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Un autre vaccin peut-il nous protéger du virus SARS-CoV-2 ?

Alors que la chloroquine, anti-viral contre le paludisme, fait controverse, les effets secondaires mieux connus d’un autre traitement pourraient participer à immuniser les populations contre le COVID-19 : le vaccin centenaire contre la tuberculose.

Crédits : Dimitri Houtteman / Unsplash.

Alors que les essais cliniques de différents “candidat-vaccins” tournés contre le coronavirus SARS-CoV-2  (dont la production n’aura pas lieu avant plusieurs mois) sont toujours en cours, un médicament anti-viral, initialement utilisé comme anti-parasitaire contre le paludisme, l’hydroxychloroquine (ou chloroquine) fait l’objet d’une vive controverse. Par manque d’études scientifiques le concernant, beaucoup de chercheurs du monde médical craignent que sa relative efficacité sur le COVID-19 ne cache de nombreux effets secondaires néfastes. En parallèle, la communauté scientifique semble se tourner, à l’inverse, vers les effets secondaires potentiellement bénéfiques d’un autre traitement pré-existant et même centenaire : le vaccin BCG (pour vaccin bilié de Calmette et Guérin). Ce dernier est utilisé en immunité préventive contre la tuberculose, une maladie infectieuse aux diverses formes (majoritairement respiratoires) induite par une bactérie, Mycobacterium tuberculosis, mieux connue sous le nom de bacille de Koch. Le potentiel bénéfique de ce vaccin sur le COVID-19 viendrait du fait que son mode d’action diffère de la majorité des autres vaccins.

Une immunité innée

Dans la plupart des cas, un vaccin contient une version “fantôme” ou très affaiblie du pathogène (un virus, par exemple) contre lequel il est censé immuniser le vacciné. Celui-ci permet au système immunitaire de le rencontrer et de l’affronter une première fois sans risque d’être dépassé. Cette “primo-infection” donne la possibilité au système immunitaire de formuler les anti-corps spécifiques nécessaires pour lutter contre l’ennemi biologique. Ainsi, si jamais le vacciné est infecté à nouveau par le virus, même dans une version naturelle plus robuste, son système immunitaire riche de cet apprentissage sera capable de le contrer. Le BCG, quant à lui, joue sur l’établissement d’une immunité croisée. Il contient une bactérie vivante, Mycobacterium bovis, très proche de celle qui infecte l’humain et lui donne la tuberculose. Seulement, cette dernière, dangereuse pour les bovins, perd considérablement de sa virulence dans un milieu bilié. Une fois injectée dans le corps humain, elle s’y niche et sert d’avertissement constant pour des cellules immunitaires non-spécialisées, comme les macrophages, devenant ainsi capables de repérer le véritable pathogène et d’agir immédiatement contre lui.

Politique de vaccination

Ce mode d’action particulier du vaccin BCG n’immuniserait pas seulement contre la tuberculose mais renforcerait plus globalement le système immunitaire. Au fil des années, remarque Pour La Science, plusieurs études scientifiques auraient en effet démontrés qu’une vaccination au BCG aurait des effets secondaires positifs contre plusieurs infections comme la fièvre jaune ou certaines maladies infantiles en Afrique de l’Ouest. Selon une nouvelle étude en pré-publication (qui n’a pas encore été validée par des pairs) menée par des chercheurs de l’Institut technologique de New-York, le taux de mortalité du COVID-19 serait plus élevé dans les pays où la population n’est pas massivement vaccinée au BCG – notamment, en Italie, aux Pays-Bas et aux États-Unis – ou lorsque cette vaccination obligatoire est récente – comme en Iran. Pour rappel, la vaccination au BCG est restée obligatoire en France pendant de très nombreuses années et jusqu’en 2007. En réaction à ces hypothèses statistiques, de nombreuses institutions et laboratoires à travers le monde – des Pays-Bas en Australie, en passant par l’Allemagne – auraient déjà commencés à pratiquer des essais cliniques pour évaluer plus directement la réponse du BCG contre le COVID-19. En France, l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), par le biais de l’Institut Pasteur de Lille, la clinique Cochin-Pasteur de Paris et des hôpitaux espagnols, explorerait aussi cette piste prometteuse.

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1 commentaire
  1. “`
    Bonjour
    Quelques précisions (je suis médecin).
    La Chloroquine est un traitement “anti parasitaire” et pas anti-viral (le paludisme est lié à un parasite des globules rouges) et le “vaccin BCG” n’existe pas en tant que “vaccin”.
    Comme correctement écrit sur l’article de Wikipedia :”Il est préparé à partir d’une souche atténuée de bacille tuberculeux bovin (Mycobacterium bovis) vivant qui a perdu sa virulence sur l’homme par culture spéciale sur des milieux artificiels pendant des années.”
    Il s’agit d’une souche donc de bacilles (=bacteries) cultivé par Calmette et Guerin (B.C.G) mais pourtant une bactérie potentiellement à l’origine d’infection secondaire.
    Est il vrai que les effets secondaires de la chloroquines sont plus fréquents et néfastes de celui du BCG sur une grande population?
    L’article que vous citez n’a pas été “peer reviewed” c’est à dire n’a pas été évalué par des gentes compétentes pour voir s’il est valide et il n’a pas été publié donc il n’a pas plus de valeur que de rumeurs! Mais tous le monde devient maintenant expert? Il est même possible qui ne sera jamais publiable sur une publication sérieuse!!!!! Mais vous le faites passer comme une “piste prometteuse”….?
    Cordialement
    “`

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