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Le timbre rouge, c’est fini : comment envoyer une lettre prioritaire ?

Depuis le 1er janvier, le timbre rouge est remplacé par la e-lettre rouge. On vous explique comment faire pour envoyer une lettre prioritaire.

Clap de fin pour le mythique timbre rouge. En service depuis 1849, il a tiré sa révérence le 31 décembre 2022 et n’accompagne donc plus les envois de lettres prioritaires. La Poste a décidé de le remplacer par une version dématérialisée, appelée « e-lettre rouge ». Dans ce guide, on vous explique tout ce qui change et comment envoyer vos documents urgents.

Voici comment envoyer une lettre rapide par Internet

Remplaçante du timbre rouge, la e-lettre rouge est accessible depuis le site laposte.fr. Il est aussi possible de se rendre dans un bureau de Poste et se faire aider par un conseiller clientèle. Avec notre guide, on vous explique pas-à-pas comment envoyer votre courrier en prioritaire.

1 – Se rendre sur le site La Poste

La première étape consiste à se rendre sur le site La Poste, puis choisir Le Courrier et Envoyer un courrier en ligne. Vous verrez alors apparaître la mention e-lettre rouge, avec ou sans suivi. Vous pouvez aussi cliquer ici pour accéder directement à la section dédiée.

Une fois que vous êtes sur la bonne page, il suffit de cliquer sur : Envoyer une lettre en ligne

2 – Choisir votre type de lettre

Vous êtes désormais prêt à créer votre lettre qui sera imprimée et envoyée par La Poste. Plusieurs choix s’offrent à vous :

  • Vous pouvez utiliser un modèle de lettre parmi 231 modèles disponibles
  • Si votre lettre/document est déjà dans votre ordinateur, vous pouvez choisir de l’importer sur le site de La Poste. Votre document importé doit être obligatoirement dans l’un de ces formats : .doc (Word), .docx (Word depuis la version 2007), .rtf (Rich Text Format), .txt (document texte), .pdf (Adobe), .xls (Excel), .xlsx (Excel depuis la version 2007). Rien de surprenant dans cette liste, mais il convient de noter que les formats d’image ne sont pas pris en charge.
  • Rédiger votre texte directement sur le site de la Poste. Vous pourrez ajouter une formule de politesse et même une signature (dessiner, importer ou écrite).
  • Réutiliser un brouillon déjà enregistré sur votre compte

Par la suite, vous pourrez organiser le contenu de votre lettre en ajoutant un document (justificatif…) ou en modifiant son contenu. Pas de panique si vous faites une erreur, il est toujours possible de revenir en arrière.

La Poste e-lettre rouge
© JournalduGeek.com

3 – Valider l’affranchissement et le type de lettre

Une fois que votre lettre est prête, il est temps de choisir le mode d’impression : noir et blanc, couleurs (+0,30 €), recto ou recto/verso.

C’est fait ? Place désormais au type de lettre avec toujours différents choix. Si nous sommes là pour une e-lettre rouge (à partir de 1,49 € pour 1 à 3 feuilles), on peut aussi choisir une e-lettre rouge suivi (à partir de 1,99 €) ou une lettre recommandée (à partir de 6,13 €) avec ou sans accusé de réception.

La Poste e-lettre rouge
© JournalduGeek.com

4 – Les coordonnées

Rien de bien sorcier ici, il vous faudra indiquer vos coordonnées (ou pas pour une e-lettre avec ou sans suivi) puis celle du destinataire (particulier ou professionnel). Si vous disposez d’un compte La Poste, il est possible de choisir une adresse dans votre carnet d’adresses.

5 – La date d’envoi

Le timbre rouge permettait d’envoyer un courrier plus rapidement, la e-lettre rouge aussi. Vous pouvez décider d’envoyer votre lettre le jour même ou programmer l’envoi à la date de votre choix. Notez que pour un départ dans la journée, il faut valider votre commande avant 20h00.

La Poste e-lettre rouge
© JournalduGeek.com

6 – Récapitulatif et paiement

Un récapitulatif vous permet de vérifier que vous n’avez pas fait d’erreur et que tous les éléments et/ou coordonnées sont exacts. Une fois validé, votre lettre passe dans votre panier et vous pourrez procéder au paiement. Plusieurs moyens de paiement sont acceptés : Carte Bleu, Mastercard, Visa, PayPal…

Lors de cette étape, il sera nécessaire de créer ou de vous connecter à votre compte La Poste. C’est obligatoire pour envoyer votre lettre et vous pouvez aussi utiliser L’Identité Numérique.

Nos Astuces

Vous l’aurez compris, il faut suivre un certain nombre d’étapes avant de pouvoir envoyer sa e-lettre rouge. Pour gagner du temps à la création de votre première lettre (et les suivantes), on vous conseille de commencer par créer votre compte La Poste. Cela vous évitera de faire cette étape à la fin et votre adresse sera même enregistrée.

