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La reconnaissance faciale va identifier les voyageurs de l’Eurostar

L’Eurostar équipe la gare de Saint Pancras d’un nouveau système de reconnaissance faciale.

C’est une première dans l’industrie ferroviaire. Un nouveau système d’identification biométrique a été mis en place dans la gare de Saint Pancras, à Londres, afin de faciliter le déplacement des voyageurs de l’Eurostar. Seul point d’entrée depuis l’Europe continentale pour visiter le pays des crumpets, l’endroit accueille plus de 11 millions de personnes chaque année. Chaque jour, le trafic est saturé par la foule, et les points de contrôle d’identité jouent souvent le rôle de goulot d’étranglement, surtout depuis la sortie du Royaume-Uni de l’espace Schengen, qui assurait la libre circulation des biens et des personnes entre les pays membres de l’Union européenne.

La reconnaissance faciale pour faciliter les voyages

Pour faciliter la circulation des voyageurs et désengorger les points de contrôle, l’Eurostar a mis en place un nouveau système d’identification biométrique avec le système SmartCheck, mis au point par l’entreprise britannique iProov. Avant leur départ, les passagers doivent télécharger une application dédiée, afin d’enregistrer leurs billets, et de faire certifier leur pièce d’identité. Une fois à la gare, il leur suffit ensuite de traverser un couloir dédié. Une caméra se chargera ensuite d’identifier et de valider le passage de chaque voyageur, sans que ce dernier ait besoin de s’arrêter à un point de contrôle pour faire valider son identité.

Pour le moment, le dispositif existe uniquement côté britannique, et se réserve aux passagers Business Premier et Carte blanche. Une fois arrivés en France, les passagers devront toujours passer par la case douanes, et faire l’objet d’un contrôle d’identité traditionnel.

Un danger pour la vie privée ?

Derrière le côté pratique de la manœuvre, la technologie SmartCheck pose d’évidentes questions autour de la confidentialité des données, et du respect de la vie privée. L’entreprise à l’origine de la technologie se veut pourtant rassurante : “Ce n’est pas de la surveillance. Un passager peut choisir de ne pas utiliser SmartCheck, et personne ne l’obligera à le faire“, assure le patron de l’entreprise Andrew Bud. Comme pour les papiers d’identité dématérialisés qui commencent à faire leur apparition dans l’Hexagone, notamment par l’intermédiaire de France Identité, la reconnaissance faciale dans l’Eurostar reposera uniquement sur la base du volontariat, et ne sera pas obligatoire.

Sur le plan pratique, les données seront stockées sur le téléphone de l’utilisateur en local, et entièrement chiffrées. Elles seront ensuite partagées avec les services de contrôle des passeports, et supprimées au bout de 48 heures. Reste que si le dispositif promet d’être totalement respectueux de la vie privée, il ouvre déjà la voie à des systèmes plus intrusifs. À terme, iProov devrait être adapté à d’autres lieux publics, comme les stades, les salles de concert et les rassemblements”.

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