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The Boys are back in town : retour sur la saison 1

La série The Boys nous raconte les aventures d’une bande d’humains un peu en colère, dans un monde où les super héros existent, sont des produits marketés comme des stars de la pop, et n’en font un peu qu’à leur tête, semant parfois le chaos autour d’eux.

Imaginez que nous vivions dans un monde non pas rempli de politiciens corrompus, mais de super héros, aux pouvoirs incroyables, comme ceux que l’on voit dans les comics. Imaginez maintenant que, pas de bol, vous n’êtes pas l’un d’entre eux. Non. Vous, vous êtes totalement ordinaire. Mais vous vous en fichez bien, parce que vous avez quelqu’un dans votre vie, que vous aimez et qui vous aime, et que vous allez même bientôt épouser. Trop bien. Et maintenant, imaginez qu’un jour, un super héros vous arrache tout ça, littéralement en faisant exploser l’amour de votre vie devant vous, comme ça, et que tout le monde s’en foute. Dur ? Ouais. Et bien c’est comme ça que débute The Boys. Et si vous avez loupé (ou oublié) la première saison, on est là pour tout vous expliquer.

Garanti sans spoilers

Avant que certains crient au spoil parce que nous parlons de la mort précipitée de l’amour de la vie d’un des personnages principaux, permettez-nous de préciser que c’est le pitch de départ de la série, ce qui fait qu’elle existe et que considérer ça comme du spoil serait comme de dire qu’on vous spoile si on vous dit que Clark Kent, journaliste au Daily Planet, est en fait Superman. Ce dossier est garanti sans spoilers (au moins jusqu’au dernier chapitre), vous pouvez donc lire sans crainte.

La bande à Basile ?

The Boys est donc une série live (comprendre « avec des vrais acteurs ») adaptée d’un comic book créé par Garth Ennis et Darrick Robertson et édité par Wildstorm, puis Dynamite Entertainment (et Panini Comics pour la France). Très proche du matériel source, elle se permet toutefois quelques libertés intéressantes.

La série The Boys nous raconte les aventures d’une bande d’humains un peu en colère, dans un monde où les super héros existent, sont des produits marketés comme des stars de la pop, et n’en font un peu qu’à leur tête, semant parfois le chaos autour d’eux. Et cette bande d’humains, dirigée par Billy Butcher, cherche à neutraliser ces super héros, en commençant par les Sept (The Seven), sorte de Justice League mais avec beaucoup plus de zones d’ombre (et on ne parle pas des toilettes mal éclairées). Pourquoi ? Ça il faudra regarder la série pour le savoir.

En effet, on apprend rapidement dans la série qu’aucun des 7 super héros qui constitue cette équipe n’est totalement blanc-bleu, et que tou·te·s cachent des secrets tous plus inavouables les uns que les autres.

J’ai beau être matinal…

The Boys nous présente donc un monde peuplé de super héros, mais avec un angle original, puisque pour une fois, au lieu de suivre des titans et des amazones en collants, la série s’attarde sur des humains, qui tentent de continuer à vivre alors que leur existence a été quasiment annihilée par les actes inconscients de ces super héros. C’est d’ailleurs ce que tente de faire Hughie Campbell au début de la série.

Recruté par les Boys alors qu’il essaye encore de comprendre pourquoi A-Train, un super héros doté de super vitesse a explosé sa nana et s’en est sorti après une pirouette politique à la télévision, Hughie va vite devoir décider où il se place, dans un monde menacé par ceux qui sont sensés le protéger. Esprit de vengeance, peur d’être pris, volonté de justice, désir d’un monde plus sûr… que feriez-vous à sa place ? C’est bien la question que pose The Boys, mais ça n’est pas la seule.

Pourquoi c’est bien ?

Si The Boys est actuellement la meilleure série de super-héros qui soit, c’est justement parce que pour une fois, on ne traîne pas avec une bande de boy scouts insupportables. Ça n’est pas ici que vous verrez un Superman propre sur lui ou un Captain America distributeur de leçons et de cookies. Non, ici les super héros sont largement supérieurs aux simples mortels, et ils le savent et en abusent. Sexe, drogues, abus divers et variés… voilà l’envers du décor. Et The Boys le montre avec un humour cinglant et juste, qui fait rire et réfléchir.

Dans un monde hyper-connecté comme celui dans lequel nous vivons aujourd’hui, où les réseaux sociaux sont devenus une sorte de Mecque ou l’on ne cherche plus tant la vérité que le sensationnalisme, quelle serait la place de super héros révélés au grand jour ? Et bien il suffit de voir The Boys pour vous en faire une idée. Marketés comme des produits ou des k-pop stars, entourés d’agents et de conseillers en image, noyés sous les offres de films et produits dérivés, ces super héros vivent au final complètement déconnectés de la réalité qu’ils prétendent protéger, les ostracisant encore plus que ne le fait déjà leur super statut. Et tou·te·s ne le vivent pas bien, loin de là.

Et c’est là encore une des forces de cette série.

Dur dur d’être un héros

Jamais auparavant une série n’avait autant dévoilé le côté sombre des super héros, cette possible décadence du fait d’être capable de soumettre des pays entiers à la simple force de son poing. The Boys aborde des sujets comme l’abus littéral de pouvoir, les débordements liés à l’adrénaline, au statut de star, le harcèlement constant, la dépression, les agressions sexuelles, l’addiction ou encore la folie. Beaucoup de sujets qui ne sont que très rarement mêlés au thème des super héros. Et la série le fait bien, très loin de toute forme de caricature.

Même dans certaines situations comiques, on peut trouver un élément dramatique, ressentir un trauma, une émotion qui n’est pas à sa place pour l’un des personnages. Personne ici ne semble réellement prendre plaisir à ce qu’il fait. La frustration est réelle, autant pour les Boys et leurs méthodes désespérées et borderline pour se venger des héros, que pour ces derniers, qui semblent coincés dans des rôles qu’ils n’ont pas toujours envie de jouer. C’est une série de super héros terriblement intelligente, qui ne prend pas le spectateur pour une pomme de terre, et ça fait du bien.

Ce qu’on sait pour la suite (spoilers)

Attention, on insiste, ce dernier chapitre contient potentiellement quelques spoilers. Vous êtes prévenus.

Si la première saison a posé les bases et présenté les personnages principaux, on sait que la seconde va permettre à la série de s’envoler, créant de nouveaux liens entre les personnages, comme on a pu le voir à la fin du dernier épisode de la première saison. La première saison a laissé de nombreuses questions en suspens, et on espère que cette nouvelle saison saura y répondre tout en ajoutant de nouveaux éléments à une intrigue en constante évolution. On sait aussi que de nouveaux héros vont faire leur entrée dans la série, et que les Boys vont donc avoir du pain sur la planche contre tout ce beau monde.

Le tournage de la troisième saison ayant d’ailleurs été confirmé il y a peu, avec l’arrivée d’un personnage clé du comic book (une sorte de parodie de Captain America, au QI d’une poule et au courage absent), on peut d’ores et déjà se dire que tout ne sera pas résolu tout de suite et que les morts brutales et inattendues vont continuer à se succéder. « Chic chic chic », comme dirait Obélix.

Pour finir, vous l’aurez compris, nous vous recommandons de voir ou revoir cette première saison avant l’arrivée de la seconde. Ce serait criminel de passer à côté. Et vous savez ce que les héros font aux criminels…

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