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#BalanceTonBahut : on fait le point sur le phénomène anti-harcèlement scolaire

Héritier du mouvement de dénonciation #BalanceTonPorc, le hashtag #BalanceTonBahut a littéralement explosé sur les réseaux sociaux depuis le témoignage d’une étudiante sur Twitter il y a quelques jours. On décrypte ce phénomène qui vise à combattre le harcèlement scolaire.

Crédits / Tumisu via Pixabay CC

Comme souvent, c’est sur Twitter que le mouvement a décollé. Samedi 12 septembre sur le réseau social à l’oiseau bleu, une étudiante poste un thread sur le harcèlement scolaire qu’elle a vécu lorsqu’elle était collégienne, accompagné du hashtag #BalanceTonBahut. Rapidement le témoignage de la jeune femme est repris, au point de devenir viral, et voit apparaître sous son impulsion de nombreuses autres histoires similaires. Directement inspiré du mouvement #BalanceTonPorc, qui donnait la parole aux victimes de harcèlement et d’agressions sexuelles, le mouvement #BalanceTonBahut, souvent associé au hashtag #BalanceTonProf redonne quant à lui la parole aux élèves victimes de harcèlement scolaires et de comportements inappropriés de la part d’autres élèves, mais aussi de la part de leurs professeurs. Il a ainsi été repris par plus de 36 000 internautes en l’espace de seulement deux jours. Des chiffres rapportés par la plateforme Visibrain (ci-dessous), qui fait ainsi état de plus de 64 000 messages échangés sur Twitter, sans compter ceux comptabilisés sur l’initiative du #Lundi14septembre (69 126 tweets), revendiquant le droit des étudiantes à s’habiller comme elles le souhaitent, et notamment soutenu par Marlène Schiappa, ministre déléguée à la citoyenneté. Après Twitter, c’est sur le réseau social préféré des jeunes que le mouvement est également devenu viral, avec plus de 3 800 vidéos publiées sur TikTok  pour un total de 18,8 millions de vues cumulées.

Crédits : Visibrain

S’il refait aujourd’hui surface, le mouvement “Balance ton Bahut” n’est pourtant pas nouveau. En 2017 déjà, galvanisés par l’affaire Harvey Weinstein, des étudiants du Val-d’Oise manifestent contre le harcèlement physique et moral subi en milieu scolaire, provenant à la fois d’autres élèves, mais aussi de certains professeurs. Des incidents souvent minimisés ou ignorés par les établissements, qui se retrouvent pointés du doigt sur les réseaux sociaux grâce au mouvement, lequel s’ajoute à la désormais longue famille des #BalanceTonX aux côtés notamment de #BalanceTonTikTokeur ou encore #BalanceTonYouTubeur. Dans tous les cas, et quelle qu’en soit la raison, le harcèlement et le cyberharcèlement ne sont pas des situations normales. Si cela vous arrive, il est nécessaire d’alerter des personnes responsables ou compétentes (une association par exemple) qui sauront vous aiguiller pour régler le problème, soit à l’amiable soit par voie de justice. On rappelle que le harcèlement (et cyberharcèlement) est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à 1 an de prison et 15 000 d’amende, et qu’il existe des circonstances aggravantes en cas de harcèlement sur mineur de moins de 15 ans notamment, pouvant porter la sanction à 3 ans de prison et 45 000€ d’amende.

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10 commentaires
  1. Bonjour,

    Nous, une partie du groupe des colleur.s.es de Clermont-Ferrand, sommes à la source du mouvement #balancetonbahut dans la nuit du 12 septembre pour dénoncer le manque d’action de la part des établissements scolaires face aux victimes de violences et harcèlement sexuels et scolaires. Tout est parti d’un collage sur les murs d’un lycée à Clermont-Ferrand dans la nuit du 7 septembre, ce collage était le témoignage d’une jeune femme qui a été victime d’une tentative de viol au sein de l’établissement. Cependant, au lieu d’agir correctement, le lycée a nié que l’agresseur avait fait une partie de sa scolarité à Fénelon (l’agresseur avait changé de lycée après le dépôt de plainte de la victime auprès de la police). En publiant la photo du collage sur Instagram, nous avons vu les réseaux s’enflammer. et beaucoup de personnes sont venues témoigner dans les commentaires ou en messages privés. Le témoignage de la jeune femme en question a permis de libérer la parole de pleins d’autres. Alors est née l’idée de libérer la parole encore plus, et de dénoncer le manque de compétences, l’ignorance et la complicité de nombreux lycées et collèges en France face aux victimes de violences et harcèlements sexuels et scolaires. Avec le mouvement de #balancetonporc de 2017, il nous a semblé naturel d’utiliser la même trame, et dans la nuit du samedi 12 septembre, nous avons lancé le #balancetonbahut (pour une inclusion de tout type d’établissements). Le hashtag à immédiatement pris et nous avons fini en top Tweet en moins de 24h. De nombreux comptes Instagram ont également relayé le mouvement et l’hashtag pour qu’il gagne en visibilité. Par ce mouvement, nous espérons que de vrais changements soient mis en place pour rendre la parole des victimes légitime et qu’iels soient accompagné.e.s de la meilleure façon possible par l’établissement scolaire en question. Il est temps que la honte change de camps et que les agresseur.se.s ne soient plus protégés et les victimes plus ignorées.

