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Deepfake : non, Bruce Willis n’a pas vendu son visage à une IA

Bruce Willis n’a pas vraiment vendu son visage à une IA.

Depuis l’annonce de sa retraite forcée — décision prise après que l’acteur ait dévoilé souffrir d’une aphasie — Bruce Willis laisse derrière lui une carrière haut comme la Nakatomi Plaza. Interprète légendaire de John McClane dans la saga Die Hard, l’Américain s’était aussi illustré dans bon nombre de films cultes, de Pulp fiction à Incassable, en passant par Moonrise Kingdom ou encore Expendables. Malgré quelques projets encore sur le feu, Bruce Willis promet déjà de laisser un vide dans le paysage hollywoodien.

L’IA au cinéma n’est pas nouvelle

À moins que l’intelligence artificielle ne se charge de faire perdurer son héritage. Il y a quelques jours, The Telegraph révélait que le comédien avait signé un partenariat avec la société Deepcake, spécialiste de la technologie deepfake, pour créer un double numérique capable de le remplacer sur les plateaux de tournage. L’idée sonne comme le scénario d’un film dystopique, mais elle n’est pourtant pas nouvelle.

Plusieurs films ont déjà utilisé ce type de procédés pour faciliter les besoins d’un projet hollywoodien. On pense évidemment à Carrie Fisher, qui avait eu droit à un vibrant hommage sous les traits de la princesse Leia en 2019 dans l’épisode 9 de Star Wars : L’Ascension de Skywalker, sorti trois ans après la mort de l’actrice. Plus anecdotique, c’est la moustache d’Henry Cavill qui avait été coupée au montage grâce à l’IA. L’acteur était déjà engagé sur le tournage de Mission Impossible : Fallout lorsqu’il a été rappelé pour incarner Superman les reshoots du premier film Justice League. À raison de 7000 dollars la minute, estime le Huffington Post, le rendu n’était pas franchement à la hauteur de nos espérances.

De manière générale, la technologie deepfake fascine autant qu’elle inquiète. À Hollywood particulièrement, ce type de procédé pourrait être utilisé pour supprimer définitivement les mauvaises synchronisations labiales de certains doublages en langues étrangères. Cependant, il pose aussi bon nombre de questions éthiques.

Non, Bruce n’a pas vendu son visage

L’information révélée par The Telegraph, selon laquelle Bruce Willis aurait vendu les droits de son visage pour créer un jumeau numérique capable de le remplacer dans un prochain blockbuster n’est pas dépourvue de fondement. En 2021, l’acteur avait vanté les possibilités offertes par le deepfake, avant de participer à une campagne publicitaire russe pour l’entreprise en question. Pour autant, son équipe est catégorique : Bruce Willis “n’a pas de partenariat ou d’accord avec la société Deepcake“. Par définition, les droits à l’image du comédien restent les siens.

S’il n’est donc pas exclu que Bruce Willis fasse appel à son jumeau numérique pour un revival de Die Hard, l’acteur conserve les droits sur son visage. Chaque projet devra donc se faire au cas par cas, et avec l’accord du principal intéressé (ou plus tard de ses ayants droit).

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