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[Test] Battlefield 4 : La current-gen débordée, le front PC tient toujours bon [PC,PS3]

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Cette fin d’année est décidément bien guerrière avec les sorties (calculées) de Battlefield 4 et de Call of Duty: Ghost. Après deux années de règne sur…

Cette fin d’année est décidément bien guerrière avec les sorties (calculées) de Battlefield 4 et de Call of Duty: Ghost. Après deux années de règne sur PC, et une jolie percée sur console, le mastodonte de la simulation militaire a-t-il réussi à se renouveler ?

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Avec Battlefield 3,sorti en 2011, Electronic Arts et DICE posaient les bases du renouveau de la série. Ce quatrième épisode s’inspire donc naturellement des fondamentaux posés par son ainé. Conscient de la hargne des joueurs devant le manque d’innovation d’un Call of Duty, le studio DICE nous a promis du neuf dans le multi, mais aussi dans le solo, annoncé comme trépidant. Parlons-en.

La campagne débute sur un morceau de Bonnie Tyler (le frisson ultime), et vous devez éviter la noyade en pleine mer Caspienne. Évidemment, vous y arrivez, et la musique s’arrête. On y a cru… pendant 2 minutes. Le reste n’est qu’un sempiternel mélo géopolitique mêlant Chinois, Russes et Américains sur fond de 3e guerre mondiale. On a tellement joué ces scènes auparavant qu’on écoute plus vraiment ce qui se passe et qu’on se contente de mitrailler tout ce qui bouge.

L’IA est assez faible, et le ciblage automatique renforce cette impression de jouer au tir aux pigeons. Ce n’est pas déplaisant sur PC, où l’on profite de beaux paysages et de scripts téléphonés, très impressionnants à regarder. Ces quelques heures (entre 5 et 6) sont en revanche l’occasion d’admirer le fossé, certes connu, mais désormais trop important entre les versions PC et current gen. La version PS3 testée souffre de quelques chutes de framerate, et l’aliasing général pique les yeux. C’est dommage, car la déclinaison PC profite d’une optimisation plutôt efficace. Les différentes cartes graphiques testées (Radeon HD 5850 et GTX 680, un grand écart digne de Flashdance) affichent un jeu encore plus fin que Battlefield 3, notamment au niveau des effets de particule. C’est toujours aussi beau et détaillé, et on s’étonne parfois d’être 64 dans ce magnifique bourbier. EA nous livre une vrai pub pour le PC (et surement les consoles next-gen). C’est moins marrant pour les millions de joueurs PS3/Xbox 360.

Don't try this at home.
Don’t try this at home.

Mais Battlefield, ce n’est heureusement pas que ça. C’est un champ de bataille, où crapahutent des dizaines de joueurs connectés. Et à ce petit jeu là, ce quatrième épisode convainc toujours autant.

Malgré un faible nombre de maps, et une stratégie commerciale à peine voilée (un DLC prévu moins d’un mois après la sortie), les champs de bataille proposent des environnements variés qui vous obligeront à constamment adapter votre stratégie. On marche toujours beaucoup, mais les cartes alternent plus efficacement grands espaces et lieux confinés. Comme pour Battlefield 3, des maps se destinent tout de même aux duels de véhicules (Tempête aux Paracels) ou au close-combat (comme Opération Verrou, drôle de nom tout de même).

Pour calmer notre soif de nouveauté, DICE a principalement travaillé sur trois features. La première, et la plus marquante visuellement, c’est ce fameux « Levolution » présenté à grand renfort d’éboulis et de son Dolby Stéréo. Censés changer la physionomie du champ de bataille en cours de jeu, ces évènements qui consistent à la destruction d’un élément phare du décor sont impressionnants. Pourtant, l’effet direct sur le gameplay n’est pas toujours flagrant. Dans certains cas, cela permet au commander d’avoir un nouveau point de contrôle, dans d’autres, cela rend la vie difficile pour les véhicules lourds. L’incidence sur la partie reste limitée, et c’est finalement l’aspect esthétique tant mis en avant qui l’emporte, rajoutant un peu plus de frénésie visuelle à la partie.

BF4cut

Ces évènements « cinématographiques » sont également mis en avant dans le gameplay, grâce à la possibilité de tirer dans l’eau, ou de contrer une attaque au couteau, tel le Steven Seagal des grandes heures. Un petit plus appréciable.

La seconde, c’est le retour du mode Commander. Grâce à ce dernier, un des joueurs de votre équipe (au niveau 10 minimum) pourra bénéficier d’une vue stratégique des combats. Il est alors plus simple pour lui d’assigner des ordres puisqu’il récolte facilement des renseignements sur l’équipe adverse. Conscient de cela, il peut alors demander un largage d’arme ou de véhicule dans une zone qu’il sait sécurisée. Ces bonus permettent à l’équipe de continuer son avancée à l’abri d’un véhicule blindé, ce qui est toujours plus sympa quand on vous tire dessus. Le commander pourra également déployer des frappes aériennes très puissantes sur l’endroit de son choix. Au final, ce mode sans confrontation directe est assez intéressant puisque le joueur a toujours quelqu’un à aider, ou une menace à éliminer.

