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Pornographie : une proposition de loi pour forcer les internautes à certifier leur majorité

Dans une proposition de loi déposée le 3 décembre, des députés LaREM indiquent que le message d’avertissement qui invite à certifier sa majorité à l’entrée des sites pornographiques ne sera plus suffisant.

Sexe Banane

Le 20 novembre 2019, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant de l’Unesco, Emmanuel Macron lançait un ultimatum aux fournisseurs d’accès à Internet. Ceux-ci devaient mettre en place, dans les six mois à venir, des « solutions robustes » afin de protéger les plus jeunes contre les images pornographiques en ligne. Si le Chef de l’État n’avait pas esquissé de solutions concrètes à cet ultimatum lancé aux FAI, voilà qu’une proposition de loi qui vise à protéger les victimes de violences conjugales mentionne cette disposition afin de protéger les plus jeunes, note Next Impact. L’article 11 de cette proposition de loi, déposée le 3 décembre dernier par des députés LaREM, mentionne expressément que celle-ci « vient inscrire que le simple fait de déclarer son âge en ligne ne constitue pas une protection suffisante pour les mineurs (…) La responsabilité et les sanctions des sites pornographiques qui permettent aux mineurs d’accéder à leurs contenus doivent être renforcées. »

Si cette mention n’est pas détaillée outre mesure, elle est au moins claire sur un point : le formulaire qui demande de certifier que l’utilisateur a bien plus de 18 ans au moment d’entrer sur un site pornographique ne sera plus suffisant. Et comme cette astuce ne constitue plus une protection suffisante, les sites pornographiques qui ne proposent pas un autre moyen d’authentification de l’âge d’un internaute se verraient menacés d’une sanction dans le cas où le contenu est « susceptible d’être vu par un mineur ». Cette sanction, définie par le Code pénal, se caractérise par trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

Reste encore à trouver une solution viable afin de sécuriser l’accès à ce type de site. Pour l’heure, aucun outil concret et résolument efficace n’est totalement envisageable. Le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, a bien évoqué la possibilité d’envisager une authentification via un lecteur de cartes, afin de certifier de sa majorité, comme le note BFMTV. Sauf que cette possibilité, déjà testée au Royaume-Uni n’a pas tellement porté ses fruits outre-Manche. Les kiosques à journaux pouvaient en effet vendre des cartes avec des codes qui permettaient de contourner la protection et d’entrer, peu importe son âge, sur un site pornographique. Si cette solution reste envisageable, d’autres pays penchent pour une protection plus sécurisée mais aussi plus controversée. C’est notamment le cas de l’Australie, qui envisagerait d’utiliser la reconnaissance faciale afin de vérifier l’âge des utilisateurs.

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9 commentaires
  1. Si ils mettent vraiment une connerie comme la reconnaissance faciale ça sera sans moi, et puis qui a envie de mettre sa carte de crédit sur un site de Q ?

    1. Toujours plus de flicage. Avant la branlette c’étais un plaisir simple sans prise de tête qui ne coûtait qu’un cleanex. Perso, je fais le pleins de vidéos/photos pour survivre aux 30 prochaines années.

  2. C’est pourtant simple, tous les FAI doivent bloquer les sites référencés comme pornographiques (sur le réseau fixe et mobile) et envoie aux parents un code de déverrouillage pour leur propre utilisation.

    1. ca ne sert pas a grand chose, c’est tellement simple de passer par un VPN, et c’est comme les sites de telechargement, un ferme 10 apparaissent avec le même contenu

  3. Contre-productif : si les gents ne peuvent pas accéder aux sites web spécialisés, ils utiliseront les réseaux socials et d’autres sites non spécialisés mais permettant de poster des immages…

    1. disons que ce sont les plus jeunes qui sont cibles. Si les parents font bien leur devoir, ces jeunes auront pljus de mal par les sites non specialises que par les standards actuels que tout le monde trouve en un click.
      Je ne suis pas d accord avec la loi, mais je comprend un peu le but

      1. Je veux dire que l’existence de sites web spécifiques pour ce type de matériel fait au moins que ce type de matériel ne se trouve que dans ces sites. Sans ces sites, ou s’ils cessent d’être facilement et “anonymement” accessibles, les utilisateurs de ce type de contenu seront dispersés sur d’autres sites non spécialisés, et du coup ce type de contenu se retrouvera facilement un peu partout.

  4. Dire que ça serais tellement plus simple si les parents mettaient le PC dans le salon et prenait un simple téléphone pour appeler leur gosses au lieu d’avoir le PC dans la chambre et un smartphone.

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