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Google Tensor : quelles nouveautés pour le nouveau SoC du Pixel 6 ?

Le SoC Google Tensor du futur Pixel 6 bénéficiera d’une nouvelle philosophie de conception, avec notamment deux cœurs haute performance.

La plus intrigante des nouveautés annoncées pour le futur Pixel 6, tout juste révélé officiellement, c’est certainement le Google Tensor. Le nouveau SoC fraîchement conçu par Google exprès pour son nouveau flagship se démarque assez nettement de ses concurrents, et a naturellement attisé la curiosité des observateurs.

Le premier point vraiment particulier, c’est l’organisation interne de la puce. Traditionnellement, les SoC comme le Snapdragon 888, qui équipent différents flagships, comportent trois types de cœurs dont l’utilisation varie en fonction de la tâche. Certains sont conçus pour frapper vite et fort en grâce à une grosse dose de puissance brute. D’autres sont davantage pensés pour les tâches de fond, et sont donc conçus pour être très efficients. Chez le Snapdragon 888, référence actuelle des SoC mobiles, on trouve par exemple un cœur haute performance Cortex X1, trois coeurs intermédiaires Cortex A78, et quatre cœurs basse puissance Cortex A55.

Deux cœurs haute performance au lieu d’un seul

Mais le Tensor, quant à lui, est conçu selon un paradigme bien différent. Il embarquera deux Cortex X1, soit le double du Snapdragon 888. Il devrait donc être capable de pointes de vitesses absolument fulgurantes, de quoi boucler des tâches exigeantes en un rien de temps. En revanche, il se contentera de deux coeurs intermédiaires, contre 3 pour le 888. Et, surprise, il ne s’agira même pas des Cortex 178, mais des A76, pourtant sortis en.. 2018.

Si l’on comprend aisément la volonté de proposer une double dose de Cortex X1, cette décision s’avère en revanche particulièrement surprenante. En effet, l’A78 est censé battre l’A76 à tous les niveaux, y compris la température. Pourquoi diable Google déciderait-il de sacrifier des performances alors qu’il pourrait intégrer du matériel plus puissant à son futur flagship ?

Les troupes de Google ont fourni quelques éléments de réponse lors d’une interview à Ars Technica. D’après les ingénieurs, il s’agit d’optimiser la charge des cœurs en fonction de la tâche. Ils donnent l’exemple de l’appareil photo, qui constitue selon leurs standards une charge de travail “moyenne” pour le SoC. Le problème, c’est que cette charge est très “hétérogène”, explique Phil Carmack, l’un des grands manitous du hardware chez Google.

L’efficacité avant tout

Plutôt que de faire fonctionner plusieurs cœurs intermédiaires à plein régime, Google a changé de paradigme; pour ces tâches moyennes, les ingénieurs ont pris le parti de solliciter les coeurs haute performance tout en bridant leur fréquence. Une forme d”under-clocking” qui rend l’ensemble “ultra-efficient”, tout en conservant une charge de travail relativement lourde. “Ce qu’on aurait normalement fait avec les deux A76 à pleins gaz, on le fait désormais avec les X1 en touchant à peine à l’accélérateur”, résume Carmack.

C’est évidemment une excellente nouvelle pour la durée de vie de la batterie. Mais c’est aussi très bon à prendre du côté des performances thermiques, un point sur lequel le Pixel 6 est attendu au tournant. En pratique, ces changements devraient aussi augmenter nettement les capacités de l’engin. Si vous souhaitez en juger par vous-même, vous pouvez consulter notre prise en main du Pixel 6, disponible ici.

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