Les Paracels, ses palmiers, sa mer, ses tempêtes qui vont rendre fou les snipers...
Les Paracels, ses palmiers, sa mer, ses tempêtes qui vont rendre fou les snipers…

Mais la bonne surprise vient aussi du mode Anéantissement, qui propose aux joueurs un challenge nerveux, qui consiste à capturer une bombe et s’en servir pour détruire un objectif ennemi. Problème : Vos adversaires savent qui porte l’engin explosif. Autant dire que vous allez avoir sacrément chaud aux fesses si elle atterrit dans vos mains. Vos alliés vont donc naturellement vous défendre, ce qui renforce agréablement le teamplay. Un mode désamorçage, similaire à celui de Counter-Strike, existe également et remplit bien son office. Ces différents styles de jeu auront une incidence sur le leveling des niveaux, et l’upgrade parfois un peu fouillis des armes. C’est de bonne guerre comme dirait l’autre.

Battlefield 4 n’est pas une révolution, mais il nous fait réaliser que le troisième épisode en était bien une. Beau, prenant et assez tactique, BF4 propose malgré tout des nouveautés importantes, là où DICE aurait (hélas) pu vendre un jeu totalement identique. Certes, la campagne déçoit, et on espère vivement qu’EA retravaille sur des aventures plus proches de Bad Company, qui troquaient ce pseudo-réalisme contre une franche loufoquerie plus inspirée. En revanche, le multi, véritable cœur du jeu, arbore de nouveaux modes plus dynamiques, qui permettent de sortir de la routine Conquète/Domination. Les maps, particulièrement mortelles pour les joueurs seuls, raviront les équipes organisées.
L’impression globale est celle d’un véritable champ de bataille, bien que les versions current-gen soient désormais totalement dépassées (enlevez 3 points sur la note). Quelques bugs subsistent ici et là , mais il est réellement difficile de prendre le jeu à défaut. Le seul véritable ennemi de la franchise est donc la franchise elle-même. Les studios DICE vont devoir constamment faire évoluer ce superbe jeu de base, afin d’entretenir les exigences de leur communauté. Pour l’instant, c’est chose faite.

 

Cette fin d’année est décidément bien guerrière avec les sorties (calculées) de Battlefield 4 et de Call of Duty: Ghost. Après deux années de règne sur PC, et une jolie percée sur console, le mastodonte de la simulation militaire a-t-il réussi à se renouveler ?

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Avec Battlefield 3,sorti en 2011, Electronic Arts et DICE posaient les bases du renouveau de la série. Ce quatrième épisode s’inspire donc naturellement des fondamentaux posés par son ainé. Conscient de la hargne des joueurs devant le manque d’innovation d’un Call of Duty, le studio DICE nous a promis du neuf dans le multi, mais aussi dans le solo, annoncé comme trépidant. Parlons-en.

La campagne débute sur un morceau de Bonnie Tyler (le frisson ultime), et vous devez éviter la noyade en pleine mer Caspienne. Évidemment, vous y arrivez, et la musique s’arrête. On y a cru… pendant 2 minutes. Le reste n’est qu’un sempiternel mélo géopolitique mêlant Chinois, Russes et Américains sur fond de 3e guerre mondiale. On a tellement joué ces scènes auparavant qu’on écoute plus vraiment ce qui se passe et qu’on se contente de mitrailler tout ce qui bouge.

L’IA est assez faible, et le ciblage automatique renforce cette impression de jouer au tir aux pigeons. Ce n’est pas déplaisant sur PC, où l’on profite de beaux paysages et de scripts téléphonés, très impressionnants à regarder. Ces quelques heures (entre 5 et 6) sont en revanche l’occasion d’admirer le fossé, certes connu, mais désormais trop important entre les versions PC et current gen. La version PS3 testée souffre de quelques chutes de framerate, et l’aliasing général pique les yeux. C’est dommage, car la déclinaison PC profite d’une optimisation plutôt efficace. Les différentes cartes graphiques testées (Radeon HD 5850 et GTX 680, un grand écart digne de Flashdance) affichent un jeu encore plus fin que Battlefield 3, notamment au niveau des effets de particule. C’est toujours aussi beau et détaillé, et on s’étonne parfois d’être 64 dans ce magnifique bourbier. EA nous livre une vrai pub pour le PC (et surement les consoles next-gen). C’est moins marrant pour les millions de joueurs PS3/Xbox 360.

Don't try this at home.
Don’t try this at home.

