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De la prison après avoir espionné une ex avec un AirTag

En Gironde, un fait divers relance le débat sur l’utilisation détournée des technologies et leur impact sur notre intimité. Un homme de 36 ans, chauffeur routier de profession, a été condamné à 18 mois de prison ferme pour avoir suivi les déplacements de son ex-femme à l’aide d’un AirTag, un traqueur d’Apple.

Dans le détail de l’affaire, l’homme avait caché un AirTag, petit dispositif normalement destiné à retrouver des objets égarés comme des clés ou un sac, dans la voiture de son ex-épouse. Grâce à cet appareil, il était en mesure de suivre ses déplacements quotidiens en temps réel, sans son consentement.

Le danger des traqueurs d’objets

La supercherie a été découverte lorsque la victime a reçu des notifications d’alerte sur son téléphone, l’informant de la présence d’un appareil qui suivait ses mouvements. Après enquête, l’AirTag a été identifié comme appartenant à son ex-mari, la balise étant liée à son numéro de téléphone et une adresse e-mail personnelle.

Ce n’est pas la première fois qu’il utilisait de telles méthodes pour espionner ses partenaires. Une précédente condamnation avait eu lieu pour des faits similaires impliquant une autre ex-compagne, confirmant ainsi le comportement dangereux de l’individu. L’homme, décrit par une expertise psychiatrique comme faisant preuve d’une jalousie importante teintée de paranoïa, a nié les faits, arguant une possible usurpation d’identité et clamant son innocence. Cependant, la preuve matérielle de son implication a mené à sa condamnation pour atteinte à l’intimité de la vie privée.

Au-delà de ce cas particulier, l’utilisation malveillante des AirTags et des autres mouchards soulève des questions sur la sécurité et la protection de la vie privée à l’ère numérique. Des préoccupations similaires se sont exprimées aux États-Unis, où un collectif a porté plainte contre Apple en 2022 ; il dénonce une utilisation abusive de ces dispositifs pour le suivi non consenti de personnes. En réponse, Apple a condamné tout usage malintentionné de ses produits et a mis en place une page d’assistance pour aider les utilisateurs concernés.

Un AirTag inconnu qui se déplace avec une personne finit rapidement par se signaler si la victime possède un iPhone. Et depuis peu, les smartphones Android aussi sont en mesure de détecter les balises d’Apple. D’ici au mois de mai, les smartphones iOS et Android pourront repérer tous les mouchards, qu’il s’agisse d’AirTags ou d’autres marques.

La question de la confidentialité et de la sécurité s’est toujours posée pour ces dispositifs, mais la popularité des AirTags et l’efficacité du réseau Localiser d’Apple en font des alliés redoutables pour les harceleurs. Les choses vont heureusement changer avec les nouveautés logicielles qui ont d’ailleurs été mises au point en commun par Apple et Google, conscients des dangers de ces mouchards.

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Source : Le Parisien

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