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Science Corp : quelle est cette mystérieuse start-up fondée par un ancien de Neuralink ?

Max Hodak, ancien président de Neuralink, a récemment levé 47 millions de dollars pour sa nouvelle et mystérieuse entreprise, Science Corp. S’agit-il d’un futur grand nom de la neuro-ingénierie ?

En mai dernier, Max Hodak, co-fondateur de Neuralink, quittait ses fonctions de président pour des raisons inconnues. Le dirigeant de la start-up spécialisée dans les neurotechnologies, fondée par Elon Musk, annonçait alors vouloir se diriger vers de nouveaux projets. Une annonce aussi inattendue qu’énigmatique, dont les raisons viennent toutefois de se préciser.

Nous apprenons aujourd’hui que ce grand nom de la discipline serait en train de monter une mystérieuse entreprise baptisée Science Corp. Futurism a ainsi mis la main sur un document de la SEC (l’agence fédérale américaine de réglementation des marchés), qui fait état d’une collecte de fonds à hauteur de 47 millions de dollars.

Une entreprise aussi intrigante que nébuleuse

Dans la liste des postes à pourvoir, on apprend par exemple que Science Corp. recherche différents chercheurs, dans des domaines comme les cellules souches ou la biologie synthétique. Ils recherchent également de nombreux ingénieurs, notamment des spécialistes de l’optique et de la microfabrication. Enfin, ils cherchent également du personnel disposant d’une formation vétérinaire; quel que soit le produit de Science Corp., cela semble indiquer que la conception passera par des tests sur des animaux. Rappelons que Neuralink avait par exemple testé sa puce sur des cochons et des singes.

Mais à part ça, une épaisse couche de mystère entoure encore la start-up. Au vu du pedigree des employés transfuges et des postes encore à pourvoir, il semble effectivement probable que Science Corp vienne marcher sur les platebandes de Neuralink, au moins en partie. Reste à savoir par quels moyens; produiront-ils également une interface cerveau-machine implantable ? Si oui, s’agira-t-il d’un appareil à vocation thérapeutique, ou prévu pour augmenter les capacités humaines ? Il est trop tôt pour le dire, et les premiers éléments de réponse pourraient bien prendre un certain temps avant de nous parvenir. En effet, Max Hodak ne semble pas du genre pressé; Futurism suggère qu’il aurait pu être licencié de Neuralink pour avoir pris trop de retard sur la question des essais cliniques humains.

La neuro-ingénierie, nouvelle coqueluche de la Big Tech ?

En effet, le mois dernier, c’est une start-up de 20 personnes baptisée Synchron qui a gagné la première autorisation fédérale pour un essai clinique, grillant au passage la politesse aux troupes d’Elon Musk. Avec son pécule conséquent, Science Corp pourrait constituer un nouveau concurrent direct à Neuralink; avec cette dose de compétition supplémentaire, ce marché encore balbutiant pourrait commencer à ressembler à un vrai champ de bataille.

Il sera donc très intéressant de suivre les prochains mouvements de Science Corp; car sur le papier, toutes ces techniques de bio- et neuro-ingénierie ont le potentiel pour changer radicalement la nature même de notre espèce. Pour le meilleur, comme pour le pire. Et avant d’arriver à ce stade, il est probable que nous assistions au début d’une sorte de ruée vers l’or vers cette technologie infiniment prometteuse… et potentiellement très rémunératrice à bien des égards, au-delà du seul aspect économique. J. Bezos aurait-il déjà pris bonne note de cette tendance ?

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