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Que viennent faire ces marques mystérieuses au fond de l’Atlantique ?

Si vous avez une idée, les chercheurs seront ravis de l’entendre, car ces drôles de trous les laissent encore perplexes.

Les profondeurs des océans font partie de ces écosystèmes qui demeurent encore largement inexplorés, pour des raisons évidentes. À l’heure actuelle, l’humanité n’a cartographié ou visité qu’environ 5% du volume total de ces étendues d’eau. Elles regorgent donc de curiosités qui n’en finissent plus de surprendre les scientifiques. Et c’est exactement ce qui est arrivé à une équipe d’océanologues qui est récemment tombée sur de drôles de marques au fond de l’Atlantique.

Sur les photos, on observe effectivement un ensemble de trous qui tranchent avec le reste du paysage. Les petits reliefs sont très courants sur le plancher océanique; mais dans ce cas, ils sont espacés avec une régularité étonnante. Et cela pose de nombreuses questions sur leurs origines.

Une scène du crime étrange et pas le moindre suspect

Puisqu’ils sont localisés à environ 2,5 kilomètres de profondeur, la piste humaine semble compromise; ce n’est pas exactement le genre d’endroit où l’on s’attend à retrouver des ouvriers et un engin susceptible de laisser de telles marques. Pour l’instant, les chercheurs privilégient donc l’hypothèse d’un organisme vivant.

Les auteurs expliquent en effet que “la source des trous ou la façon dont ils ont été construits est inconnue”, mais précisent que “les petits tas de sédiments pourraient être des signes d’excavation” par un être vivant.

Mais même en passant un temps considérable à proximité des trous, ils n’ont pas repéré le moindre animal susceptible de les avoir creusés. “Aucun de nos gros plans n’a montré de signe d’organismes vivants qui vivrait dans ces trous”, indiquent-ils. L’identité du suspect reste donc mystérieuse.

De plus, ils n’ont pas eu l’occasion d’observer directement à l’intérieur à cause des limites du submersible. Ils ne savent donc pas si ces orifices sont indépendants ou s’ils font partie d’un réseau de tunnels sédimentaires, ce qui aurait pu contribuer à identifier l’organisme.

Un vieux mystère toujours sans réponse

Au bout du compte, les chercheurs restent donc perplexes – et ils ne sont pas les seuls. Car ce n’est pas la première fois que des marques de ce genre sont documentées. D’après la NOAA, l’agence américaine qui pilote ces expéditions, elles ont déjà été repérées à plusieurs reprises; le premier exemple de ces structures baptisées “lebensspurren” – “traces de vie” dans la langue de Goethe – remonte même à presque vingt ans.

On pourrait penser que ce délai serait suffisant pour déterminer l’origine des trous. Mais depuis, la situation n’a pas bougé d’un pouce et le mystère reste entier. Pour trouver de nouvelles pistes, la NOAA a donc posé la question au grand public à travers un post sur les réseaux sociaux.

Comme on pouvait s’y attendre, les internautes avaient de la suite dans les idées. On retrouve des tas de suppositions tantôt très intéressantes, tantôt carrément fantaisistes. Un utilisateur de Twitter a par exemple suggéré qu’il pourrait s’agir d’une place de parking pour extraterrestres.

Mais pour l’instant, cette main tendue n’a pas encore produit les résultats escomptés, et les chercheurs demeurent perplexes. “Il y a quelque chose d’important qui se trame par ici, et nous ne savons pas ce que c’est”, résume Michael Vecchione, un océanologue de la NOAA qui a participé à l’expédition.

D’après le New York Times, ils auront l’occasion de traquer d’autres éléments de réponse très bientôt. Cette expédition s’inscrivait en effet dans le cadre du Voyage to the Ridge 2022. C’est un vaste programme scientifique centré autour de plusieurs voyages sous-marins de ce genre; son objectif est d’étudier les alentours de la dorsale médio-atlantique, l’une des structures les plus importantes et intéressantes de la planète.

C’est une zone de divergence entre plusieurs plaques tectoniques (eurasiatique, africaine, sud-américaine et nord-américaine). Il s’agit donc d’un écosystème unique, autant en termes de géologie que de biodiversité.

Avec un peu de chance, l’une de ces expéditions permettra peut-être de préciser l’origine de ces orifices… à moins qu’un internaute particulièrement clairvoyant trouve une explication particulièrement convaincante entre temps !

Le texte de l’étude associée est disponible ici.

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Source : New York Times

4 commentaires
  1. une herse sous-marine qui s’ouvre depuis un autre monde inversé en dessous, et là on vois seulement les trous qui ont transpercé la dimension.

  2. Pour le savoir, pas compliqué : y déposer à côté une caméra sous-marine qui filme 24 heures sur 24, ou se déclenche au moindre mouvement.

  3. Peut être que avant c’était au dessus de l’eau et que des hommes y ont fait des marques et sur c’est revenu dans l’eau après

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