Passer au contenu

En Amérique du Nord, les infrastructures mises à mal par la chaleur extrême

Les températures infernales enregistrées aux États-Unis et au Canada sont dévastatrices pour le corps humains, mais pas seulement : l’infrastructure aussi en fait les frais. Un constat qui pourrait bien nous forcer à repenser nos villes.

L’Amérique du Nord a récemment été frappée par une vague de chaleur d’une violence rare, avec des pointes insensées à plus de 49°C enregistrés au Canada. Forcément, dans ces situations, il s’agit de parer au plus pressé; assurer le fonctionnement des hôpitaux, l’approvisionnement en eau et en électricité, prendre soin des personnes fragiles… Mais une fois les urgences vitales traitées, un autre problème moins évident se pose : celui de l’infrastructure.

L’exemple le plus flagrant se trouve certainement sur les routes. Certaines voies de circulation en asphalte ont carrément fondu sur place, laissant une mixture poisseuse capable d’infliger de terribles brûlures.

L’expansion thermique fait des ravages

D’autres routes, construites en béton ont tout simplement éclaté. Une réaction due au fait que comme de nombreux matériaux, celui-ci peut subir une expansion thermique; une fois chauffée, la dalle de béton va tout simplement se mettre à gonfler. Ce faisant, elle empiète sur l’espace réservé à sa voisine qui va lui opposer une résistance de plus en plus importante… jusqu’à la rupture de la route, au-delà d’un certain point.

C’est aussi cette expansion thermique qui a forcé la mairie de Seattle à prendre une décision en apparence cocasse; les employés municipaux ont été réquisitionnés pour doucher les ponts en ferraille quotidiennement, afin d’éviter que l’expansion thermique ne compromette l’intégrité de la structure. Car avec des monstres de métal dont le poids se mesure en dizaines de tonnes, n’importe quel déplacement ou rupture pourrait virer au désastre.

C’est d’ailleurs un souci qui dépasse de loin le cadre de la vague de chaleur nord-américaine. Des épisodes de ce type pourraient bien survenir dans de nombreux endroits du globe, et pourquoi pas dans nos contrées un jour. Et si cela doit arriver, on peut s’attendre à ce que nos infrastructures en souffrent également.

L’importance de l’anticipation

Évidemment, les ingénieurs ne sont pas nés de la dernière pluie et connaissent parfaitement cette problématique. Nos routes, ponts, immeubles et autres sont conçus pour encaisser des températures élevées. Mais tout dépend de la définition de ces températures élevées; encore faut-il pouvoir en anticiper l’ampleur. C’est ce qui pêche dans ce cas : nos équipements n’ont pas été construits avec ces chaleurs extrêmes en tête, car personne ne pouvait les anticiper à l’époque. Habituellement, pour prévoir ces soucis, les ingénieurs se basent surtout sur les données physiques des matériaux et les relevés météorologiques du passé. Désormais, il faudra prendre en compte un réchauffement climatique qui ne va pas s’arrêter du jour au lendemain… sous peine de voir tout un pan de notre infrastructure rendue obsolète à chaque canicule.

Et il ne s’agit pas que d’un problème d’expansion thermique dans les constructions. Ces fortes chaleurs pourraient aussi changer bien des choses dans d’autres secteurs comme l’électronique. Pour prendre un exemple courant, la majorité des smartphones actuels sont conçus pour résister entre -5°C et 40 °C. On imagine aisément qu’un smartphone ou un ordinateur portable ne fasse pas de vieux os à une température ambiante de 50°C…. Sans parler de son utilisateur !

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

5 commentaires
  1. C’est surtout le manque de maintenance et de refection des infrastrucutres qui fait du mal !!! Le temps detruit tout, ca s’appel l’errosion et l’usure… A cela s’ajoute des tremblements de terre et autres catastrophes climatique. Ca se gere en temps normale . Aux USA, il y a un nombre famineux de ponts qui sont tellement usés et fissurés, que leurs destructions est inevitable dans les 5 a 10ans qui viennent. Mais les travaux ne sont toujours pas decidés…( voir l’immeuble recent a Miami ou il etait constaté de nombreuses fissures et infiltration d’eau ,, pourtant, rien, pas de travaux, pas d’evacuation: resultat 150 morts…

  2. Concernant les composants, normalement, ils doivent fonctionner jusqu’a une temperature de 80/100°c environ , c’est la norme . Si a 50/60 ca cede, c’est que le constructeur a mal fait les choses ( economie ? ) .. Rien a voir avec le rechauffement climatique….

  3. Sauf que ton asphalte noir en plein soleil toute la journée il va pas être à température ambiante il va chauffer beaucoup plus …

  4. On n’arrive pas à faire des simples routes et des ponts qui tiennent le temps mais on est supposés faire confiance quant à l’état des centrales non entretenues par exemple ^^’

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *