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Katherine Johnson, l’une des “figures de l’ombre” de la NASA, est décédée à 101 ans

Ses talents de mathématicienne ont propulsé les premiers astronautes américains dans l’espace. Katherine Johnson, au centre du film “Les Figures de l’Ombre” en 2016, est décédée à l’âge de 101 ans.

Katherine Johnson de la NASA.
Crédits : NASA.

Elle a contribué à propulser les premiers astronautes américains dans l’espace. Katherine Goble Johnson nous a discrètement quitté le lundi 24 février 2020, à l’âge vénérable de 101 ans. Son nom est récemment ressorti de l’ombre grâce au livre “Les Figures de l’Ombre” écrit par Margot Lee Shetterly, et à son adaptation filmique éponyme très largement récompensée et réalisée par Theodore Melfi, tous deux sortis en 2016. A l’écran, elle avait été incarnée par l’actrice Taraji P. Henson. “La NASA n’oubliera jamais son courage et les progrès qu’il aurait été impossible d’atteindre sans elle”, a déclaré l’actuel administrateur de l’Agence américaine aérospatiale, Jim Bridenstine. “Nous continuerons d’offrir des opportunités à tout ceux qui, comme elle, peuvent contribuer à élever le potentiel humain.”

Née en Virginie occidentale, aux États-Unis, Katherine Johnson se montre très vite particulièrement douée en mathématiques. Sa couleur de peau l’oblige à intégrer un lycée puis une faculté de la communauté afro-américaine. En 1939, elle parvient néanmoins à faire partie des trois seuls étudiants noirs à entrer dans l’université de Virginie occidentale pour poursuivre des études supérieures. En 1953, alors devenue mère de famille, elle rejoint la “division afro-américaine” de recherche informatique du laboratoire Langley du Comité national de conseil en aéronautique (NACA), l’ancêtre de l’Agence nationale d’aérospatiale (NASA). Elle travaille sous la supervision d’une autre mathématicienne, Dorothy Vaughan (incarnée par Octavia Spencer, dans Les Figures de l’Ombre). En 1960, elle devient la première femme à être mentionnée comme auteure d’une étude en matière d’ingénierie spatiale. Affectée aux mesures de manœuvre et de lancement de vols spatiaux, elle participe à l’analyse de la trajectoire de la mission Mercury Freedom 7 qui, en mai 1961, lance le premier américain, Alan Shepard, à plus de 180 kilomètres au-dessus de la surface terrestre. L’année suivante, alors que l’astronaute John Glen se prépare à égaler le vol orbital record du Russe Youri Gagarine, il confie les calculs de son vol à Katherine Johnson. Il demande à ce qu’elle vérifie les paramètres informatiques de son plan de vol à la main. La mathématicienne y parvient et John Glen effectue trois orbites autour de la Terre, replaçant la NASA au devant de la conquête spatiale. En 2017, vingt-et-un ans après avoir pris sa retraite, Katherine Johnson est décorée par le Président américain Barack Obama de la médaille présidentielle de la liberté – le plus grand honneur atteignable pour un civil américain.

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