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Taxify : les nouveaux VTC low cost débarquent dans la capitale avec de grandes ambitions

La guerre des VTC est loin d’être terminée. Si Uber est désormais bien implanté, d’autres concurrents ont bien l’intention de lui prendre des parts de marché. C’est le cas de Taxify.

L’activité d’Uber a beau être vue d’un mauvais œil par une partie des institutions européennes, cela ne semble pas décourager les éventuels concurrents. C’est ainsi que Taxify, une société de VTC originaire d’Estonie, en Europe de l’Est, vient officiellement d’être lancée à Paris.

Pour vite gagner du terrain, cette dernière ne se cache pas : elle proposera des tarifs au moins 10% inférieurs à ceux d’Uber. Une stratégie qui semble déjà avoir fonctionné dans les 19 pays où elle est déjà implantée.

2000 chauffeurs déjà inscrits

Il faut évidemment que la logistique suive, mais Taxify à l’air prêt. La firme disposerait déjà de 2000 chauffeurs et 5000 autres seraient sur une liste d’attente. Conscient des remarques adressées à Uber concernant la rémunération des chauffeurs, qui aurait logiquement baissé avec l’augmentation des effectifs, Taxify promet de prendre une commission de 15 % sur chaque course (contre 25 % pour Uber). Une annonce qui a de quoi les rassurer, à condition que le prix de la course ne soit pas trop faible.

Ce nouveau service est évidemment vu d’un mauvais oeil par l’Union nationale des taxis (UNT) qui a directement fait savoir qu’elle allait saisir la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). La plainte devrait concerner l’appellation Taxify qui selon l’UNT pourrait prêter à confusion auprès des clients à cause de l’utilisation du terme “Taxi”.

Déjà à Paris, bientôt dans le reste de la France

Uniquement déployé sur la capitale pour l’instant, Taxify a fait savoir que d’autres villes françaises seraient bientôt concernées. Une sacrée ambition, discrètement entretenue par un géant du marché. En effet, Didi Chuxing est un des principaux soutiens de la firme estonienne.

Une information loin d’être anodine, quand on sait que ce dernier à poussé Uber à quitter le pourtant très prometteur marché chinois. Vu sous cet angle, on comprend les raisons de ce soutien, qui pourrait lui permettre de mettre un pied en Europe de façon détournée.

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9 commentaires
  1. Avec des tarifs au moins 10% moins chers et 15% de commissions, on arrive au mieux à 76,5% qui revient au chauffeur par rapport à la course Uber (pour laquelle ça fait 75% pour le coup). J’ai raté un truc où tout le monde est à ce point niais pour ne pas comprendre que ça ne change rien pour les chauffeurs, mais seulement pour les usagers ?

    1. Comment fait tu ton calcul ?? Bien sure que cela change pour le conducteur. Sur les 100% que représente le prix du course un chauffeur Uber récupère 75% contre 85% pour un chauffeur Taxify. Le prix de la course ne change en rien le pourcentage du chauffeur mais son revenu.

      1. @jImaginons qu’une course coute 1€ chez Uber. Uber prend 25%, le chauffeur gagne 75centimes. Si elle coute 1€ chez Uber, elle coute 10% moins cher chez Taxify et coute donc 90 centimes. Si Taxify prend 15%, il reste 85% de 90 centimes qui vont au chauffeur: c’est à dire 76,5 centimes. Soit 1,5 centimes de plus que chez Uber.

        1. Sauf que l’arrivée d’un nouveau concurrent va faire baisser le prix des courses. Génial pour les consommateurs, moins bien pour les chauffeurs de Taxify qui, au final, ne gagneront pas plus que les chauffeurs de Uber aujourd’hui. Uber qui sera probablement obligé de réduire sa commission s’il ne veut pas voir ses “chauffeurs” partir chez Taxify.

          Les taxis indépendants ont du soucis à se faire et ne sont pas prêt de rembourser leur licence payée une fortune…

          1. Ah les taxis indépendants…. Il y a une époque pas si lointaine ou lorsqu’on parlait des taxis parisiens c’était plutôt comme ceci: https://www.contrepoints.org/2010/11/08/6684-pourquoi-les-taxis-parisiens-sont-hors-de-prix
            Il était impossible de trouver un taxi sans faire la queue, pour un service plus que sommaire, le tout à un prix prohibitif. Alors que les taxis indépendants, qui ont fait allègrement fait monter le prix des licences, fournies gratuitement, afin que ceux qui les possèdent puisse avoir une bonne rente ait aujourd’hui des problèmes, c’est le cadet des mes soucis. Et je n’oublie pas ces années de galères à chercher un taxi pour rentrer tard chez moi, ou bien le refus de certains taxis car je n’allais pas dans leur direction.

          2. Pire ce qui ne prenait que des femmes, j’ai du avec des amis traverser tout Paris un soir sous la pluie. Merci les F D P

  2. Ca promet encore plus de b… devant les gares, les aéroports etc… une vraie plaie.
    Bientôt, il y aura plus de chauffeurs que de personnes à transporter….

  3. au moins je crois que l’avantage d’avoir un concurrent c’est d’avoir le choix, après essayer de dominer le marché c’est encore une autre histoire, mais cela désavantagera en effet les taxis, vu que ces applications ont beaucoup d’ampleur et que l’on préfère largement réserver un taxi tranquillement avec son smartphone

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