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Confinement : à Taïwan, les malades sont surveillés à l’aide d’un bracelet électronique

Si le gouvernement taïwanais peut s’avérer transparent dans la manière avec laquelle il délivre des informations à ses citoyens, ses méthodes de surveillance peuvent parfois flirter avec les limites des droits et des libertés personnelles.

Crédits : Lianhao Qu / Unsplash.

Pour empêcher les citoyens, malades ou suspectés de l’être, de sortir de leur isolation forcée, certains pays recourent à des moyens qui flirtent avec leurs droits et leurs libertés. En Chine, l’état médical des malades peut être connu de tout un chacun grâce à un simple QR Code. En Israël, le Service de sécurité intérieure trace les données mobiles de sa population pour suivre les mouvements des malades. Quant à Taïwan, chaque cas avéré ou suspect doit se munir d’un bracelet électronique à porter constamment. L’idée du gouvernement taïwanais est d’empêcher les personnes de circuler et, éventuellement, de propager le coronavirus SARS-CoV-2.

La loi taïwanaise de le contrôle des maladies transmissibles permet au gouvernement, dans une situation épidémique, de collecter les données mobiles de ses citoyens – par le biais des opérateurs téléphoniques – et de les géolocaliser. Les autorités vérifient ainsi que les personnes malades placés en confinement le restent. Pour s’en assurer davantage, elles peuvent aller jusqu’à les appeler deux fois par jour. Pour certains cas suspects, par exemple introduits sur l’île avant la fermeture totale de ses frontières, les autorités taïwanaises fournissent même des bracelets électroniques obligatoires qui complètent la surveillance GPS par téléphone. Ce dispositif permet aux autorités de vérifier que la personne le portant n’est pas sorti de son confinement et est entré en contact avec d’autres personnes. Un manque de coopération et le non-respect des règles qui l’accompagne peuvent aller jusqu’à coûter un million de dollars taïwanais (l’équivalent de 300 000 euros). Si cet aspect de la politique taïwanaise est inquiétante, du reste, elle a su se montrer assez exemplaire et transparente. Le vice-président du pays (ancien ministre de la santé et épidémiologiste) informe, par exemple, régulièrement ses concitoyens sur les réseaux sociaux sur l’évolution de la crise à l’international.

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3 commentaires
  1. Dans la mesure ou ces moyens de “surveillance” ont été très bien expliqués par le gouvernement et sont mis en place dans un cadre bien particulier, je ne vois pas pourquoi cela serait une atteinte aux libertés individuelles. Leur gouvernement à bien dit qu’une fois la crise passée, ces systèmes seraient désactivés. Tous les pays du monde sont en guerre contre cette ********* de virus, tout ce qui peut freiner la propagation est une bonne chose du moment que c’est fait en toute transparence. Et force est de constaté que c’est efficace à Taïwan.
    Bien sur, pour les latins que nous sommes, dès qu’on nous restreint un peu c’est vécu comme un affront, résultat des milliers d’abrutis se sont mis à faire du pseudo jogging ou sortent leur chien 17 fois par jour ce qui, à mon sens, est bien plus criminel, et devrait etre traité comme tel pas nos autorités : “mise en danger délibéré de la vie d’autrui”.
    Nous devrions prendre exemple sur ces pays plutôt que les critiquer, à situation exceptionnelle, moyen exceptionnels !

  2. 1 million de dollars Taïwanais c’est environ 31000 euros, pas 300 000.

    Sinon le gouvernement explique clairement les raisons du pourquoi du comment, on demande pas à des inconnus random de rester chez eux, donc dans le cadre de la sécurité nationale ça ne me choque pas.

  3. A Taïwan, on n’utilise pas de bracelets électroniques pour surveiller les gens, vous avez trompé avec Hong Kong.

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