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Pour Apple, le sideloading européen va transformer l’App Store en Far West “criminel”

La marque à la pomme estime désormais que si le sideloading est autorisé sur iOS, l’App Store pourrait rapidement devenir le repère des cybercriminels.

C’est à l’occasion du Web Summit 2021 qui se tenait cette semaine à Lisbonne, qu’Apple a renforcé son discours anti sideloading. Déjà fermement opposée à cette pratique, qui consiste à télécharger des applications en dehors de son store officiel, la marque à la pomme s’est cette fois exprimée par le biais de son vice-président senior Craig Federighi, en affirmant : “le sideloading est le meilleur ami d’un cybercriminel et l’exiger sur iPhone serait une ruée vers l’or pour l’industrie des logiciels malveillants”.

Contrer les décisions européennes

En se positionnant à nouveau contre le sideloading, Craig Federighi visait tout particulièrement le projet de loi de la Commission européenne visant à réglementer les marchés numériques. Alors que le Vieux continent prévoit d’ouvrir les stores de Google et Apple pour contrer leur hégémonie mondiale, la Pomme estime au contraire que c’est son intransigeance sur le sujet du sideloading qui permet d’éviter les “millions d’attaques Android recensées chaque mois”.

En ouvrant son store aux téléchargements parallèles, l’entreprise craint une “ouverture des vannes pour les logiciels malveillants”. De son côté, Android adopte effectivement un positionnement plus souple, en permettant aux utilisateurs de choisir si oui ou non, ils acceptent d’autoriser le sideloading sur leur appareil.

Les gros sous d’Apple

En réalité, le positionnement hostile d’Apple sur la question du sideloading n’est pas aussi chevaleresque qu’on pourrait le croire. Bien évidemment, le filtre de l’App Store permet d’approuver les applications qui transitent sur les appareils macOS et iOS, offrant aux utilisateurs une sécurité supplémentaire quant à la fiabilité de ces dernières. Cependant, la démocratisation du sideloading constitue aussi un gros manque à gagner pour la Pomme, qui prélève une taxe conséquente à chaque transaction in-app.

En assouplissant les lois européennes sur le sideloading, l’Europe pourrait ainsi motiver certains éditeurs vidéoludiques – comme Epic Games pour ne citer qu’eux – à revenir sur les appareils de Cupertino, tout en boycottant les biais officiels. Un projet qui semble s’engager en défaveur de la Pomme : les régulateurs européens estiment aujourd’hui qu’entre l’hégémonie de l’App Store et le Far West du tout sideloading, un entre-deux plus équitable existe.

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1 commentaire
  1. Halala…
    La solution est donc celle proposée depuis le début, à savoir autoriser les stores tierces parties.
    Dans tous les cas, ils perdent leur 30% de com (de vol) , forcément ca les fait chier.

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