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Revenge porn : condamné à payer 500 000$ à son ex-copine

C’est une première. Première qui va certainement en appeler d’autres. Jour, un jeune homme a été condamné à payer 500 000$ à son ex petite amie…

C’est une première. Première qui va certainement en appeler d’autres. Jour, un jeune homme a été condamné à payer 500 000$ à son ex petite amie pour avoir pratiqué le revenge porn à son encontre.

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Le revenge porn consiste à publier des photos intimes d’un ex sur la toile, généralement via un site dédié, sans son consentement.
Pourquoi est-ce une première et pourquoi cette pratique est peu condamnée ?
Jusqu’à très récemment, le revenge porn n’était pas ou très peu pénalisé, il existait en effet un vide juridique autour de cette pratique qui a véritablement émergé sur la place publique depuis plusieurs mois.
Par ailleurs, il peut s’avérer très difficile de définir la caractère intentionnel et malveillant de l’ex incriminé, les piratages de téléphone par des hackers sont monnaie courante, les fichiers contenus dans celui-ci – dont les photos compromettantes – se retrouvent ainsi sur la toile.

Un vide juridique encore présent

Devant l’ampleur du phénomène et des personnes potentiellement touchées et donc victimes – certaines ont même attenté à leur jour -, l’État de New York, par la voix du sénateur démocrate Boyle (soutenu par deux autres sénateurs républicains), et l’État de Californie ont décidé de légiférer afin de faire interdire cette pratique.

The Verge donne l’exemple d’Hunter Moore, créateur du site de Revenge porn “Is Anyone Up”, arrêté cette année et inculpé en vertu du The Computer Fraud and Abuse Act. Le site précise également que jusqu’à l’année dernière, seul le New Jersey bénéficiait d’une loi couvrant et condamnant explicitement « la distribution de photos ou vidéos ‘intimes’ sans le consentement de quelqu’un », le revenge porn en somme.

Début décembre, Kevin Bollaert, administrateur d’un site de Revenge Porn, était arrêté en Californie. Avec 37 chefs d’inculpations contre lui, il est dans l’attente de son procès qui débutera le 17 mars prochain et a d’ores et déjà plaidé non coupable. Néanmoins, il échappera à la loi « anti-revenge porn », celle-ci ayant été promulguée peu après la disparition de son site et n’est pas rétroactive.

Volonté d’humilier et de nuire

Dans cette affaire-ci, les faits se sont déroulés à Houston au Texas, qui n’a pas encore légiféré sur la question, le revenge porn n’est donc pas considéré comme un crime, la plaignante a dû porter l’affaire devant la Cour Civile. Les faits sont simples. Après 7 ans d’une relation longue distance, son ancien petit-ami a diffusé clichés, messages et conversations skype qui n’avaient pas vocation à être rendus publics.
La distance encourageant les petits messages coquins et épicés afin d’entretenir la flamme, la jeune femme s’exécutait en lui demandant tout de même d’effacer ses billets doux. Chose que son compagnon d’alors s’est abstenu de faire.

“If I ever sent him a picture, I asked him to delete it right away. And he promised me that he did,”

Après une rupture douloureuse et porté par l’envie d’humilier son ex, le jeune homme s’est alors répandu sur Internet et les réseaux sociaux, notamment sur Youtube, en diffusant le contenu de leurs échanges passés.

Il a commencé à me menacer, à me faire du chantage avec des photos et des vidéos enregistrées dont je ne connaissais pas l’existence.

« Il mettait à jour pour savoir combien de personnes les avait vu ou téléchargé. C’est humiliant. C’est dévastateur » a-t-elle expliqué à ABC.

Première condamnation dans une affaire de Revenge porn

Mal lui en a pris. Il a été condamné et va devoir s’acquitter de 500 000$ en compensation du préjudice subi par son ex petite-amie. Comme nous l’apprend The Verge, le jeune homme en question aurait décidé de faire appel et l’État du Texas, où se sont déroulés les faits, travaillerait sur une loi « anti-revenge porn ».
Espérons que cette première aura de quoi calmer les ardeurs de quelqu’un(e)s.

Plus d’infos : L’Erin Brockovich du revenge porn

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19 commentaires
  1. @blob XD.

    Sinon, un vide juridique, oui, mais aux Etats Unis seulement. En France, la protection de la vie privée est suffisamment large pour englober ce genre de pratique (1 an et 45 keuro d’amende). A cela s’ajoute dans ce cas le harcèlement au sein d’un coupe (3 ans et 45 keuro, mais si cela entraine une ITT > 8 jours, comme une dépression par exemple, cela monte à 5 ans et 75 keuro) et un peu plus difficile à prouver, le chantage (5 ans et 75 keuro). Ca fait beaucoup de risque pour le plaisir de revanche.

    Moralité : vider votre vie de tout ce qui vous rappellera à votre ex et passer à autre chose, cela sera beaucoup mieux pour vous.

  2. huhu, bien vu @blob ^^

    Excellente nouvelle, si ça pouvait calmer ce genre de site bien dégueu… que ça existe en fake pour les fantasmeurs très bien, mais stop ces conneries 🙁

  3. C’est franchement un des trucs les plus absurdes de notre époque… Le simple fait qu’il faille se “venger”, montre que la personne mérite de s’être fait plaqué. L’amende est à la hauteur de la stupidité de la personne

  4. “Sinon, un vide juridique, oui, mais aux Etats Unis seulement”

    Pas plus aux USA qu’ailleurs la preuve pas de loi au Texas juste l’utilisation des articles concernant la protection de la vie privée.
    Maintenant l’avantage d’une nouvelle loi c’est de créer un buzz à même de refroidir ceux qui ignore que c’est illégal.

    Après faut savoir ce qu’on entend par consentement.
    Je pense que la nécessité économique entache également le consentement. Ce n’est pas pour rien que beaucoup d’actrices viennent de pays à faible niveau de vie.

  5. Genre 50 000$ ce n’aurait pas suffit pour le faire pleurer? Ils veulent le pousser au suicide??

  6. @Bebecar : bah si tu lis bien ce serait sur la “distribution de photos ou vidéos ‘intimes’ sans le consentement de quelqu’un”. Pour moi, c’est plus proche d’un problème de propriété intellectuelle et de droit d’auteur qu’un souci de vie privée, mais après, la loi et ses interprétations, ….

  7. quel idée de se prendre en photo ou vidéo pendant nos ébats si on ne veux pas que cela soit rendu publique.

    500 000$ ils sont sérieux?
    c’est énorme pour un tel délit.

  8. est ce qu’une solution serait de mettre un copyright visible et explicite sur toutes les photos coquines que l’on envoi à son copain/ sa copine.
    de cette façon il y a ensuite moyen d’attaquer les sites qui publient les photos pour violation de copyright? en plus de celui ou celle qui les a distribués.
    Cela permettrait au moins de réduire la visibilité et l’embarras, parce que bon la propagation il est clair que c’est illusoire de vouloir l’empêcher.

    Je ne sais pas, c’est une question.

  9. “500 000$ ils sont sérieux?
    c’est énorme pour un tel délit. ”
    et si je mets sur une dizaine de site spécialisés dans le genre une photo de toi a poil avec une carotte dans le cul + ton numéro de téléphone + ton adresse trouves tu que c’est toujours aussi énorme?

    Les impacts de ce genre de trucs sont CONSIDERABLES. Et que cela a poussé certaines jusqu’au suicide…

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