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Le format dématérialisé est un danger pour le jeu vidéo

La disparition des supports physique pourrait réduire à néant la préservation culturelle des classiques de l’industrie.

Acheter ses jeux en format numérique, qu’est-ce que c’est pratique. Plus besoin d’aller au centre commercial du coin ni même de devoir changer de CD entre chaque session, tout est directement accessible depuis le confort du canapé. Pourtant, ce changement dans notre façon de consommer les jeux vidéo pourrait leur coûter gros. Depuis plusieurs années maintenant, la dimension éphémère des données numériques se fait ressentir d’autant plus fort dans cette industrie.

Sans surprise, les constructeurs ne peuvent garder des serveurs indéfiniment ouverts. Outre l’impact carbone, ce sont surtout des dépenses massives qui perdent petit à petit leur intérêt. À quoi bon faire perdurer les serveurs d’une console qui n’est même plus disponible à la vente ? Seulement voilà, avec les consoles de maintenant, ce genre de clôture met fin à des fonctionnalités essentielles, à commencer par l’accès à la boutique en ligne.

Des jeux qui disparaissent

Du contenu digital disparaît peu à peu des différentes plateformes, et aujourd’hui, c’est au tour d’EA d’enterrer l’une de ses licences. Certains titres cultes de la franchise Battlefield vont quitter définitivement les boutiques digitales. Cela concerne Battlefield 1943, ainsi que Battlefield Bad Company 1 et 2.

Deux problématiques ressortent de cette disparition. Puisque Battlefield 1943 est un titre multijoueur disponible uniquement via les stores numériques, ce jeu ne sera même plus en circulation. Dans le cas des Bad Company, cette série pourra toujours être trouvée en format physique de seconde main, mais cela n’en facilite pas l’accès.

On se retrouve alors face à un sérieux souci de conservation culturelle. Car si ces exemples ne sont pas les plus flagrants, ces situations ne vont que se répéter en s’empirer. À l’ère du tout numérique, les jeux sont toujours plus dématérialisés. Mais si ces achats ont un aspect pratique au court terme, ils n’ont aucun moyen de perdurer sur le long terme.

Du contenu rendu inaccessible

Le 27 mars prochain, le eShop de la 3DS et de la Wii U va définitivement fermer ses portes. Une fois cette date passée, il ne sera plus possible de retélécharger des titres qui ont pourtant été achetés par les joueurs. De fait, les titres exclusifs à cette boutique n’existeront donc plus. Mais surtout, maintenant que les DLC se multiplient, de nombreux jeux resteront incomplets alors que les joueurs ne pourront plus débloquer ce contenu.

En continuant sur cette voie, seul le contenu pirate sera disponible sur les consoles du futur lorsque les boutiques en ligne auront fermé leurs portes à leur tour. Cette piste de réflexion permet de comprendre l’importance capitale du format physique des jeux. La culture ne devrait pas avoir de durée de vie.

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9 commentaires
  1. Rohlala, vous relancez cet éternel débat sur le physique/démat ? Non mais sans déconner, et c’est pour ressortir des arguments qu’on entendait déjà il y’a plus de 15 ans, alors que le marché a énormément évolué et vos arguments sont de plus en plus obsolètes.

    – déjà le support physique n’est pas immortel non plus, les consoles, cartouches et disques se détériorent avec le temps, et même malgré nous. Même en en prenant soin, on voit l’exemple récent d’un tiers des Wii U qui vont être HS. Alors que le démat il te suffit de télécharger tes jeux pour les sauvegarder, c’est du pareil au même.
    – ensuite le marché se tourne (malheureusement) vers les jeux en ligne et jeux services, qui sont par définition périodiques, dès lors que le jeu bide ou se fait vieux y’a plus de serveurs, donc t’a beau avoir ton jeu en physique, c’est juste un bout de plastique
    – et justement sur ce dernier point, les jeux en physique ne ressemblent plus à rien, donc même pour ceux qui comme moi ont pendant longtemps été collectionneur n’y trouvent plus leur compte. Un jeu Snes ou N64 ça avait plus de gueule qu’un jeux Switch par exemple.
    – et oui le démat se démocratise (c’est 70% des ventes), mais on a vu ça pour le cinéma, la musique, la littérature ou devient virtuel, mais y’a jamais eu autant de débats sur ce sujet, parce que tout a une durée de vie… C’est en partie pour ça (et pour faire de l’argent facile), qu’à chaque génération les nouveaux stores des nouvelles consoles proposent les jeux des générations précédentes.

    C’est marrant mais à l’époque où l’on avait pas de démat, personne criait au scandale pour la durée de vie de leur console… Et faut pas se leurrer, effectivement l’émulation pour le retro-gaming sera un passage obligé dans 20 ans, mais d’ici-là y’aura peut-être d’autres alternatives.

    En attendant vive le Gamepass, car la culture ne devrait pas être hors de prix, mais ça évidemment vous ne dîtes pas…

  2. Au final les ventes de vinyle ne se sont jamais aussi bien portée… Comme quoi… C’est qu’une question de période.

  3. A antholink sauf que je joue toujours sur ma master system qui fonctionne bien alors que j ai perdu ded jeux immateriels xbox..
    Ton raisonnement reste faux les jeux physiques meure t parfois pour des raisons techniques, les jeux demat meurent pour de simples raisons de choix. J ainpeu apprecie d avoir mes musiques annees 80 supprimees de mon grand theft auto alors que sur ma versio physique elles y sont toujours…
    Ensuite non la culture ne doit pas forcement etre peu chere car elle est cree par bcp de travail parfois. A moins que tu ne soit pret a donner de tes impots….

  4. Les commentaires qui comparent le jeux physiques avec le vinyle, ils n’ont vraiment rien compris à l’industrie du JV :
    1 – Un vinyle n’est pas serveur-dépendant (certains jeux physiques le sont).
    2 – Une platine vinyle peut être fabriquées par n’importe quelle entreprise qui le souhaite (pas une console).
    3 – Tous les vinyles sont compatibles avec n’importe quelle platine (pas les jeux vidéos).

  5. J’ai acheté une tv Samsung et il y a l’app xCloud dedans, je game depuis la NES, je mettrais plus 500.- pour une console!

  6. Sans le demat des milliers de jeux n’existeraient pas car ils n’ont pas les moyens d’une sortie physique.
    Le demat est aussi le seul moyen de rejouer à beaucoup de vieux vieux titres via l’émulation ou le téléchargement sur abandonware, ou n’importe quel site de torrent. donc c’est au contraire le seul moyen de conserver tous les jeux existants.

    Par ailleurs comme il a été dit plus haut les formats physiques se dégradent, notamment les CD qui ont une durée de vie limitée.

  7. Pas de grandes pertes et vive le demat. De toutes manieres la plupart des jeux ont besoin de patchs pour fonctionner …

  8. C’est marrant. Le problème peut venir du fait que les éditeurs ne veulent pas donner les jeux qui arrivent a leur fin. Qu’est ce qui les empêche de fournir gratuitement le jeu version demat a la communauté et de laisser celle ci créer et gerer un serveur. De toute facon il sera supprimé du catalogue. Mais non, donc parler de culture c’est facile mais le seul soucis c’est le fric, c’est tout. Bien des jeux ont disparu et ont ete sauve par des joueurs

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