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Donald Trump met son plan à exécution pour contraindre Huawei à jeter l’éponge

Après avoir placé la firme chinoise sur liste noire – empêchant Huawei d’utiliser les services de Google sur ses smartphones – le ministère américain du Commerce annonce une série de mesures visant à étouffer d’autant plus le géant chinois, en l’empêchant de se fournir en puces électroniques.

Il y a quelques mois, la menace était posée. Alors qu’on imaginait que les sanctions américaines à l’encontre de Huawei puissent être allégées peu à peu, le gouvernement de Donald Trump proposait alors une nouvelle façon de contraindre à la marque chinoise de jeter l’éponge, en l’empêchant de fabriquer ses propres puces électroniques. La crise sanitaire en cours et la soudaine détérioration des relations entre la Chine et les États-Unis semble toutefois avoir poussé ce dernier à déterrer la hache de guerre.

Vendredi dernier, le ministère américain du Commerce annonçait toute une série de mesures visant à mettre ce plan à exécution. « Cette annonce bloque les efforts de Huawei pour contourner les contrôles à l’exportation », indiquait le ministère américain dans un communiqué. Après la liste noire, qui empêche Huawei de collaborer avec des entreprises américaines – et qui vient d’être prolongée d’une année – les États-Unis vont encore plus loin et souhaitent bloquer l’utilisation de toute technologie américaine chez la marque chinoise. Pour ce faire, le ministère américain indique vouloir cibler « étroitement et stratégiquement l’acquisition par Huawei de semi-conducteurs qui sont le produit direct de certains logiciels et technologies américaines ». Pour l’heure, les contours de ces nouvelles sanctions sont encore flous, mais certaines sources indiquent que le but de la manoeuvre est de contraindre Huawei à demander systématiquement des licences afin d’avoir accès à des semi-conducteurs.

En parallèle, les États-Unis ont lancé un plan de reconquête vis-à-vis des trois seuls constructeurs au monde capables de produire des microprocesseurs que sont Samsung, Intel, et bien sûr le taïwanais TSMC, qui produit les puces d’Apple, de Qualcomm, Broadcom, AMD… et de Huawei. L’opération séduction des États-Unis semble s’être matérialisée par l’annonce de la création d’une nouvelle usine sur le sol américain, la semaine dernière. Celle-ci coûtera la bagatelle de 12 milliards de dollars, et devrait créer près de 1 600 emplois à son ouverture, en 2024.

La Chine ne se laissera pas faire

Évidemment, lorsqu’on l’attaque, l’Empire du Milieu contre-attaque. Hier, le ministère des Affaires étrangères chinois déclarait que « le gouvernement chinois défendra fermement les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises » tout en critiquant vivement les récentes décisions américaines : « La Chine exhorte les États-Unis à cesser immédiatement ses mauvaises actions », ajoutant que ces nouvelles sanctions représentent une « menace sérieuse pour les chaînes d’approvisionnement mondiales ».

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8 commentaires
  1. Attention au retour de flamme… Les actions de Trump ne font que donner plus de sympathie envers Huawei.
    Avec ses soi-disant “preuves” contre Huawei qui n’ont jamais été divulguées et détenues par eux seulement (et leur toutou européen l’Allemagne mais ça ne compte pas vraiment).

  2. D’accord avec tout mais je rajoute que tous les etats europeens sont des toutous, pas que l’Allemagne

  3. Pas d’accord.

    Pour l’Allemagne il y a des antécédents (leur collaboration avec la NSA pour espionner ambassades et réunion Européennes, merci Snowden pour l’info, ainsi que leur “société de cryptage” qui espionnait “ennemis” comme alliés pour la CIA).
    Pour les autres pays, à moins de donner des arguments votre commentaire n’est que haine anti-Europe.

  4. Il n’a pas complètement tort, les pays européens qui ont suivi bêtement les états unis dans leurs décisions et leurs guerres, on peut les citer. Je ne serais pas aller jusqu’à appeler toute l europe “toutou des USA”, mais la France et le Royaume Uni ne sont pas très loin derrière l’Allemagne, et dans certains cas même largement devant…

  5. Attention à ne pas confondre l’Europe et l’ONU.
    Pour rappel la France était le premier pays à avoir posé son véto contre les USA et leur guerre en Irak.
    La France est très conflictuelle avec les USA. Donc non toujours pas d’accord.

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