    Signé : Une partie du groupe de colleur.s.es de Clermont-Ferrand

  2. Je suis contre l’écriture inclusive mais sinon, le message est légitime et pertinent. Bonne chance dans le monde adulte qui se moque déjà des mdr 😉

  3. A l’époque où jetais au lycée un ******* m’avais voler mon portable et porte feuille dans les vestiaires, je vais en parler au CPE =

    -t’as des preuves ?

    -Heu non…
    – alors je peut rien faire pour toi, tu peut partir maintenant

  4. ou bien un *********? ou encore un *********? ou une *********? peut-être un ********* de ********* qui ****** des **** de ********* en se faisant ********* sans honte?

  5. Le “monde des adultes” se moque de tout ce qui est nouveau et qui menace le status quo qui lui est si cher , le vrai ennemi c’est l’inertie .

  6. Article déséquilibré et risqué par son manque d’esprit modérateur. #balancer à tort et à travers expose au risque de condamnation pour diffamation, cyber harcèlement basé éventuellement sur de l’incitation à la haine. La fondatrice de #balance ton porc a été condamnée en septembre 2019 à 15 000 euros d’amende pour diffamation et a su éviter la peine de prison avec sursis. Combien d’articles de presse le rappellent ? Les problèmes évoqués existent vraisemblablement mais quand on connaît le taux de plaintes en justice, toutes infractions confondues, très majoritairement classées sans suite (indiqué parfois sur le site gouvernemental d’information sur les services publics), on comprend que les accusateurs même de bonne foi, n’ont pas toujours raison (biais cognitifs, manque de communication entre les parties d’une façon générale). Les supposés fautifs dans une organisation de travail ont une hiérarchie de premier et deuxième niveau, les représentants dans les conseils existent aussi ; Internet n’est pas un lieu de justice. Le corollaire est de créer une **** ambiance et une véritable psychose paranoïaque dans les esprits par généralisation alors que les infractions dénoncées par les #balance ton… ont de tout temps existé, autant que les contrevenants. Sauf que maintenant, beaucoup de jeunes (essentiellement) non concernés, soit presque tous, s’estiment victimes potentielles et impuissantes, deviennent soupçonneux et se ferment sur eux-mêmes et leur catégorie, voire surréagissent (au delà de la vie scolaire évoquée dans cet article). Et chez des adultes investis d’une autorité mais certainement pas judiciaire, on perçoit désormais un penchant à se prendre, non seulement maladroitement mais surtout sans fondement, pour une sorte de police des mœurs digne de l’Iran où la jeunesse (majeure), la femme devrait être couverte et surprotégée. Pas vraiment une voie d’épanouissement, ce modèle de relations humaines ! Dans la société, être jeune ou femme majeurs ne confère pourtant aucune prérogative particulière. L’injustice n’a pas d’âge, ni de sexe et n’est pas une émanation du 21ème siècle. Cf. sur le harcèlement moral la tribune de la philosophe féministe Élisabeth Badinter parue le dimanche 6 septembre… et cette pitoyable régression sociétale qui est soupçonnée.

  7. Il faut arrêter l’écriture inclusive c’est moche et ça sert à rien.
    Par rapport à ce problème, quand j’étais encore en gendarmerie il y a 2 ans, on faisait des stages de gestion de crise avec l’éducation nationale pour apprendre aux proviseurs et CPE d’établissements de toute la France à gérer des problèmes comme le harcèlement, les viols, les tentatives de suicide et j’en passe…
    À chaque fin de stages il nous faisaient croire qu’il maîtrisait les réactions à avoir mais on voyait très bien que ce n’était pas le cas.
    Alors n’attendez pas de miracle de leurs part ce sont des boulets qui vivent dans leur bulle et quand tu les en sort il sont perdus.
    Le mieux que vous puissiez faire c’est de trouver les responsables de ces actes, les passer à tabac à plusieurs sans qu’il puissent vous identifier et aller porter plainte à la police ou à la gendarmerie. Comme ça ils auront au moins eu une punition.

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