Il sera même possible d’enregistrer celles de vos correspondants. C’est toujours pratique, surtout si vous êtes amenés à échanger régulièrement.

N’hésitez pas non plus à regrouper vos lettres et documents, si vous souhaitez les importer depuis votre ordinateur. Vous gagnerez un temps précieux en évitant de naviguer d’un dossier (ou site) à l’autre. En fonction de votre courrier, un simple mail pourrait également faire l’affaire.

La mesure ne passe pas comme une lettre à la poste

La décision d’abandonner le timbre rouge au profit d’une solution hybride ne passe pas inaperçu. La Poste explique que sa e-lettre rouge est plus écologique tandis que la lettre classique ne correspond plus aux usages. La firme pointait du doigt son « son bilan énergétique est très lourd ». Elle vante en revanche l’accessibilité, la flexibilité et le fait que son nouveau dispositif est programmable jusqu’à 90 jours à l’avance.

À l’inverse, d’autres regrettent que cette numérisation risque d’accroître la fracture numérique. En effet, il existe un risque d’exclure une partie de la population qui n’est pas à l’aise avec les outils numériques. Il reste évidemment possible de se rendre dans un bureau de poste ; mais le nouveau dispositif soulève encore des interrogations en matière de respect de la vie privée. En effet, les agents pourront prendre en photo les courriers prioritaires ou les scanner à l’aide d’un smartphone.

Même les courriers envoyés via le site La Poste devront être imprimés pour être transmis aux destinataires. Si le groupe se veut rassurant et promet de prendre les mesures nécessaires, cela inquiète alors que le secret de la correspondance est inscrit dans l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme. On se souvient aussi que La Poste a connu des problèmes l’année dernière avec son service Laposte.net et La Poste Mobile. La communication du groupe avait alors fait l’objet de nombreuses critiques.

Que faire si je veux encore envoyer une lettre avec un timbre ?

Même si la lettre « rouge » n’est plus commercialisée, il reste encore possible d’utiliser vos anciens timbres rouges. Par ailleurs, le timbre vert reste d’actualité et le tarif de la lettre verte n’augmente pas en 2023. Le service sera toujours proposé à partir de 1,16 euro, mais le délai d’acheminement passe à trois jours contre 2 auparavant. Cette lettre se veut adaptée pour « les envois du quotidien », précise La Poste.

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5 commentaires
  1. Je n’utiliserai jamais ce service, je voudrai pas que mon courrier sois sur un serveur de la poste.
    Ce service ne marchera pas

  2. Attendez, attendez… laissez-moi réfléchir.
    Si je veux envoyer rapidement une lettre très personnelle avec des photos dans l’enveloppe… il ne reste plus que le timbre vert, donc ma lettre se prend automatiquement une journée supplémentaire dans la tronche?

    Et en contrepartie, on a droit à un service équivalent au mail, car numérique, mais où c’est la Poste qui imprime notre courrier à notre place?

    Mais… où est le progrès dans tout ça?
    Mis à part pour les recommandés qu’on envoie depuis son canapé et les suicidaires qui pourront programmer l’envoi de leur lettre d’adieu avant de passer à l’acte, …. au quotidien, en gros, on perd une journée sur l’envoi de nos lettres.

  3. C’est juste honteux ! Le timbre prioritaire est une institution à lui tout seul. Le faire disparaître, c’est donner les clefs au démentiellement de La Poste elle-même…

    Le service “colis” est déjà en décrépitude, la distribution quotidienne par les facteurs est en bonne voie également de ne plus se faire…

    Dans ma ville de 25 000 habitants, le bureau de poste n’est plus qu’un comptoir d’un mètre de large, avec derrière deux personnes la plupart du temps incapables de gérer nos demandes car uniquement autorisées à effectuer certains actes, comme des robots… Pourtant le bâtiment de la poste est très récent, mais quand vous entrez, sur les environ 200 à 250 mètres carrés, le petit comptoir postal se trouve tout au fond. Pour y accéder il faut passer devant les quatre gros comptoirs de la banque postale et de tous les gadgets mis en place (servie de photocopies, envoi d’argent à l’international, etc…). On dirait des mendiants.. Sauf la banque postale bien sûr ! Là, je vous l’ai dit, ce sont des gros comptoirs, impressionnants, et au moins trois anciens préposés au courrier sont en attente permanente, des fois que plein de gens viennent ouvrir un compte, faudrait pas les louper ! Pendant ce temps, bien sûr, la file d’attente s’allonge pour les colis, vu qu’il n’y a que deux “personnels” pour ça…

    Bref, entre la qualité des “services”, les bureaux de poste qui ferment dans les petites communes et l’organisation volontairement déstructurée de l’ensemble, il ne reste plus qu’à faire disparaître au fur et à mesure tout ce qui fait que la poste est la poste. Numérisation d’un nombre grandissant des services, changement de nom et éloignement du service des colis (devenu DPD, une sacré réussite, aussi bien dans le nom que dans la qualité du travail, bref encore une honte) et maintenant c’est le timbre prioritaire qui disparaît et le temps de distribution qu’on dégrade.

