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Epic Games, Microsoft, Activision et EA visés par une plainte pour addiction

Aux États-Unis, une famille fait un procès aux quatre géants de l’industrie pour un motif d’addiction au jeu.

C’en est trop pour cette famille. Depuis des années déjà, des plaintes sont déposées à l’encontre de certaines entreprises du jeu vidéo pour leurs pratiques tendancieuses en matière d’addiction. Des jeux comme Rocket League ont du retirer de la vente les fameuses caisses à butin aléatoires, tandis que d’autres passent à travers les mailles du filet. Mais plus pour longtemps si l’on en croit cette plainte. Aux États-Unis, une famille originaire de l’état d’Arkansas intente un procès à quatre géants de l’industrie.

Une situation critique d’après les parents

Microsoft, Epic Games, Electronic Arts et Activision Blizzard sont visés par une plainte déposée le 30 octobre dernier. Quelques-uns de leurs studios subsidiaires sont également mentionnés, tels que Treyarch, Sledgehammer Games et Infinity Ward pour Activision. Avec ses nombreux chefs d’accusation, la famille veut faire passer un message clair : les studios de jeux vidéo utilisent des méthodes sournoises pour que les jeunes joueurs soient plus facilement dépendants et dépensiers, comme c’est le cas de leur enfant de 13 ans

A son jeune âge, l’adolescent passe entre 12 et 14 heures par jour sur les jeux vidéo, en ligne principalement, et aucune mention n’est faite de sa scolarisation. Les titres mentionnés dans la plainte sont Fortnite, Rainbow Six: Siege, Battlefield et Call of Duty. D’après les parents, ces derniers ont tout tenté pour tenir leur enfant loin de ces jeux vidéo mais n’y sont pas parvenus. Pire encore, il dépense l’argent de ses géniteurs en plus de son temps, à hauteur de 350 dollars par mois environ. Au total, c’est la somme de 3000 dollars qui s’est envolée dans les jeux depuis le début de “l’addiction”. On ne parle ici que des micro-transactions sans compter les dépenses connexes (consoles, accessoires, abonnements).

Des méthodes déjà remises en cause

La famille demande donc plusieurs compensations. La première est financière, pour couvrir les frais liés à l’addiction de l’adolescent, ainsi que des dommages et intérêts. La deuxième est d’ordre médical. Passer autant de temps sur les jeux vidéo a tendance à provoquer des douleurs aux poignets, mains, coudes et épaules, ce dont souffre maintenant l’enfant de la famille.

Évidemment, les plaintifs cherchent à dénoncer l’usage des micro-transactions et des techniques de vente fallacieuses telles que les loot boxes et les objets numériques pay-to-win. Si les premiers sont encore trouvables dans quelques titres, l’idéologie pay-to-win a depuis longtemps quitté les jeux de tir pour ne laisser place qu’à des achats cosmétiques sans incidence sur le gameplay ou la probabilité de gagner une partie. Reste à savoir ce qu’il adviendra de cette plainte en particulier, alors que des recours collectifs sont également en cours dans d’autres parties du monde pour ce même problème.

On rappelle toutefois que les mineurs sont sous la responsabilité de leurs parents ou tuteurs légaux. De plus en plus d’outils existent pour contrôler ou limiter le temps de jeu des enfants, comme les contrôles parentaux via les paramètres des consoles/ordinateurs ou via le jeu lui-même. Quant aux dépenses, il convient de vérifier régulièrement ses comptes dès que votre carte est enregistrée sur une plateforme quelconque et de ne pas la laisser à disposition des plus jeunes pour éviter tout souci.

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4 commentaires
  1. ah le classique. La faute au jeu vidéo.
    C’est bien les parents qui laissent leur ados passer 12 à 14H devant l’écran non ?
    Pareil pour leur argent le gamin n’a pas a avoir de carte de crédit, ou leurs infos en usage libre.
    C’est surtout un problème d’éducation y compris des parents.
    Même moi en travaillant je ne passe pas 14H sur mon écran et pourtant je joue en plus d’être développeur.

  2. Ça a déjà été dit mais effectivement, c’est trop facile de se désister de toute responsabilité parentale en rejetant la faute sur les autres.
    « A son jeune âge, l’adolescent passe entre 12 et 14 heures par jour sur les jeux vidéo, en ligne principalement »
    À partir de là tout est dit, il y’a des contrôles parental, la solution de confisquer les consoles ou de ne pas lui donner de smartphone au profit d’un téléphone plus basique. Mais la première des solutions aurait été de surveiller son gosse et de passer plus de temps avec lui.
    C’est vrai que certaines entreprises peuvent être vicieuses pour pousser à la consommation, mais c’est les parents démissionnaires qui trinquent avec leurs gosses, pas ceux qui sont responsables…
    J’espère qu’ils vont tout perdre dans ce procès.

  3. A quand une mention sur les boîtes et consoles de jeux comme on fait sur les cigarettes, l’alcool, les jeux d’argent, les… évidemment c’est ironique. Les parents ont pris les jeux pour la baby-sitter de service. De plus, ce sont des jeux déconseillés aux moins de 18 ans pour la plupart. Je veux bien que les loot boxes soient très tendancieuses pour rester poli mais à un moment il faut prendre ses responsabilités de parents et assumer ses conneries.

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