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Votre chat est-il un psychopathe ? Découvrez-le avec ce questionnaire

Derrière ses airs de peluche, votre matou pourrait bien répondre à certains critères cliniques de la psychopathie.

Le comportement des chats fascine les observateurs depuis leur domestication, dont on estime qu’elle remonte à plusieurs milliers d’années. Ces adorables bêtes soyeuses sont parfois présentées comme des pachas indifférents, égoïstes et dépourvus de toute empathie. Des traits de caractère qui ont été interprétés comme divins par les Égyptiens de l’antiquité, qui sacralisaient les félins jusqu’à leur offrir des cérémonies funéraires dignes de la royauté. Mais la science et notamment la psychologie ont bien évolué depuis le temps des pharaons; dans le contexte moderne, ces traits correspondent davantage à la définition clinique de… la psychopathie !

Nos chats seraient-ils donc tous névrosés ? C’est la drôle de question à laquelle a tenté de répondre une équipe d’experts en psychologie de l’université de Liverpool. “Nous avons décidé d’unir nos forces pour voir si la psychopathie est un concept pertinent chez les félins”, explique Minna Lyons, auteure de l’étude interviewée par Motherboard. Pour y parvenir, ils ont élaboré un questionnaire en 46 points (disponible ici, en anglais) qui tente d’explorer la psyché de votre boule de poil préférée.

Gentille boule de poils ou psycho-pattes ?

On y trouve différentes affirmations qu’il convient de comparer au comportement de son propre chat afin de déterminer son niveau d’aliénation. Celles-ci sont subdivisées en différentes catégories, qui correspondent aux critères de la “psychopathie triarchique” tels que définis dans cette étude : l’audace, la désinhibition et la méchanceté. Mais puisque cette échelle a été conçue pour des humains, les chercheurs l’ont affinée avec deux critères supplémentaires : le rapport aux autres animaux et aux humains.

Concrètement, il peut s’agir de détails très variés sur la façon dont il explore son environnement, son rapport au danger, son degré d’agressivité… Une fois au bout du questionnaire, il va falloir faire un peu de calcul mental pour déterminer le score moyen de chaque catégorie et le score global sur 46. L’équipe n’a pas précisé de seuil précis, mais plus ce chiffre est élevé, plus les tendances psychopathes de votre matou sont caractérisées !

À terme, l’équipe de recherche espère le peaufiner encore davantage pour en faire un vrai outil de diagnostic de la relation entre un humain et son chat. Même si ce questionnaire n’en est encore qu’au stade d’ébauche, il est déjà possible de tirer quelques informations des 2042 questionnaires récoltés par les chercheurs. Selon eux, la désinhibition ou la méchanceté envers les autres animaux seraient des manifestations d’une “relation de bonne qualité”. À l’inverse, si le chat se montre particulièrement audacieux en général, cela peut être le signe que cette relation n’est pas au beau fixe.

Un psychopathe notoire en train d’agresser un végétal innocent sans raison particulière. © Dimhou – Unsplash

Vers un mode d’emploi des relations chat-humain ?

Une fois que ces liens auront été identifiés plus précisément dans de futures études, les chercheurs aimeraient pouvoir les utiliser pour identifier des sources de malaise potentiel afin de pouvoir y remédier pour cohabiter en harmonie avec son chat. Une sorte de guide de thérapie de couple, en somme !

Mais au bout du compte, il ne faut pas nécessairement s’inquiéter si votre matou adoré explose le score de psychopathie. Rappelons que le concept de base sur lequel se basent ces critères (le concept triarchique de la psychopathie) a été développé pour des humains. Si ce modèle constitue donc une bonne base pour explorer la psyché féline, ce n’est pas forcément l’approche la plus pertinente et adaptée.

De plus, ces traits que l’on associe à la psychopathie chez les humains ne sont pas forcément un problème chez les chats, au contraire; des chercheurs estiment qu’ils seraient directement hérités de leurs ancêtres sauvages. En effet, avant que ces petits princes à moustaches soient domestiqués par l’humain (à moins que cela soit l’inverse, le débat reste ouvert), ces caractéristiques représentaient un vrai avantage en termes de sélection naturelle lorsqu’il s’agissait de se nourrir, se défendre, se reproduire, ou marquer son territoire. Pas d’inquiétude donc, si votre chat est à 46/46 sur l’échelle de la psychopathie; il fait simplement honneur à ses ancêtres !

Le texte de l’étude est disponible ici.

