Amazon visé par un projet de loi sur les conditions de travail de ses salariés

Il n’y pas qu’en France que les conditions de travail des employés d’Amazon inquiètent. Le géant du e-commerce, souvent pointé du doigt pour la précarité de ses emplois, est cette fois-ci dans le viseur des régulateurs californiens. Un projet de loi centré sur les problèmes de main d’œuvre dans les entrepôts de la firme fondée par Jeff Bezos a été soumis au vote du Sénat de l’État cette semaine.

À l’épicentre de cette réforme, les quotas imposés par Amazon et d’autres sociétés d’entrepôts à leurs employés. Dans le résumé du conseil législatif, partagé par Engadget, on peut lire que le projet prévoit “qu’un employé n’est pas tenu de respecter un quota qui empêche le respect des périodes de repas ou de repos, l’utilisation des toilettes ou des lois sur la santé et la sécurité au travail.” Concrètement, si les objectifs fixés par la firme sont irréalisables, ils devront être revus à la baisse.

Une cadence infernale

Dans son article, le New York Times rapporte que de nombreux employés sont forcés de réduire ou de carrément supprimer leurs pauses toilettes pour pouvoir atteindre les quotas exigés par la firme. Selon le rapport, de nombreux livreurs urinent dans des bouteilles ou dans des tasses pour éviter d’avoir à s’arrêter et ainsi à prendre du retard.

L’année dernière, il est apparu qu’Amazon imposait une cadence de 400 articles scannés par heure dans les centres qui utilisent des robots. Conséquence de cette cadence infernale : le taux de blessures graves subies par les employés était 50 % plus élevé que dans les entrepôts ne disposant pas de telles machines. Interrogé par le New York Times, un porte-parole de l’entreprise n’a pas commenté le projet de loi. Il a néanmoins précisé que les cas de “licenciement pour des problèmes de performances sont rares”.

Selon une enquête d’Actu.fr, les employés français de la firme seront pas moins de 22 377 d’ici la fin de l’année 2021. Nos confrères ont rencontrés plusieurs anciens et actuels employés de l’entreprise, qui se sont confiés sur les conditions de travail dans les entrepôts de l’Hexagone. L’intégralité du papier est à retrouver ici.

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