Plus de traitement de faveur sur Netflix pour les abonnés Essentiel

Netflix serre encore la vis au Canada et en Angleterre. Quelques mois après la disparition de l’offre Essentiel sans pub —  facturée 10,99 euros en France — l’abonnement bon marché vit ses dernières heures, même chez ceux qui y avaient souscrit depuis plusieurs années. En décembre dernier, Netflix l’avait rendue inaccessible aux nouveaux utilisateurs tout en laissant à ses clients historiques la possibilité de profiter de ce tarif et ses avantages. Néanmoins, ce n’était plus qu’une question de temps avant que les choses se compliquent pour ces abonnés. En janvier dernier, la firme avait déjà laissé entendre que l’abonnement Essentiel vivait ses dernières heures.

L’entreprise entend miser sur sa formule supportée par la publicité pour consolider ses appuis financiers et favoriser une nouvelle phase de croissance. Selon les informations partagées par le N rouge il y a quelques mois, 40% des inscriptions à ses services se font désormais par le biais de la publicité. Ces chiffres confortent ainsi la plateforme dans sa stratégie qui consiste à creuser l’écart entre ses formules sans publicité et son offre low cost.

D’abord l’Angleterre et le Canada

Comme bien souvent, Netflix ne déploie pas ses nouvelles mesures à l’international. Pour prendre la température, l’entreprise mise d’abord sur le Canada et l’Angleterre. Avec cette phase de test, elle pourra déterminer les réactions du public et acter ou non cette suppression. Des utilisateurs de ces deux territoires, et ces deux territoires uniquement, ont été avertis par e-mail d’une modification de leurs avantages et tarifs. Automatiquement, les utilisateurs d’Essentiel sans pub seront basculés dès le mois de juin prochain sur Standard avec pub.

Ils troquent ainsi la qualité 720p pour 1080p et peuvent profiter de deux écrans simultanés. En revanche, il leur faudra composer avec des interruptions lors du visionnage, même si Netflix avance qu’elles sont moins fréquentes que chez la majorité de ses concurrents. Si la France n’est pas encore concernée, ce changement n’augure rien de bon pour l’Hexagone.

Selon les informations relayées par TechRadar, l’annonce a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Nombreux sont les utilisateurs à vouloir quitter le navire une fois ce basculement acté. Reste à voir désormais si les départs seront aussi nombreux qu’annoncé. Le N rouge profite d’une période plutôt chargée de son calendrier, avec le retour de l’une des séries les plus populaires de son histoire : La Chronique des Bridgerton.

Bien souvent, Netflix accompagne ces mesures controversées d’une sortie très attendue pour faire passer la pilule. Pour rappel, le N rouge avait fait de la mise à disposition d’une saison complète sa plus grande force. L’entreprise qui a fait naître le “binge-watching” semble désormais faire marche arrière. Ces séries les plus plébiscitées profitent dorénavant toutes d’une diffusion en deux volets, chacun séparé d’un peu plus d’un mois, pour assurer que les utilisateurs paient au moins deux mois. Une nouvelle tendance émerge aux États-Unis, où les spectateurs naviguent entre les plateformes au gré des sorties, annulant ou réactivant leur abonnement à volonté. Ce n’est pas vraiment bon pour les affaires du leader du secteur qui ne peut pas non plus se permettre de froisser ses adeptes.

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