires étrangères.

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Selon Nick Merrill, porte-parole de sa campagne, Madame Clinton coopère pleinement à l’enquête et espère que celle-ci « déterminera aussi rapidement que possible quels mails peuvent être rendus publics» (CBS News). Elle a d’ailleurs signé une déclaration dans laquelle elle s’engage à fournir tous les messages demandés au gouvernement.

L’ancienne secrétaire d’État espère ainsi mettre fin à cette polémique qui pollue sa campagne pour l’investiture. Une accalmie que ne lui offriront pas ses opposants, trop heureux de s’engouffrer dans la brèche et m’être à mal la favorite du camp démocrate.

Pour le Washington Post : « C’est là l’ultime carte qu’elle peut jouer dans la polémique ouverte depuis plusieurs mois concernant la question de savoir comment (et pourquoi) elle a gardé une adresse e-mail privée. Elle est la première secrétaire d’État à l’avoir fait. En se mettant dans une situation où elle court un véritable risque juridique si jamais il devait être prouvé qu’elle ment, Hillary Clinton pense en finir avec le débat à propos de la protection de ses e-mails. »

Pour ses détracteurs, il ne fait pas de doute qu’en utilisant une messagerie privée elle souhaitait échapper à l’archivage de ses correspondances, comme l’ont fait des membres de l’administration Bush en 2007. Elle tenterait aujourd’hui de rattraper ses bévues. Hillary Clinton assure avoir fourni toutes ses correspondances fin 2014, comme réclamé par le Département d’État, soit 55 000 pages de documents.

Mais là aussi, ses opposants assurent qu’ayant fait le tri elle-même, elle aurait pu sciemment supprimer des messages compromettants. Clinton prétend quant à elle n’avoir supprimé ou conservé que les e-mails privés.

C’est au cours d’une enquête menée par les Républicains de la Chambre des Représentants concernant les attentats de Benghazi que le Département d’État s’est rendu compte qu’il ne pouvait accéder au mail de sa patronne d’alors. Ses opposants cherchent à prouver son implication, du moins, ils l’accusent d’avoir failli à la protection des Américains et d’avoir dissimulé des informations relatives à l’attaque de 2012.

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