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Crypto : l’Europe veut contrôler toutes les transactions, et c’est une mauvaise nouvelle

L’Europe prévoit encore de réguler le marché des cryptomonnaies, avec une nouvelle proposition de loi qui ne fait pas l’unanimité.

C’est dans le cadre de sa lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme que l’UE veut durcir le ton face aux cryptomonnaies. Après avoir envisagé une limitation du minage de cryptoactifs, un nouveau texte est actuellement à l’étude par la Commission des affaires économiques et monétaires (ECON) du Parlement européen. S’il est voté, il assurerait aux régulateurs de surveiller toutes les transactions en cryptomonnaies effectuées par les entités régulées, quel que soit le montant.

Les cryptos sont des monnaies comme les autres, estime l’Europe

Au cœur de cette nouvelle proposition de loi, l’idée que, comme le reste des fonds conventionnels, la cryptomonnaie doit elle aussi être officiellement régulée. Si elle avait jusqu’à présent été épargnée, l’Union européenne brandit désormais le lien entre crypto et terrorisme pour faire pencher la balance en faveur d’un contrôle drastique.

Dans la proposition de loi soumise au Parlement, on peut ainsi lire que “la portée globale, la vitesse à laquelle les transactions peuvent être traitées, et les possibilités d’anonymat offertes par les transactions en cryptoactifs les rendent particulièrement adaptées pour des criminels qui souhaitent effectuer des transferts illicites […] et opérer au-delà des frontières nationales”. En réalité estime le cabinet d’analyse Chainalysis, les transactions illicites représenteraient seulement 0.15% du volume total des transactions crypto.

Collecter et surveiller, systématiquement

Parmi les points principaux du projet de loi, l’Europe prévoit ainsi de collecter systématiquement les informations de transfert dans le cadre d’une transaction crypto, peut importe son montant. Pour rappel, l’UE prévoit déjà ce type de dispositifs pour les virements classiques, mais uniquement lorsque ces derniers dépassent les 1000€.  Dans ce cas, des informations précises sur l’expéditeur et le destinataire du virement sont collectées. Concrètement, toute transaction crypto pourrait désormais faire l’objet d’une surveillance accrue, dont les informations récoltées seraient ensuite mises à disposition des forces de l’ordre en cas de besoin.

Enfin, et c’est un point qui inquiète particulièrement la communauté crypto, les portefeuilles autohébergés (self-hosted) pourraient désormais faire l’objet d’une surveillance très poussée, ce qui freinerait automatiquement le développement des crypto en Europe. Rendez-vous jeudi pour connaître l’issue du vote, qui pourrait (encore) porter un coup fatal au bitcoin.

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2 commentaires
  1. L’Europe sous estime le potentiel de croissance, que représente la technologie Blockchain, qui ne se limite pas au bitcoin.: Smart contrat, defi, méta, etc. Nous risquons d’être marginalisés, car toutes les grandes banques détiennent et investissent dans les cryptos. Nous avons eu la même attitude lors de l’essor d’internet. Conséquences, aucune entreprise Européenne ne fait partie des Gafa.

  2. Plus que d accord avec toi.
    Même la senatrice brown de Washington à mis de l eau dans son vin pour faire accepter ce qui l avenir de la finance.
    L Europe sera encore à la traîne comme d habitude et nous prendrons le train avec 5 ans de retard.

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