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Journée mondiale du recyclage : comment réduire l’impact écologique de son smartphone ?

Les smartphones représentent un impact écologique de plus en plus lourd pour la planète.

Aujourd’hui, c’est la journée mondiale du recyclage. Et s’il y a bien un marché qui peine à jouer les bons élèves sur le sujet, c’est bien les smartphones. Chaque appareil génère entre 50 et 80 kg de dioxyde de carbone au moment de sa production, puis tout au long de sa vie. En France l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) estime que le numérique représente aujourd’hui 25% des gaz à effets de serre. Les 1,29 milliard de smartphones vendus en 2020 n’y sont évidemment pas étrangers.

Pour autant, des solutions existent pour réduire le poids environnemental des entreprises technologiques. Petit tour d’horizon de ce qui se fait de mieux en matière de recyclage et de diminution des déchets.

L’Indice de Réparabilité, pour éviter l’obsolescence programmée

Lancé en 2021 en France l’Indice de Réparabilité sera bientôt obligatoire pour tous les produits électriques et électroniques. Pour le moment, il ne concerne que certaines catégories d’appareils (dont les smartphones), mais la liste est amenée à évoluer. Comme le Nutriscore pour la nourriture, il se présente sous la forme d’une note de 0 à 10, qui évalue la réparabilité d’un appareil selon plusieurs critères, comme la disponibilité de la documentation et des pièces détachées, mais aussi leur prix, leur démontabilité ainsi que l’accès aux outils nécessaires le cas échéant.

Aujourd’hui en France, seulement 40% des appareils en panne sont réparés. La grande majorité finit à la poubelle, faute de pièces détachées disponibles, ou de filières proposant une réparation agréée par la marque. Avec l’indice de réparabilité, l’objectif est de favoriser les smartphones permettant de changer facilement une pièce défectueuse ou usée, par exemple comme la batterie. Le consommateur sera, lui aussi, en mesure de comparer simplement les différents modèles qui l’intéressent en fonction de ce paramètre.

Moins de chargeurs, moins de gaz à effet de serre

Lorsque Apple avait abandonné, le bloc charge avec ses iPhone 12, le monde de la tech avait tremblé. Pourtant, et même si certaines problématiques commerciales s’étaient posées, le reste de l’industrie lui a rapidement emboîté le pas. Il faut dire que pour un amateur d’appareils technologiques, les blocs secteur s’entassent à vitesse grand V dans les placards, et qu’il est aujourd’hui très compliqué de les recycler. Un an après sa décision, la Pomme se félicitait d’ailleurs d’avoir pu économiser 861 000 tonnes de métaux rares.

Crédits : Markus Winkler via Unsplash

La décision relève donc — sans doute — d’une volonté mercantile, mais aussi et surtout d’un engagement écologique : moins de chargeurs, c’est aussi moins de composants à recycler quand ils seront devenus obsolètes. D’autant plus qu’à l’heure actuelle, la majorité des chargeurs sont intercompatibles via un port USB-A ou USB-C, et que leur obsolescence est estimée à 3 ou 4 ans. Notons aussi que la suppression des chargeurs permet un autre avantage de taille (littéralement) : en se délestant d’un composant volumineux, les smartphones peuvent être livrés dans des boîtes moins lourdes, ce qui réduit au passage l’impact environnemental lié à leur transport.

Recycler les batteries, le vrai défi du siècle

Avec le développement des appareils électroniques, la question de l’impact écologique se pose, mais aussi celui du recyclage des batteries. Ce n’est plus un secret, les composants qui constituent un accumulateur au lithium-ion sont un désastre écologique lorsqu’ils sont jetés. La meilleure solution reste évidemment de les recycler, mais force est de constater que les choses ne sont pas aussi simples. Aujourd’hui, les filières existent, mais elles restent rares. Dans la pratique, très peu de batteries ont droit à une seconde vie. Le vrai défi du XXIe siècle restera donc de réussir à revaloriser ces batteries, afin de minimiser leur impact environnemental.

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3 commentaires
  1. Songer à la pénurie de micro processeurs. Quand l’obsolescence nous force a jeter des processeurs en parfait état de marche.

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