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Vodafone va retirer les équipements Huawei du coeur de ses installations

Suite à la décision de l’Union européenne d’exclure Huawei du coeur des réseaux européens, l’opérateur britannique Vodafone va procéder au retrait des équipements du géant chinois dans les cinq ans à venir.

Dans sa décision rendue public récemment concernant le « cas Huawei », l’Union Européenne a finalement décidé de laisser entrer le géant chinois dans les installations réseaux européennes… au prix de nombreuses conditions. Si l’UE laisse le droit aux différents opérateurs de choisir d’inclure ou non des équipements Huawei dans leurs installations, l’Europe a été claire : pas question de placer un appareil en provenance de l’équipementier chinois dans le coeur des réseaux européens. Comme l’indiquait Thierry Breton, le Commissaire européen à l’industrie, si les équipements Huawei seront bien utilisés dans l’UE, ils seront éloignés du « coeur de réseau », afin de garder le contrôle total sur les installations et se prémunir de tout risque.

Maintenant que les limites ont été fixées par l’Union européenne, les opérateurs sont invités à suivre. Même si le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’UE, l’opérateur britannique Vodafone, deuxième opérateur mobile dans le monde, a décidé de suivre les recommandations européennes et annonce qu’il va procéder au retrait de tous les équipements Huawei dans ses coeurs de réseau. « Nous avons désormais décidé, en conséquence de la boîte à outils de l’UE et de la décision du gouvernement britannique, de retirer Huawei du coeur (ndlr : des réseaux) », a ainsi déclaré Nick Read, actuel dirigeant de l’opérateur. Pour autant, cela ne signifie pas que le retrait des équipements en provenance de Huawei va se faire en un claquement de doigts. « La mise en oeuvre va prendre environ cinq ans pour un coût d’environ 200 millions d’euros » a précisé Nick Read.

La décision de l’Union européenne d’éloigner Huawei des coeurs des réseaux européens est en partie lié aux soupçons américains. Les États-Unis ont en effet banni la marque sur leur territoire, et estiment que l’équipementier chinois fournirait des informations sensibles à Pékin. Washington aurait ainsi fait pression sur ses alliés européens afin qu’ils excluent Huawei de leurs futures installations 5G, jusqu’à fournir des « preuves » à Berlin sur des liens supposés entre la firme et le gouvernement chinois. Malgré les craintes d’espionnage et la pression américaine, l’Union Européenne n’a pas cédé à l’hystérie et a finalement autorisé les équipements en provenance de Huawei pour développer la 5G dans ses pays membres, même si le constructeur fait aujourd’hui partie des équipementiers jugés à « haut risque » par l’UE.

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3 commentaires
  1. Ah l’Europe qui baisse son froc devant les USA. C’est sur qu’avec de l’équipement des américains nos données sont certainement plus en sécurité!

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