L’actuelle pénurie de semi-conducteurs agite le monde depuis quelques mois, mettant en évidence leur omniprésence dans une multitude de produits. Elle pousse également les plus grandes puissances à s’organiser et peaufiner leur stratégie qui devrait continuer à croître. L’Europe, qui va bientôt présenter son Chips Act, estime que le marché devrait doubler d’ici à 2030 pour atteindre 1 000 milliards de dollars. Le secteur est devenu un enjeu géopolitique et il s’invite dans la rivalité entre les États-Unis et la Chine.
Pékin cherche à assurer son autonomie technologique et le Nikkei Asia annonce que le pays envisage de créer une organisation spéciale. Cette dernière sera chargée de faciliter la collaboration entre les entreprises nationales et de grands groupes étrangers du secteur des semi-conducteurs. Cette initiative doit conduire la Chine à renforcer ses chaînes d’approvisionnement nationales en puce, dans le but de contourner les sanctions que les États-Unis ont imposées au pays.
Un programme ambitieux qui pourrait néanmoins susciter l’inquiétude des gouvernements étrangers. Sur le papier, l’organisation semble être pensée comme un moyen d’acquérir des technologies avancées provenant des États-Unis, du Japon ou de l’Europe. Or, ces derniers voudront éviter que des technologies sensibles ne soient transférées en Chine. Si les informations du Nikkei se confirment, ce « comité de travail transfrontalier sur les semi-conducteurs » pourrait voir le jour au cours du premier semestre.
La Chine cible Intel, AMD et le fleuron néerlandais ASML
Pour inciter les entreprises étrangères à s’installer en Chine, le comité mettrait en avant la possibilité de travailler avec les gouvernements locaux et d’accéder à des financements. Les entreprises chinoises souhaitant acquérir des sociétés étrangères liées aux semi-conducteurs pourraient également bénéficier d’un soutien financier. Le géant des puces Intel et son concurrent AMD, deux firmes américaines, figureraient parmi les cibles de la Chine. Le groupe de semi-conducteurs allemand Infineon Technologies ou le groupe néerlandais ASML, géant européen méconnu des semi-conducteurs, seraient aussi concernés.
Selon des sources proches du dossier, certaines entreprises ont déjà fait part de leur intention de participer à ce projet. « Pour de nombreuses entreprises de semi-conducteurs, la Chine est l’un des plus grands marchés de croissance en termes de ventes, elles ne peuvent donc pas ignorer les souhaits du gouvernement chinois », assure un cadre d’une entreprise étrangère. AMD ou Intel réaliseraient des ventes importantes dans le pays.
Côté chinois, des sociétés importantes comme Semiconductor Manufacturing International Corporation (l’un des principaux producteurs chinois de semi-conducteurs), Advanced Micro-Fabrication Equipment ou encore Xiaomi participeraient à cette initiative.
La Chine a déjà tenté d’attirer des fabricants étrangers
Par le passé, la Chine a déjà cherché à nouer des partenariats avec des fabricants étrangers. Le site Tom’s Hardware évoque notamment le cas de Zhaoxin, une entreprise pilotée par le gouvernement chinois et alliée au Taïwanais VIA Technologies pour produire des processeurs x86 “made in China”. On se souvient également qu’AMD avait créé une coentreprise (joint venture) en Chine qui s’appelle Tianjin Haiguang Advanced Technology Investment (THATIC).
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Vu que le vole de technologie est institutionnalisé, il faut être fou ou suicidaire pour déplacer un centre de production en Chine. La cupidité humaine n’a pas de limite.
Sans parler du hacking. Ils ont même pirater un centre d’information de la Communauté Européenne, mais personne ne dit rien.
genre de commentaire sans aucune profondeur sinon de croire encore que la guerre est imminente ..affirmer ce genre de choses est insultant vu que les Chinois sont loin devant c’est vrai il y a des aigris , des alienes aux discours qu’on demande de reciter……