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NASA : la mission Artemis-3 ne se posera pas sur la Lune avant 2025

La NASA s’est sortie une belle épine du pied avec la fin du feuilleton HLS, mais elle a tout de même accumulé un retard conséquent.

Après des mois d’affrontements en terrain judiciaire, Blue Origin a fini par s’avouer vaincu dans sa tentative de reconquête du programme Artemis. Mais Jeff Bezos a eu beau se montrer bon perdant pour une fois, du côté de la NASA, le mal est déjà fait; comme on s’y attendait déjà, Bill Nelson a confirmé officiellement le report de la mission Artemis 3 à 2025 lors d’une conférence de presse.

“Nous avons perdu presque sept mois en procédures judiciaires”, explique l’administrateur de la NASA. “Nous estimons désormais qu’Artemis 3 n’aura pas lieu avant 2025” se désole-t-il. L’Homme ne retournera donc pas sur la Lune avant 2025, et il s’agit là de l’estimation la plus optimiste.

Le HLS : le début des ennuis pour la NASA

Pour rappel, tout avait commencé lorsque la NASA a dû choisir un partenaire pour le contrat de l’alunisseur HLS, pièce centrale et très prestigieuse du programme. Dans un premier temps, l’agence avait laissé entendre qu’elle attribuerait deux contrats. Mais suite à des manœuvres très discutables de l’écurie bleue, elle a cependant fini par se raviser.

Au bout du compte, elle a mis tous ses œufs dans le même panier : Space X. Pas étonnant, sachant qu’il s’agit d’un partenaire bien plus avancé d’un point de vue technique avec qui elle entretenait déjà des relations privilégiées. Mais Bezos et Blue Origin, qui se voyaient déjà faire partie du voyage, ont répondu avec une vraie tempête judiciaire. Celle-ci a été si violente qu’elle a tout simplement paralysé le programme pendant de longs mois.

La route est encore longue

En plus de cette bataille avec Blue Origin, la NASA a également dû composer avec d’autres facteurs qui lui ont grandement compliqué la tâche. Il cite l’influence du Covid-19, qui encore pèse encore de tout son poids sur la chaîne logistique. Il dénonce également l’irresponsabilité de l’administration Trump; celle-ci avait selon lui voté un budget dérisoire tout en imposant des délais “sans tenir compte de leur faisabilité concrète”.

Étant donné qu’ils ont eu gain de cause, SpaceX et la NASA peuvent désormais reprendre leurs travaux conjoints. Mais ils vont devoir redoubler d’efforts pour tenir ces nouveaux délais. Artemis-1, la première mission test sans astronautes du programme, ne semble pas compromise; son départ est toujours prévu pour 2022.

En revanche, tout se complique à partir d’Artemis-2. Cette seconde mission, qui embarquera cette fois des astronautes à proximité de la Lune, était initialement prévue pour 2023; elle sera elle aussi probablement retardée. L’administrateur Nelson parle désormais d’un “décollage potentiel en mai 2024”.

C’est également autour de cette période que SpaceX devrait être prêt à réaliser son premier test d’alunissage; cette étape indispensable sera réalisée sur la Lune en conditions réelles, mais sans astronautes à bord. En revanche, il est encore trop tôt pour faire des pronostics sur la date exacte. Artemis est donc de retour sur ses rails… mais la NASA a encore de très longs mois de travail acharné devant elle.

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