    Bien sûr, pour l’instant, les “joli” timbres commémoratifs, anniversaire et autres, ne disparaissent pas eux ! Grace aux collectionneurs, c’est toujours une manne financière importante ! Alors on imprime à outrance ces petits bouts de papier… Mais même cette poule aux œufs d’or est mise en danger. En effet, l’appât du gain étant si important, les “décideurs” ne peuvent s’empêcher d’augmenter chaque année, le nombre et la valeurs des timbres émis. Dans le même temps, la qualité d’impression baisse, faut bien augmenter les bénéfices… Résultat ? Rien de moins que celui attendu; le nombre de collectionneurs réguliers s’érode… “C’est de la faute aux générations !” qu’on va nous répondre… Ah bon, y’a moins de collectionneurs ? Ca ne serait pas plutôt à cause du prix demandé chaque mois qui augment d’une façon délirante par hasard ? Ca ne serait pas non plus à cause de la qualité de certains timbres de si mauvaise impression qu’ils sont rejetés par les collectionneurs… Z’ètes sûrs ?

    Comme beaucoup, j’ai été collectionneur… Chaque timbre émis par La Poste, il me le fallait ! Tout ça parce que petit, je gardais tous les jolis timbres des courriers qu’on recevait… Mais je l’ai dit et je l’ai subit aussi, le nombre d’émission est devenue une folie, les prix ont explosé et certains timbres étaient (et sont !) imprimés comme les pages d’un catalogue de supermarché… Oui, il y a encore de jolis timbres émis, mais à ce rythme et à cette dilution dans de mauvaises production, quand va craquer l’élastique ? Plus le temps passe, plus il n’y a plus que “l’élite” qui peut se payer cette passion… C’était pourtant une bonne occasion d’éducation et de compréhension du monde… Allez, encore une voie tracée vers la fracture sociale…

    Mais qu’ont fait les français pour mériter ça ? La Poste est une institution auquel on tient ! Pourquoi la démanteler ainsi ? A part pour la faire disparaître, je ne vois pas.

    On parle d’oligarques en Russie, mais qui va se partager le gâteau ? Parce que ces activités, qui étaient du domaine public avant,
    c’est bien le privé qui s’en empare !

    Tout ça, moi, je le trouve très moche. Le train, l’électricité, le courrier et bien d’autres encore… Des ultra riches qui n’en n’ont jamais assez veulent tout nous prendre. Des organisations gouvernementales qui veulent affaiblir notre pays amplifient ce phénomène…

    Je ne suis pas syndicaliste, loin de là. Mais ce n’est pas un “gros mot” ! Il me semble plus que temps de changer le sens du vent. nous devons réagir et protéger nos institutions. Ce ne sont pas des “pépites nationales” qu’on peux découper comme une entreprise; c’est l’ossature de notre pays qui nous protège et assure l’avenir de nos enfants !

    Il semble que nous ayons fait de mauvais choix politiques, mais nous manquons de représentants emblématiques suffisamment charismatiques et reconnus dont le programme va dans le bon sens. Qui sur la scène politique d’aujourd’hui revendique la protection de nos institutions ?

    Un quart de notre production électrique est vendue à perte à l’étranger, le reste est ridiculement indexé sur les énergies les plus chères; nous payons l’électricité à nos voisins ! Résultat EDF est en danger, on nous impose des compteurs injustes envers les consommateurs et installés par des entreprises privées, comme s’il s’agissait de lave-linges !

    GDF n’existe plus, engloutie avec SUEZ, ils vendent du bois de chauffage maintenant !

    Et demain ? Il faudra faire des regroupements communaux pour avoir des militaires privés pour nous défendre ???

    La Poste est un exemple édifiant de ce qui nous arrive, Un timbre disparaît, dans les années à suivre qu’est-ce qui disparaîtra ???

  4. Où est la confidentialité ?
    Les agents de la poste auront accès à toute la vie personnelle des citoyens. C’est du délire. On ne va pas envoyer une lettre à un notaire ou un avocat par l’intermédiaire d’une personne lambda. Et quand on veut envoyer une carte d’anniversaire ou de vœux, on fait comment ! On scanne et la poste imprime ? Ou on paie le prix fort d’un courrier suivi à presque 3euros ? Par pitié réagissez !
    Vivement la concurrence et que la poste disparaisse. On fait déjà tous nos envois aux bornes, ils n’ont plus rien à foutre, et il ne reste que trois personnes max dans les bureaux de poste… déjà souvent avec des horaires réduits. Bye bye la poste. J’espère que personne ne va adhérer à leurs nouvelles formules et qu’ils vont littéralement se planter et être obligés de revenir à l’affranchissement précédent.

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