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Le nouveau grand projet d’Elon Musk prend forme au Texas

Le magnat construit en ce moment sa propre ville baptisée Snailbrook pour héberger les centaines d’employés texans de ses entreprises.

À quelques kilomètres d’Austin, chef-lieu du Texas, Elon Musk a fait l’acquisition de plusieurs centaines d’hectares de terrain. Et il ne s’agit pas d’y installer un pas de tir pour ses futures fusées ou une nouvelle Gigafactory pour Tesla ; d’après le Wall Street Journal, l’entrepreneur aurait pour objectif de construire une toute nouvelle ville, et les premiers bâtiments sont déjà en train de sortir de terre.

Ces terrains ont été achetés par succursales sur les trois dernières années. Sur la base des documents collectés par le WSJ, la surface de la zone est estimée à environ 1400 hectares. À titre de comparaison, cela correspond à peu près à la surface de la ville de Nancy (15 km²). En se basant sur les propos de plusieurs proches de Musk, le média américain suggère même que la surface totale pourrait atteindre 6000 acres (soit 24 km², ou à peu près la taille de la ville de Mulhouse).

Les détracteurs de Musk y verront sans doute une nouvelle manifestation de son ego démesuré. Mais il ne s’agit pas de faire émerger une municipalité pour le simple plaisir de s’adjuger maire ; l’objectif de cette localité baptisée Snailbrook — un hommage à la mascotte de The Boring Company — est avant tout logistique.

Une cité-dortoir pour les employés de SpaceX et The Boring Company

En effet, Musk compterait en faire une sorte de ville-dortoir pour accommoder une véritable armée d’employés. Cela permettra à ces derniers de bénéficier d’un logement à prix raisonnable… et surtout proche des bureaux. Pas anodin, sachant que le dirigeant n’a jamais caché son désamour pour le concept de télétravail.

Cela concerne notamment SpaceX, fermement implantée au pays des cow-boys. Dans le nord de l’état, à mi-chemin entre Dallas et Austin, la firme a aménagé son centre de développement. Et au sud, tout près de la frontière mexicaine, on trouve la fameuse Starbase, un énorme site industriel utilisé pour la maintenance et le lancement des fusées. Au total, plus de 1600 employés (chiffres de 2022) travaillent sur les sites texans de SpaceX.

Dans la même région, on retrouve aussi les locaux de The Boring Company. Il s’agit d’une autre entreprise fondée par Musk dont l’objectif est de révolutionner les transports à l’aide grâce à de vastes réseaux de tunnels, les fameux Hyperloops. Si la firme ne rencontre pas le même succès commercial que SpaceX et Tesla, elle emploie tout de même quelques centaines de personnes.

Musk comme propriétaire, la fausse bonne idée ?

D’après les plans récupérés par le WSJ, les nouveaux résidents de Snailbrook pourront bénéficier de maisons à deux ou trois chambres avec de nombreux aménagements, dont des piscines et salles de sport communes. Le tout sera loué environ 800 dollars par mois. Un tarif très intéressant, car près de trois fois inférieur aux prix médians du marché texan.

Cela ressemble à une sacrée opportunité pour les employés… mais gare aux mauvaises surprises. Car le fait d’habiter dans une zone gérée entièrement par Musk pourrait aussi avoir ses inconvénients.

Un exemple parmi d’autres : l’intéressé a déjà prouvé à de nombreuses reprises qu’il n’avait aucun scrupule à licencier certains employés du jour au lendemain pour des motifs pas toujours clairs. On peut donc imaginer que certains ne se sentiront pas forcément en sécurité au moment de signer un contrat immobilier dans une zone réservée aux employés du magnat. C’est une chose d’avoir un patron imprévisible et vindicatif, c’en est une autre de l’avoir aussi comme bailleur…

Il sera donc intéressant de suivre le développement de ce projet. Va-t-il séduire les employés ? L’armée de SpaceX saura-t-elle cohabiter sans friction avec la population et les agriculteurs locaux, déjà inquiets des conséquences sur leur activité ? Et à terme, Snailbrook restera-t-elle une cité-dortoir, ou va-t-elle se développer pour devenir une grande ville à part entière ? La réponse d’ici quelques années.

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5 commentaires
  1. Oh, une cité ouvrière !
    Quelle bonne idée de sa part ! Quel philanthrope, ce saint homme !
    /s

  2. Antinoüs comment oses-tu t’adresser à notre Empereur de cette manière mécréant?

    Ça ressemble peut-être à une cité ouvrière ouverte par un mégalo complètement instable entre son ingérence de Twitter et son combat civilisationnel contre les wokistes qui souhaitent plus d’égalité (beuuuuuuuurk) MAIS NON C’EST UNE IDEE INEDITE DE GENIE MAIS TU COMPRENDRAIS PAS VOUS ETES PAS AU MEME NIVEAU INTELLECTUEL LUI IL EST DEJA SUR MARS.

    ET SON ROLE EST INDISPENSABLE PARCE QUE SINON CES 7 ENTREPRISES SERAIENT MORTES; ELLES SURVIVENT GRACE A SA MATIERE GRISE UNIQUEMENT CA N’A RIEN A VOIR AVEC LA DIRIGEANTE EXECUTIVE GWYNNE SHOTWELL ET LES CENTAINES D’INGENIEURS NON C’EST LUI KIFAITOU

    Vivement NEURALINK obligatoire comme ça on pourra punir les ennemis du progrès comme toi dès qu’ils ont des idées anti-Musk. Un milliardaire egocentrique ne sera pas notre salut? Tu me dégoutes

  3. Oui , super comme idée , l’avoir comme patron et en plus comme Bailleur , en voilà une bonne idée , que les salariés vont adorer.

  4. Aux anti Musk : Oui ça fait cité ouvrière c’est sûr, oui cest un philanthrope, oui il a un ego demeusuré.

    Mais parce qu’il y a toujours un mais, les états Unis subissent un grave crise du logement, les loyers sont hyper élevés, les taux d’intérêt sont hyper élevés, dites vous bien que oui leurs salaires sont plus élevés mais la santé et le logement c’est en déduction de leur salaire.

    Ce qu’il propose c’est certes pas la panacée pour un anti Musk, mais pour l’américain qui veut juste bosser bah c’est un confort.

  5. cela ressemble à la cité radieuse, et surtout à toutes nos citée ouvrières ou à ce que faisait Michelin (ou fait encore). Rien de bien neuf au final, ni de répréhensible en soi (bon, même si on connait certains délires de Musk concernant le travail qui doit tout supplanter)

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