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ZTE, le constructeur électronique chinois, au centre d’une enquête pour corruption

Tandis que Huawei profite d’un sursis, un autre géant chinois de la télécommunication, ZTE, est à nouveau la cible du gouvernement américain. Celui-ci l’accuserait de corruption à plusieurs niveaux.

Stand ZTE au MWC.
Crédits : Kārlis Dambrāns / Flickr.

Les États-Unis ne sont pas prêts de mettre un terme à leur brouille avec les géants chinois du numérique. Alors que le constructeur de smartphones, Huawei, vient d’obtenir une nouvelle autorisation temporaire de commerce avec les entreprises américaines, c’est au tour de son concurrent, ZTE (pour Zhongxing Telecommunication Equipment), d’être pris en grippe par le gouvernement de Donald Trump. Le ministère de la justice mènerait actuellement une enquête pour corruption au sein de l’équipementier de Shenzhen. D’après les autorités américaines, des employés de ZTE auraient tentés d’offrir des pots-de-vin à des agents gouvernementaux pour obtenir l’approbation de certains contrats dans de nombreux pays du monde. La direction de ZTE a réagi en affirmant uniquement qu’elle “s’engageait à répondre aux obligations légales de coopération” avec la Justice américaine.

Cette affaire ferait suite aux précédentes accusations du gouvernement américain à auxquelles ZTE a plaidé coupable en 2017. L’entreprise de télécommunications aurait admis avoir violé des règles d’embargo international concernant l’Iran. ZTE aurait, en effet, fait commerce avec ce pays pendant six ans. La compagnie chinoise en aurait aussi profité pour outrepasser son interdiction d’importer des équipements américains en se fournissant en Iran et ailleurs. En 2017, plaidant coupable, ZTE aurait payé près de 900 millions de dollars de pénalités et aurait promis de punir les employés impliqués. Elle aurait aussi déboursé plus d’un milliard de dollars pour lever l’interdiction mise en place par le ministère américain du commerce et entamer une période de probation de trois ans, qui se serait achevée il y a peu. Selon le gouvernement américain, ZTE n’aurait, non seulement, pas puni les responsables mais les aurait félicité avec des bonus sur leurs salaires. L’enquête en cours aurait donc aussi pour but de clarifier ce point. Pour rappel, aux États-Unis, face à des suspicions d’espionnage, de nombreuses agences gouvernementales et militaires auraient encore pour interdiction d’utiliser du matériel électronique fourni par ZTE et Huawei.

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