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Source : ScienceAlert

6 commentaires
  1. Le genre d’étude à la c… qui ne tient aucunement compte de certaines vérités. Par exemple, un chat bien nourri va jouer beaucoup plus longtemps avec sa nourriture. Le taux de fécondité des souris qui entendent une congénère se faire malmener par un chat est divisé par 10 (étude datant des années 90, visiblement oubliée ) . Il y a donc des interactions proie / prédateur et des conséquences sur des populations de proie qui sont totalement occultées par ces études à deux balles. Elles ne gardent que l’effet visible et spectaculaire, pour finalement traiter de psychopathe un matou qui fait consciencieusement son travail de matou pour éviter la prolifération excessive de nuisibles. Bienvenue dans un monde de niais.

  2. Psychopath ou pas un chat reste un chat et ils sont trop mignon. Bientôt vous allez voir il dire que les chiens ou les chevaux ou bien encore les poissons sont Psychopath. Ils feraient mieux de se concentrer sur les humains.

  3. Hé les commentateurs ! Vous avez entendu parler de L’HUMOUR ?
    Les “tests” sur les chats “psychopathes” existent depuis des années : ils sont faits par des gens qui adorent les chats et qui adorent faire des blagues, et qui sont les premiers à jouer avec ces animaux qui sont, il est vrai, relativement mystérieux et imprévisibles, mais c’est pour ça qu’on les aime, les chats !
    😉

