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Le supercalculateur le plus puissant de France vient d’être inauguré

Adastra permettra aux chercheurs français de réaliser des travaux à la pointe des sciences environnementales, de la médecine ou de l’astrophysique.

D’après France Bleu Héraut, le supercalculateur le plus performant de l’Hexagone vient d’être officiellement inauguré ce jeudi. Dites bonjour à Adastra, le nouveau monstre de puissance du Centre informatique national de l’enseignement supérieur (Cines) de Montpellier.

D’après France Bleu Hérault, l’engin a coûté une trentaine de millions d’euros. Il a été financé par le Grand équipement national de calcul intensif (Genci), qui dépend du ministère de la Recherche. Il a fait son entrée dans le Top500, le prestigieux classement biannuel des meilleurs supercalculateurs mondiaux, en novembre dernier.

La série de benchmarks réalisés pour l’occasion a déterminé qu’il pouvait atteindre les 61,6 PFlops, ou millions de milliards d’opérations par seconde. Le Midi Libre, citant un responsable du Cines, avance même le chiffre de 74 PFlops. Il est donc assez loin de rivaliser avec le champion incontesté de la discipline. Il ne boxe tout simplement pas dans la même catégorie que le Frontier américain, première machine au monde à franchir la barre mythique de l’exaflops (ou 1000 PFlops).

11e dans le monde et 3e en Europe

Mais la nouvelle merveille montpelliéraine reste indiscutablement une plateforme HPC de premier plan. Si l’on se base sur le benchmark du Top500, c’est actuellement le 11e supercalculateur le plus puissant du monde, juste derrière le Tianhe-2A chinois. Selon le chiffre du Cines, il arriverait même en 8e position, derrière le Sunway TaihuLight chinois et devant le Perlmutter américain.

Au niveau européen, Adastra s’empare de la troisième place qui était jusque là occupée par le JUWELS allemand. Seuls le Leonardo italien (4e mondial avec 174 PFlops) et le LUMI finlandais (3e mondial avec 309 PFlops) sont capables de faire mieux.

LUMI, le supercalculateur le plus puissant d’Europe. © EuroHPC Joint Undertaking

Pour atteindre ces performances bluffantes, Adastra peut compter sur une belle collection de CPU AMD EPYC spécialisés. Selon le dernier rapport technique de novembre 2022, il comptait un total de 319 072 cœurs, pour un budget énergétique total de 921 kW (791 kW une fois optimisés). Cela peut sembler énorme, mais cela en fait un engin très économe par rapport à sa puissance. Il se place en 3e place du Green500, un classement des supercalculateurs en fonction de leur efficacité énergétique.

Médecine, environnement et astrophysique

L’objectif premier d’Adastra sera évidemment de contribuer à la science. D’après Philippe Lavocat, PDG de Genci cité par le Midi Libre, il a même commencé à travailler sur des traitements anti-Covid pendant la pandémie, bien avant son inauguration officielle.

Mais ce n’est qu’un début. Sa puissance de calcul va désormais être mise à disposition de l’élite académique de l’Hexagone. Les plus grands chercheurs français pourront s’en servir pour conduire des travaux à la pointe de la modélisation environnementale, médicale, et même astrophysique. Une excellente nouvelle pour le rayonnement scientifique de la France.

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3 commentaires
  1. Il est étonnant que cet article ne mentionne pas le nom de la société qui a construit cette machine.

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