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Depuis 1980 le nombre d’oiseaux en Europe a chuté de 25%

C’est le constat de la plus large et vaste étude jamais menée sur le sujet par le CNRS. En tout 800 millions d’oiseaux ont disparu en 40 ans.

800 millions d’oiseaux ont disparu. Voici le triste bilan de l’étude du CNRS sur la population volatile sur le vieux continent. Depuis un demi-siècle, les oiseaux sont touchés par la pollution et la disparition de leur espace de vie. Résultat, leur nombre a diminué de 25 %, ce qui inquiète grandement les scientifiques.

Cette étude, unique en son genre de par sa taille, a été menée par le CNRS. Elle s’appuie sur plus de 37 ans de récolte de données sur 170 espèces d’oiseaux différentes. Les scientifiques ont regroupé les données de 20 000 sites répartis sur 27 pays européens. Le rapport final est sans appel, la population volatile est en chute libre (sans mauvais jeu de mots). L’Homme est pointé du doigt comme le premier responsable de cette disparition.

En plus de l’urbanisation qui détruit les espaces de vie des oiseaux, l’agriculture intensive joue un rôle important dans cette disparition. Comme l’explique l’étude, l’utilisation de pesticides et d’insecticide va tuer le biome dans les champs et ainsi détruire la chaîne alimentaire de certaines espèces d’oiseaux. Les oiseaux insectivores sont ainsi les espèces les plus touchées dans cette étude.

En plus de l’agriculture, le réchauffement climatique perturbe grandement la vie des oiseaux. Les volatiles qui préfèrent les climats froids ont vu leur population chuter de 40 % en 40 ans. Pour les espèces plus habituées aux clients tempérés et chauds, la diminution de la population est toujours là, mais seulement de 18 %.

Quelle est la situation en France ?

La France fait figure de mauvais élève dans cette étude. Avec une agriculture très présente, le territoire français a perdu de nombreux oiseaux ces dernières années. Les espèces dites « agricole » ont vu leur population chuter de 43 % depuis 1996. En ce qui concerne les oiseaux « forestiers », la baisse est de 19 %.

Les forêts françaises sont moins grandes que dans les autres pays européens, mais la France, à l’instar de ses voisins, voit la superficie de ces espaces grandir depuis près de 20 ans. Enfin, la hausse des températures de 1 °C environ entre 1996 et aujourd’hui n’aide pas les oiseaux sensibles aux clients froids. Ils ont rapidement quitté le territoire pour des pays plus au Nord ou le climat rugueux leur convient bien.

Une étude similaire à celle du CNRS a été menée il y a quelques années en Amérique du Nord. Sur les 50 dernières années, ce sont 3 milliards d’oiseaux qui auraient disparu. Là encore, les mêmes motifs sont pointés du doigt : réchauffement climatique, urbanisation et agriculture intensive.

Comment doit-on réagir ?

Mais tout n’est pas perdu pour autant. Les scientifiques rappellent avec cette nouvelle étude que la situation climatique est terrible, une prise de conscience du grand public est donc essentielle. Le plus grand problème soulevé ici reste le développement exponentiel de l’agriculture. La disparition des espèces d’oiseaux « agricoles » menace tout un écosystème dont ils sont la pierre angulaire. Selon les chercheurs nous devons rapidement « changer nos modes de production et de consommation » pour laisser une chance à la planète.

Comme l’explique le dernier rapport du GIEC, la Terre se remettra des catastrophes climatiques actuelles. La question est de savoir si l’espèce humaine va réussir à se survire ou si les changements écologiques mis en vigueur dans les prochaines années seront insuffisants, condamnant l’Homme à sa propre perte.

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5 commentaires
  1. “Divisé par 4” et “leur nombre a diminué de 25 %” C’est pas vraiment la même chose bande de quiches !

  2. Le champion qui dit “divisé par 4” et puis “diminué de 25 %”.

    Une chose est sûr le niveau de l’enseignement en France n’a pas progressé durant ces 40 dernières années.

  3. Trop de terres artificialisées, trop d’espaces verts artificiels. Il en faut c’est top pour se détendre etc.. mais il faut aussi des espaces de jachères dans les villes et en dehors, des endroits où les animaux peuvent se nourrir, des endroits où la flore s’ établie elle même.

  4. Quand j’entends tous mes crétins de voisins tondre sans arrêt, quand je vois ces corrompus prolonger les glyphosates & Co, je me dis qu’il n’y a plus d’espoir, société d’abrutis en extinction d’ici un siècle, bon débarras.

  5. Ahariz et Max1401 : où lisez-vous dans l’article “divisé par 4” ??.
    Mais le primordial n’est pas l’orthographe, mais la diminution/disparition des oiseaux ! (de 25% ou à 25%, peu importe !).

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