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Cette population de 19 astéroïdes vient d’en dehors de notre système solaire

19 astéroïdes, actuellement sagement en orbite entre Jupiter et Neptune, proviennent en réalité de l’extérieur de notre système solaire. Un astronome français et une astrophysicienne brésilienne sont à l’origine de cette découverte surprenante.

Crédits : Imencos / Pixabay.

S’ils siègent dans notre voisinage, ce groupe d’astéroïdes nous viennent d’ailleurs. L’astronome français, Fathi Namouni, de l’Observatoire de la Côte d’Azur, et l’astrophysicienne brésilienne, Maria Helena Morais, affirment qu’une population de 19 astéroïdes de notre système solaire ont en fait une origine extrasolaire. Grâce au Mésocentre de calcul intensif SIGAMM (pour Simulations Intensives en Géophysique, Astronomie, Mécanique et Mathématiques) de l’OCA, les deux chercheurs sont parvenus à remonter dans le temps et à simuler informatiquement la trajectoire effectuée par ces astéroïdes. Ils ont ainsi pu retracer leur provenance et la détaille dans une étude parue dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.

S’ils font bien partie de notre système solaire depuis sa formation il y a 4,5 milliards d’années, ils proviendraient en réalité d’un autre système primitif anciennement voisin du nôtre. A l’époque de la formation des deux systèmes, le Soleil les a attiré plus fortement et a fini par les intégrer au système formé. Cette population d’origine extrasolaire comporte 17 centaures, des corps célestes glacés qui gravitent généralement entre Jupiter et Neptune, et deux objets transneptuniens. Ces derniers, à l’image de Pluton, se situent dans une orbite au-delà de Neptune : soit au sein de la ceinture d’astéroïdes de Kuiper, soit dans le nuage encore hypothétique d’Oort, à la frontière de notre système solaire. Aujourd’hui, cette population orbite autour de Jupiter et Neptune, au sein du groupe des Centaures, bien en rythme avec le reste des objets de notre système solaire. Cependant, les chercheurs affirment qu’à l’origine ils gravitaient autour du Soleil à une distance beaucoup plus lointaine et surtout perpendiculairement au reste de ce qui composait le disque de gaz et de roches et qui allait s’agréger pour former les planètes.

La chasse aux objets interstellaires

S’ils sont bien d’origine extrasolaire, ces 19 astéroïdes appartiennent bien aujourd’hui à notre système solaire. Ils se différencient donc des objets interstellaires observés par le passé : les comètes interstellaires 1L/’Oumuamua et 2L/Borisov. En novembre 2017, la première, plate comme une lime, a traversé l’espace et a frôlé perpendiculairement l’orbite terrestre avant de réorienter sa trajectoire, avec l’attraction gravitationnelle du Soleil. La seconde est passé non loin de Mars, durant son voyage à travers l’espace, en septembre 2019. Ce type d’objets interstellaires sera la cible du futur Comet Interceptor, un engin de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui sera lancé dans l’espace en 2028. Celui-ci aura pour mission de traquer une comète interstellaire et de la suivre dans son voyage à travers l’espace même en dehors du système solaire. Le groupe des Centaures pourrait, en attendant, lui donner plus d’amples informations sur les objets extrasolaires.

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