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Netflix, Amazon, Disney + : une nouvelle chronologie des médias discutée

Le gouvernement français veut obliger les plateformes SVOD, comme Netflix et Disney+, à investir une partie de leurs chiffres d’affaires dans le cinéma français. En échange, il est prêt à renégocier la chronologie des médias, au profit de ces mêmes plateformes.

Crédits : mohamed_hassan / Pixabay.

La crise sanitaire du COVID-19 a rebattu les cartes de la société dans son ensemble. Mais le secteur du cinéma est peut-être celui qui se retrouvera avec le jeu le plus différent de tous entre les mains. Intervenu à Angoulême à l’occasion du Festival du film francophone 2020, le Premier ministre français, Jean Castex, a affirmé l’intention du gouvernement de revoir le fonctionnement de l’industrie entière. Dans Les Échos, il déclare qu’il faudrait que “les acteurs rediscutent très vite” de la chronologie des médias, sur laquelle se repose le secteur mais qui contraint le fonctionnement des plateformes SVOD comme Netflix. Pour rappel, cette dernière interdit à un film sorti en salles en France d’être exploité directement après par d’autres médias, comme le support DVD (à partir de 4 mois après la sortie), par une chaîne de télévision gratuite (22 mois) ou sur un service de VOD par abonnement (36 mois). “On ne peut pas exiger beaucoup des plateformes et leur imposer les délais de diffusion aujourd’hui prévus”, avoue le chef du gouvernement. Derrière cet objectif affiché de réforme de la chronologie des médias, l’idée est aussi de demander compensation aux Netflix et autres Amazon Prime Video. Le gouvernement a en effet l’intention d’obliger ces plateformes à investir un pourcentage de leur chiffre d’affaires dans la création française – dont le taux sera défini d’ici janvier 2021.

Un plan de relance du cinéma français

En dehors de cette ouverture des négociations concernant une refonte de la chronologie des médias, Jean Castex est surtout venu à Angoulême pour présenter le plan de soutien et de relance de l’industrie cinématographique française. Selon Les Échos, une enveloppe de 165 millions d’euros a été mise à la disposition du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Un tiers servira à combler le vide financier laissé par la fermeture temporaire des salles pendant et après le confinement. Les deux tiers restants lui permettront d’investir dans des mesures de relance du secteur. “Nous devons nous battre collectivement tous ensemble pour que les salles retrouvent leur fréquentation d’avant crise et même attirent de nouveaux publics”, a insisté le Premier ministre. Enfin, 100 millions d’euros de plus seront offerts en soutien aux exploitants, pour accélérer la reprise d’activité du 1er septembre à la fin de l’année 2020.

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6 commentaires
  1. Pourquoi pas , mais il faudrait aussi que le cinema français sorte de sa petite niche confortable et commence à faire du cinéma de genre. Marre des comédies ou drames familiaux, à croire que l’on ne sait plus faire que ça en France. Où sont passés les film noirs, les polars, les films d’aventures, ect…

  2. ” investir une partie de leurs chiffres d’affaires dans le cinéma français” Pour nous sortir plus de films de ***** ?

    Faudrait que le CNC arrête d’abord sa magouille sur le financement. Car ils donnent toujours aux mêmes et donne le montant qu’ils veulent. C’est que du copinage dedans… même des Youtubeur se font donner des chèques pour faire leurs vidéo.

  3. Il en existe plein realiser par des petites équipe et petit realisateur suffit de chercher un peu. Et quand c’est un gros nom qui essai genre besson tout le monde lui crache a la gueule (je vise valerian pas lucy et anna qui sont quand meme bien **** mais surtout dans les deux un peu dans le meme style je trouve)

  4. Erf….investir….la solution est toute trouvée pour D+, Netflix et consort… Netflix à déjà commencé depuis longtemps, Disney est en train de suivre, ils n’investiront rien dans le cinéma français, et sortiront directement les films sur leur plate-forme, court-circuiteront les salles obscures et paf, le tour sera joué… Tout ça c’est un jeu de dupe. La consommation audiovisuelle est en train de muter.

  5. Les films noirs et polars sont diffusés sous forme de série sur C+… Il faut donc encore payer un abo annuel plus que conséquent pour y avoir droit. Film d’aventure action, on a quand même eu Nicky Larson il n’y a pas longtemps, mais c’est bien peu effectivement.

  6. Le cinéma français, vous savez cette machine à entretenir de pseudos artistes pour la plupart tous issus du même milieu privilégié. Comme ce sont des amis, nos politiciens s’emploient à leur trouver des revenus élevés et réguliers.

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