Mais Battlefield, ce n’est heureusement pas que ça. C’est un champ de bataille, où crapahutent des dizaines de joueurs connectés. Et à ce petit jeu là, ce quatrième épisode convainc toujours autant.

Malgré un faible nombre de maps, et une stratégie commerciale à peine voilée (un DLC prévu moins d’un mois après la sortie), les champs de bataille proposent des environnements variés qui vous obligeront à constamment adapter votre stratégie. On marche toujours beaucoup, mais les cartes alternent plus efficacement grands espaces et lieux confinés. Comme pour Battlefield 3, des maps se destinent tout de même aux duels de véhicules (Tempête aux Paracels) ou au close-combat (comme Opération Verrou, drôle de nom tout de même).

Pour calmer notre soif de nouveauté, DICE a principalement travaillé sur trois features. La première, et la plus marquante visuellement, c’est ce fameux « Levolution » présenté à grand renfort d’éboulis et de son Dolby Stéréo. Censés changer la physionomie du champ de bataille en cours de jeu, ces évènements qui consistent à la destruction d’un élément phare du décor sont impressionnants. Pourtant, l’effet direct sur le gameplay n’est pas toujours flagrant. Dans certains cas, cela permet au commander d’avoir un nouveau point de contrôle, dans d’autres, cela rend la vie difficile pour les véhicules lourds. L’incidence sur la partie reste limitée, et c’est finalement l’aspect esthétique tant mis en avant qui l’emporte, rajoutant un peu plus de frénésie visuelle à la partie.

BF4cut

Ces évènements « cinématographiques » sont également mis en avant dans le gameplay, grâce à la possibilité de tirer dans l’eau, ou de contrer une attaque au couteau, tel le Steven Seagal des grandes heures. Un petit plus appréciable.

La seconde, c’est le retour du mode Commander. Grâce à ce dernier, un des joueurs de votre équipe (au niveau 10 minimum) pourra bénéficier d’une vue stratégique des combats. Il est alors plus simple pour lui d’assigner des ordres puisqu’il récolte facilement des renseignements sur l’équipe adverse. Conscient de cela, il peut alors demander un largage d’arme ou de véhicule dans une zone qu’il sait sécurisée. Ces bonus permettent à l’équipe de continuer son avancée à l’abri d’un véhicule blindé, ce qui est toujours plus sympa quand on vous tire dessus. Le commander pourra également déployer des frappes aériennes très puissantes sur l’endroit de son choix. Au final, ce mode sans confrontation directe est assez intéressant puisque le joueur a toujours quelqu’un à aider, ou une menace à éliminer.

Les Paracels, ses palmiers, sa mer, ses tempêtes qui vont rendre fou les snipers...
Les Paracels, ses palmiers, sa mer, ses tempêtes qui vont rendre fou les snipers…

Mais la bonne surprise vient aussi du mode Anéantissement, qui propose aux joueurs un challenge nerveux, qui consiste à capturer une bombe et s’en servir pour détruire un objectif ennemi. Problème : Vos adversaires savent qui porte l’engin explosif. Autant dire que vous allez avoir sacrément chaud aux fesses si elle atterrit dans vos mains. Vos alliés vont donc naturellement vous défendre, ce qui renforce agréablement le teamplay. Un mode désamorçage, similaire à celui de Counter-Strike, existe également et remplit bien son office. Ces différents styles de jeu auront une incidence sur le leveling des niveaux, et l’upgrade parfois un peu fouillis des armes. C’est de bonne guerre comme dirait l’autre.

Battlefield 4 n’est pas une révolution, mais il nous fait réaliser que le troisième épisode en était bien une. Beau, prenant et assez tactique, BF4 propose malgré tout des nouveautés importantes, là où DICE aurait (hélas) pu vendre un jeu totalement identique. Certes, la campagne déçoit, et on espère vivement qu’EA retravaille sur des aventures plus proches de Bad Company, qui troquaient ce pseudo-réalisme contre une franche loufoquerie plus inspirée. En revanche, le multi, véritable cœur du jeu, arbore de nouveaux modes plus dynamiques, qui permettent de sortir de la routine Conquète/Domination. Les maps, particulièrement mortelles pour les joueurs seuls, raviront les équipes organisées.
L’impression globale est celle d’un véritable champ de bataille, bien que les versions current-gen soient désormais totalement dépassées (enlevez 3 points sur la note). Quelques bugs subsistent ici et là , mais il est réellement difficile de prendre le jeu à défaut. Le seul véritable ennemi de la franchise est donc la franchise elle-même. Les studios DICE vont devoir constamment faire évoluer ce superbe jeu de base, afin d’entretenir les exigences de leur communauté. Pour l’instant, c’est chose faite.

 

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Notre avis

Convaincant
Note : 8  /  10
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