  4. Je ne suis pas certaine que cette étude soit le fait de gens qui aiment les chats, je pense plutôt qu’il s’agit de gens qui conviennent parfaitement avec un chien, lequel animal est du type soumis, plutôt qu’un chat qui ne se soumet à personne ni rien d’ailleurs, car c’est à peu près le seul animal originellement sauvage qui a su résister admirablement à une réelle et profonde domestication. Il demeure toujours chez nos petits félins, une bonne dose de sauvagerie, qui fait l’essence même de sa personnalité. Malgré tout, ces études stupides risquent de nuire à un animal qui a été maltraité pendant plus de mille ans en Occident, il n’est que de rappeler les bûchers de la Saint-Jean dans lesquels à travers tout le royaume de France on jetait des sacs remplis de chats bien vivants que l’on avait attrapés la veille, les pauvres bêtes hurlaient comme ont hurlé les humains jetés dans les mêmes bûchers allumés par l’Eglise tout au long du Moyen Age. Tandis que les uns et les autres brûlaient vifs, ils jetaient des cris de damnés et le public se signait et croyait y voir et entendre des démons. Sans parler des dénominations dont on a affublé la pauvre créature pendant tous ces siècles d’ignorance : “animal des sorcières”, évidemment ; “émanation du démon”, messager du démon” ; “démon changé en chat” ; la liste est longue, torturé à mort, affublé des pires épithètes. Oubliés : les services rendus aux paysans quand il détruisait des colonies de rongeurs avides de grains et de tubercules, les mêmes services rendus qui visant des populations de rongeurs infectés de la peste ont évité la propagation de la terrible maladie, l’équilibre maintenu par le petit félin dans l’écosystème car les modes de culture ont massivement fait proliférer les rongeurs. Dès qu’il s’agit du chat, ne restent que les défauts bizarrement, à cause de tout son être : des oreilles portées pointues pour beaucoup d’espèces, un regard hypnotique, fixe parfois, qui fait flipper, le don de disparaître comme s’il se dématérialisait et de réapparaître comme s’il marchait toujours entre deux mondes. Le chat ne veut pas trop attirer l’attention en fait car c’est depuis des siècles et des siècles inscrit dans ses gènes, l’humain est d’abord potentiellement dangereux. Donc, la prudence est de mise. Les chats ne vont pas spontanément vers l’humain comme les chiens le font, c’est normal, c’est inscrit par une cohabitation difficile avec l’humain tout au long de son histoire, du moins en Occident. En Orient, il a été adulé et récompensé pour tous ses services rendus à l’humanité. Bien sûr j’ai un chat ou plutôt j’ai l’énorme privilège d’être la propriété d’un chat. C’est évidemment lui qui m’a choisie. Et j’ai dû apprendre à le connaître. Donc, au terme de 18 ans de vie commune avec mon chat, je puis dire ceci: le questionnaire concernant le chat pour évaluer son taux de psychopathie n’est absolument pas réaliste car je peux donner une note absolument différente suivant l’âge de mon chat, suivant le rythme de son évolution, un chat évolue sans cesse, il retient de ses expériences, il n’oublie pas le mal qu’on lui a fait (il n’a pas oublié le garçon qui le torturait quand il était très petit), il choisit donc son humain et ses humains de fréquentation, il est fidèle et dévoué à ceux qu’il aime, il les cherche toujours et ne supporte pas qu’ils s’éloignent, besoin d’être rassuré, il a du caractère, il n’y a pas de généralité, ce qui prévalait à une époque est soudain sans intérêt. Il change jusque dans les jeux qu’il partage avec son humain-mère, ainsi mon chat jouait à “attrapes-moi si tu peux” (embarrassant, surtout dans un jardin partagé aux Pays-Bas où les animaux doivent être tenus en laisse, donc harnais obligatoire), il courait en avant, se retournait et se tortillait comme une couleuvre et hop! plus de harnais, l’animal prend la poudre d’escampette, (intéressant !) et puis tout-à-coup après un accident qui me laissait le pied cassé et en rééducation, il se transforma complètement. Oublié le “attrapes-moi si tu peux”, il se mit à marcher à mon côté, ou bien il m’attendait lors de nos promenades, il regardait aussi la jambe et la béquille d’un air assez grave ; établissant un partage de souffrance et de compréhension autour de cette jambe (ne pas pouvoir courir, devoir faire contre mauvaise fortune bon coeur), mon chat et c’est essentiel que je le dise face à ces études bidon, mon chat m’a aidé véritablement dans ma rééducation. Il était là, alors qu’il pouvait jouer à aller taquiner la souris dehors, il était sur mon lit médicalisé près de moi dés qu’il pouvait, alors qu’il possédait à l’étage un lit magnifique où il pouvait s’étaler de tout son long. Il m’a assistée littéralement. Il m’a appris à me passer d’anti douleurs par sa seule présence, à repousser toujours la douleur dans le subconscient et m’a encouragé dans ma rééducation. Disons qu’il m’a motivé, car il était là à chaque instant, fidèle au poste. Je lui ai rendu la pareille l’année suivante quand nous avons dû le faire opérer des ligaments croisés. Il savait que je lui rendais le même dévouement. Il devient plus proche et me prend la main entre ses deux petites mains comme pour me témoigner toute son empathie aujourd’hui. Et oui, il est empathique et il l’a même montré quand il était plus vaillant, avec un vieux matou noir abandonné et isolé avec lequel il parlait avec sa voix la plus douce alors qu’il aurait mis en pièces tous les chats vaillants qui auraient osé pénétrer sur son territoire. Pas de généralités. Il a aimé certains chats jusqu’à les défendre et les protéger, il en a détesté d’autres, sans que je sache pourquoi.
    Un chat n’est pas aisément transparent. Quand je rentrais de l’hôpital, après mon accident qui me laissait momentanément handicapée, j’étais alors ramenée sur un brancard et j’ai vu mon chat triste, on ne peut pas dire autrement, et pensif, couché au pied du puits, comme démoralisé et songeur. Les ambulanciers allaient entrer par la porte du salon où m’attendait déjà un lit médicalisé. Mon chat m’a souris quand je lui ai parlé en passant près de lui, lui disant : “eh bien, tu ne me regardes pas!” et il est parti vers la porte de la cuisine en longeant toute la façade. Bien sûr, il pouvait rentrer avec les ambulanciers par la porte du salon, c’est ce qu’aurait fait un bon chien. Mais chat est chat, il doit digérer quelque chose qu’il n’a pas compris, une absence incompréhensible, etc, c’est compliqué et difficile et cela résonne dans le chat comme un mini cataclysme, alors il fait un large détour pour venir vous dire ce qu’il en pense sur un ton très larmoyant.
    Autoritaire, assertif, le roi de la jungle dans son territoire, sortant toutes griffes dehors comme dans un dessin animé de Walt Disney. Notre délice était de le voir marcher de long en large le long de la clôture, absolument doublé de volume, et modulant sur le ton le plus outré l’insulte suprême dont il était l’objet parce qu’un chat, celui d’un voisin, était entré par mégarde dans le jardin de la voisine qui jouxtait le nôtre et il épiait notre chat derrière la clôture (incivilité suprême forcément. Attitude absolument dégoûtante, ce chat a été obligé de partir). Tout ce que mon chat m’a appris, c’est que l’on devient aussi un meilleur humain à son contact, on comprend davantage ceux qui sont considérés comme des parias, des mis au rebut, on apprend beaucoup d’un chat, si on prend le temps d’apprendre. Depuis, mon bout de chou a fait du chemin, il est allé dans d’autres pays, a entendu bien des langues diverses et aujourd’hui il est avec nous au Canada, 18 ans. Bien qu’il soit devenu sourd avec l’âge, je lui parle toujours, il a fait une ataxie vestibulaire et en garde des séquelles. Il est courageux car il tente de corriger sans cesse par lui-même, et je l’encourage dans tous ses efforts, les déséquilibres qui le font parfois tituber. Nous lui apportons l’aide nécessaire quand nous voyons qu’il le faut, c’est cela aussi. Je suis plus proche de lui maintenant qu’il est plus démuni que je n’ai jamais été. Il n’est plus le chat autoritaire, dominant, qu’il était lorsqu’il était plus jeune et il a davantage besoin de moi aujourd’hui. Il le sait et me le fait comprendre. C’est un sage.

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