SFR : Même s’ils l’ont quitté pour un autre, l’opérateur continue de facturer ses anciens abonnés sur l’offre fixe
L’opérateur SFR s’est une nouvelle fois attiré la colère des consommateurs, à tel point que l’Arcep a décidé d’ouvrir une procédure d’instruction à son encontre. La pomme de la discorde ? Le FAI est accusé de continuer à faire payer ses anciens clients fixes lorsqu’ils sont passés chez la concurrence.
Ces derniers temps, les témoignages à l’encontre de SFR se sont multipliés sur la plateforme J’alerte l’Arcep. Beaucoup d’usagers reprochent à l’opérateur d’Alain Weill de continuer à les facturer chaque mois alors qu’ils ont souscrit à une offre chez la concurrence.
« SFR ne m’a pas résilié et continue à me facturer alors que la box a été retournée et l’acompte remboursé par leurs soins« , « mon opérateur a obtenu la portabilité (…). SFR continue à prélever des sommes supérieures à 50 euros« , « La portabilité du numéro a été effectuée par mon opérateur (…) et SFR business continue à me prélever« , peut-on ainsi lire dans un rapport de l’Arcep.
Coup de sifflet
Le gendarme des télécoms a d’ailleurs décidé de mettre en place une procédure d’instruction à l’encontre de SFR, qu’il estime être en infraction avec la procédure légale de la portabilité des numéros fixes.
Cette procédure peut durer entre 6 et 9 mois, une période durant laquelle l’opérateur a tout intérêt à changer son fusil d’épaule. Si SFR ne coopère pas, l’Arcep pourra lui infliger une amende dont le montant équivaut à 3% de son chiffre d’affaires.
Une nouvelle polémique à ajouter au compte de l’opérateur d’Alain Weill, dont la relation avec sa clientèle n’arrive pas à s’améliorer. L’Arcep indique ainsi que sur les 34 000 réclamations qu’elle a reçues entre 2017 et 2018, 30 à 35% concernent SFR. Free représente 25 à 30% des complaintes, tandis que Bouygues Telecom et Orange sont respectivement le sujet de 20 à 25% et 15 à 20% des plaintes des consommateurs.